Les « révolutions de couleur » et les « printemps arabes » chez Francis Fukuyama : mêmes causes, mêmes conséquences ?
Les « révolutions de couleur » et les « printemps arabes » occupent une place singulière dans l’étude des processus de démocratisation. D’une manière générale, ces événements ont ainsi ébranlé la thématique de la transition démocratique, inéluctablement associée à la troisième « vague de démocratisation » de Samuel P. Huntington . Accaparés par une multitude d’observateurs contemporains, ces soulèvements populaires ne cessent, encore aujourd’hui, de révéler leur complexité et leur singularité. Si chacune de ces révolutions arbore donc de nombreuses particularités, il semble toutefois que l’on puisse dégager, d’une manière générale, plusieurs similitudes entre ces deux grands phénomènes. C’est, du moins, ce que laissent transparaître certaines des observations de Francis Fukuyama.
Le politologue américain s’est notamment fait connaître aux yeux du grand public grâce à sa thèse de « la fin de l’histoire », dans laquelle il affirme que la démocratie libérale, émancipée de ses adversaires idéologiques, « pourrait bien constituer le “point final de l’évolution idéologique de l’humanité” et la “forme finale de tout gouvernement humain” ».
En observant les « révolutions de couleur » et les « printemps arabes », il semble effectivement que l’analyse de Fukuyama nous amène à mettre en lumière plusieurs caractéristiques communes à ces événements. À cet égard, ces soulèvements populaires apparaitraient ainsi comme la traduction d’une aspiration universelle aux principes politiques libéraux, celle-là même qui fait avancer l’histoire chez Fukuyama... lire la suite
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