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12.04.2023
Antoine Jochyms, promotion 2022
Pouvez-vous décrire votre parcours universitaire et professionnel ?
Désireux d'être en prise avec des enjeux très concrets, j'ai démarré mon cursus en école de commerce, à l'ESSEC, puis j'ai rejoint le Master politiques publiques de Sciences Po afin de compléter ma formation avec un corpus de sciences sociales. J'ai évolué dans l'écosystème startup, puis dans le monde associatif chez les Déterminés, une association qui accompagne les entrepreneurs de banlieues et milieux ruraux. J'ai ensuite rejoint Tilder, un cabinet de conseil en communication et affaires publiques, j'y ai effectué principalement le métier de plume. Aujourd'hui, je suis de retour dans le monde de la Tech puisque je m'occupe du développement des relations de Microsoft avec l'écosystème startup en France.
En parallèle de mon activité professionnelle, j’ai un engagement associatif, notamment avec Open Politics, un incubateur politique que j'ai co-fondé avec Jasser Jebabli.
Quelles ont été les étapes majeures de la construction de votre projet professionnel ?
Les étapes majeures de la construction de mon projet professionnel ont été les différentes expériences que j'ai pu avoir. J'ai volontairement exploré des univers très différents les uns des autres, afin de voir ce qui me plaisait, mais aussi pour éliminer rapidement ce qui ne me convenait pas. Je pense que la construction d'un projet professionnel se fait au fur et à mesure du temps. Bien souvent, nous croyons avoir une idée arrêtée de ce à quoi ressemblera notre carrière, il n'en est rien. Cela évolue au gré des expériences et des rencontres.
Un mot sur Open Politics ?
Open Politics est une formation gratuite et apartisane à l'engagement politique. L'objectif est de doter les citoyennes et citoyens des codes, des outils et du réseau nécessaires pour s'engager en politique. Par exemple, nous les formons à la prise de parole en public, à la stratégie de campagne, à la communication politique ou encore aux sciences politiques. Nos intervenants sont des ministres, des élus, des stratèges, des conseillers, des hauts fonctionnaires, des activistes, des essayistes ou bien des professeurs d'universités. Depuis 2 ans, nous avons formé près de 200 citoyennes et citoyens, avec l'ambition de faire émerger une nouvelle génération de leaders politiques capables de susciter à nouveau l'espoir, de manière à revitaliser notre démocratie représentative.
Selon vous, quels seront vos prochains défis ?
Mon principal défi à venir est de faire grandir Open Politics. Alors que nous connaissons une crise de la représentation politique et une fatigue démocratique sans précédent, il nous semble absolument nécessaire de permettre au plus grand nombre de s'engager en politique. Pour cela, nous devons développer Open Politics sur le territoire et créer de nouveaux modules de formation. C'est tout l'enjeu de cette année 2023. Alors en un mot, mon prochain défi est de contribuer à former les cadres et les garants de la démocratie d'aujourd'hui et de demain.
Quelles ont été les contributions de votre formation à l'École d'affaires publiques envers la fonction que vous occupez aujourd'hui ?
Globalement, je dirais que l'École d'affaires publiques est l'école de la rigueur, de l'esprit critique et la de synthèse ainsi que de l'argumentation. J'ai réellement développé ces compétences à Sciences Po et je tente chaque jour de les mettre en application, aussi bien chez Microsoft que chez Open Politics.
Auriez-vous un conseil à donner à un ou une étudiant(e), futur jeune diplômé(e) ?
Osez ! N'hésitez surtout pas à écrire aux personnes qui vous inspirent et à celles que vous souhaiteriez rencontrer. Bien souvent, les gens sont très heureux de partager leur parcours autour d'un café avec un étudiant ou une étudiante. Cela peut être source de nombreux apprentissages et vous ouvrir de belles portes pour la suite de votre parcours.
