Clara Debono, lauréate de la Bourse d'excellence Clifford Chance 2023-2024

Suite à l’obtention de mon baccalauréat économique et social en 2018, j’ai intégré le double-bachelor entre Sciences Po et Columbia University car je souhaitais m’orienter vers une filière ouverte sur l’international, en particulier vers les États-Unis. La complémentarité entre la méthode pluridisciplinaire du Collège universitaire et l’enseignement « à l’américaine » dispensé à Columbia m’a permis d’affiner mon projet académique en explorant des intérêts divers, aux confluents de l’histoire, de la philosophie et des droits de l’homme. 

Je n’ai véritablement découvert le droit qu’assez tard dans mon parcours, à l’issue de quelques enseignements introductifs suivis à Sciences Po et d’un concours de circonstances que je dois à la pandémie de Covid-19. Alors que mon départ aux États-Unis se voyait retardé d’un an, j’ai décidé, plutôt par curiosité que par vocation, de mettre à profit ma césure en entreprenant une licence de droit à Assas en parallèle de mon cursus principal. Je me suis alors découvert une passion pour la matière juridique, notamment le droit des affaires, le droit pénal et le droit des libertés fondamentales. 

Après avoir confirmé ces intérêts par un stage en cabinet d’avocats à New York lors de ma senior year à Columbia, le master Droit économique s’est imposé comme la formation idéale pour poursuivre mes études dans une perspective pluridisciplinaire et ouverte sur les systèmes de common law. J’ai donc intégré l’École de droit de Sciences Po à la rentrée 2023 suite à l’obtention de mon double-bachelor et de ma licence de droit. 

Le processus de recrutement pour la Bourse d’excellence Clifford Chance débute par une présélection de six candidats sur la base de critères académiques et sociaux. Les candidats sont ensuite invités à un entretien individuel avec les membres du jury au siège du cabinet. Cette année, il s’agissait de Maître Milica Zatezalo-Falatar, associée du cabinet en financement de projet, Maître Alexandre Couturier, associé en droit de l’immobilier, Monsieur Romain Cavrois, responsable des ressources humaines, Madame Julie Babin d’Amonville, directrice exécutive de l’École de droit, et Monsieur Sébastien Pimont, doyen de l’École de droit. Au cours de l’entretien, j’ai pu évoquer non seulement mon parcours académique et mes projets professionnels, mais aussi mes intérêts personnels en-dehors des études, le tout dans un cadre de grande bienveillance de la part des membres du jury. 

C’est avec une certaine surprise mais surtout une immense joie que j’ai appris avoir été sélectionnée pour recevoir la Bourse d’excellence Clifford Chance 2023/2024. Je suis honorée de la confiance que les membres du jury m’ont accordée et je ne peux que remercier le cabinet Clifford Chance de sa générosité. Cette bourse me permettra d’envisager mes études avec davantage de sérénité, dans le contexte du remboursement du prêt que j’ai dû contracter pour financer mes études à Columbia. Alors que je travaillais en parallèle de mes études depuis deux ans dans cette perspective, je peux désormais me concentrer uniquement sur mes cours grâce à la Bourse Clifford Chance. J’envisage également de reprendre un engagement associatif, que j’ai dû abandonner ces deux dernières années en raison de la charge de travail que représentait le cumul des études et d’un emploi. Enfin, au-delà des considérations financières, la bourse me donnera l’opportunité de nouer des liens avec Clifford Chance, un cabinet international de renom que j’admire et avec lequel je partage de nombreuses valeurs. 

A la lumière de mes intérêts pour le droit pénal et le droit des affaires, j’envisage de me diriger vers la pratique du droit pénal des affaires dans mon parcours académique et professionnel. Je souhaite effectuer un stage dans ce domaine cet été, avant de rejoindre la spécialité Contentieux économique et arbitrage en M2 à l’École de droit. Par ailleurs, je compte candidater à l’Institut de criminologie et de droit pénal de Paris afin de compléter ma formation en droit pénal en parallèle de mon M2. Ces formations offrent une palette d’enseignements suffisamment variés pour me permettre non seulement d’approfondir mon appétence pour le droit pénal des affaires, mais aussi de continuer à explorer des branches voisines du droit, de façon à affiner au mieux mon projet professionnel. 

Sur le moyen-terme, je souhaite présenter l’examen du barreau à la suite de mon master, dans le but d’intégrer l’EFB et de devenir avocate. Par ailleurs, dans la continuité de mon parcours transatlantique, je réfléchis à la possibilité d’effectuer un LL.M dans une université anglo-saxonne, une fois ma formation à l’École du barreau terminée. En effet, si je n’envisage pas de mobilité à l’étranger dans l’immédiat, je souhaiterais conclure mon cycle d’études à l’étranger dans quelques années, lorsque j’aurai terminé mon parcours universitaire en France et que j’aurai acquis une stabilité financière propice à la réalisation d’un tel projet.