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28.11.2023

Une bourse permet aux étudiants canadiens de suivre le Master politique environnementale et le master en transitions énergétiques internationales

Dorothy Settles et Caitlin Grady (crédits :  Clare Price ; DR)

Sciences Po porte au cœur de son ADN le principe qu’aucun étudiant ou étudiante ne devrait se limiter dans ses études pour des raisons économiques. C’est pourquoi, différentes bourses et dispositifs d’aide financière sont offerts au corps étudiant à chaque niveau d’études et selon les profils. 

L’École des affaires internationales (PSIA) est attachée à cet objectif et cherche à nouer des partenariats et à mettre en place des bourses pour ses étudiants et étudiantes de Masters. Ces opportunités permettent aussi à Sciences Po, université internationale en sciences sociales, de partager et développer son savoir avec d’autres pays. C’est dans ce contexte que Sciences Po et la Fondation DRG ont établi la  bourse du programme CARE qui vise à promouvoir une collaboration multiculturelle entre la France et le Canada notamment sur les questions environnementales et énergétiques. La bourse CARE est ainsi ouverte aux étudiants et aux étudiantes de nationalité canadienne admis dans le Master de PSIA en Environmental Policy (Master politique environnementale) ou le Master in International Energy Transitions (Master en Transitions Energétiques Internationales).

Ainsi, deux étudiantes canadiennes, Caitlin Grady et Dorothy Settles, ont rejoint le Master politique environnementale de PSIA en septembre 2022, poursuivant ainsi leur rêve de résoudre la crise climatique, et cela grâce à la bourse du programme CARE.

Pouvez-vous décrire votre parcours personnel et professionnel à ce jour ?

Caitlin Grady : J’ai grandi près d’Ottawa et j’ai passé une bonne partie de mon enfance à courir, à skier, à grimper et à camper dans les bois. J’ai toujours adoré la nature et je ressens une envie profonde de participer à sa protection. J’ai obtenu mon diplôme de Bachelor en biologie et développement durable à la Dalhousie University de Nouvelle Écosse. J’ai passé ensuite trois années à travailler pour la Canadian Parks and Wilderness Society, une société nationale de protection de la faune et de la flore canadiennes, afin d’établir des zones protégées. Je suis venue à Sciences Po pour enrichir mon expérience dans le secteur de l’environnement et en apprendre davantage sur les solutions de politique environnementale.

Dorothy Settles : J’ai obtenu mon diplôme de Bachelor en histoire et relations internationales à la British Columbia University en 2020. Ayant terminé mes études en pleine pandémie, j’ai cofondé Spheres of Influence, une jeune ONG de publications en affaires internationales. Depuis deux ans, je passe le plus clair de mon temps à développer cet organisme, qui a permis à 100 jeunes journalistes de travailler sur près de 400 articles sur des sujets mondiaux cruciaux et sous-représentés. Ma carrière universitaire et professionnelle, y compris ici, à Sciences Po, est dédiée à comprendre le lien existant entre l’utilisation des ressources, les droits indigènes et les abus des entreprises.

Pouvez-vous présenter le programme CARE et le rôle qu’il a joué dans votre vie ?

Caitlin Grady : C’est un honneur de faire partie de ce programme et d’être l’une de ses premières boursières. Le programme CARE a fortement allégé la charge financière que représentait pour moi le fait de poursuivre un Master en France, me laissant alors l’espace mental pour me concentrer pleinement sur mes études. 

Le programme CARE vise à permettre d’approfondir l’échange de savoir en matière d’environnement entre les deux pays. J’espère apporter ma contribution à l’objectif du programme de construire des ponts entre Sciences Po et les institutions canadiennes et ramener les compétences que j’aurai acquises lors de mon Master en France au Canada.

Dorothy Settles : Je ne trouve pas de mots pour exprimer ma gratitude envers le programme CARE et la fondation DRG. Le travail que fait la fondation, avec ce programme, est vraiment incroyable, et très important. Face au changement climatique, la coopération internationale devient critique, et tout particulièrement entre des pays comme la France et la Canada qui ont déjà pris des mesures innovantes et admirables pour y remédier. Je pense qu’il y a un grand potentiel d’apprentissage et de progrès communs grâce à ce programme et j’ai hâte de voir le travail brillant qui va en découler dans les années à venir.

À un niveau plus personnel, le programme m’a été d’une grande aide, ayant passé les années précédentes à m'inquiéter de mes finances, à accumuler des petits boulots et des missions en freelance tout en gérant une ONG en plein démarrage. Recevoir cette bourse et participer à ce programme ont été une révélation et une validation pour moi, je suis plus sûre que jamais de vouloir effectuer mon parcours dans le domaine de la justice environnementale.

En quoi Sciences Po a-t-il éveillé votre intérêt ? Quel est votre retour en tant qu’étudiante et les conseils que vous pourriez donner à de futurs boursiers sur LE programme CARE ?

Caitlin Grady : J’ai été attirée par Sciences Po car c’est une école qui propose une formation universitaire internationale, multidisciplinaire et bilingue. J’étais à la recherche d’un programme de Master prenant en compte à la fois les perspectives économiques, juridiques, politiques et scientifiques d’un éventail de questions environnementales. C’est ce que j'ai trouvé à Sciences Po. Je recommande fortement le Master en politique environnementale et le programme CARE à tous les futurs étudiants canadiens à la recherche d'un programme d'études supérieures avec une approche globale des défis en matière de politique environnementale dans un contexte international diversifié.

Je conseillerais à de futurs étudiants de participer à un maximum de conférences et de cours à Sciences Po qui ne leur seraient pas forcément familiers, car c'est ainsi que les décideurs politiques environnementaux se forment à tous les sujets.

Dorothy Settles : Je dirais également de mon côté, que Sciences Po a suscité mon intérêt pour de nombreuses raisons. La possibilité d'apprendre aux côtés des acteurs du changement au niveau mondial est une opportunité sans précédent. J'ai été attirée par le programme de politique environnementale car il mêle les aspects scientifiques et politiques du changement climatique, ce qui, selon moi, est crucial pour acquérir une compréhension globale de la question.

Sciences Po regorge d'opportunités d’apprendre auprès d'un large éventail de personnalités, de vous immerger dans de nouveaux sujets et de voir vos perspectives à la fois remises en questions et enrichies.

Mon conseil aux futurs étudiantes et étudiants : premièrement, soyez ouverts à tout. Deuxièmement, je pense qu'il est important de garder en tête qu’être étudiant à Sciences Po (en particulier avec la bourse CARE) est un immense et merveilleux privilège. C'est un honneur d'être ici. L’enseignement que vous y recevez et ce que vous choisissez d'en faire, a le potentiel d'avoir un impact considérable sur la vie des gens, et ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère !

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