Master, spécialité sécurité et défense

Description et objectifs de la spécialité Sécurité et défense

L'École d'affaires publiques forme, au sein de la spécialité Sécurité et défense, des spécialistes de haut niveau capables d'exercer des responsabilités stratégiques et opérationnelles dans le secteur public ou le secteur privé, grâce à une formation reposant sur une approche multidisciplinaire et approfondie des enjeux des politiques publiques de sécurité et de défense.

Choisir votre Master

La spécialité Sécurité et défense peut être suivie dans le cadre de deux Masters : le Master politiques publiques ou le Master affaires européennes. Les cours de la spécialité Sécurité et défense restent les
mêmes quel que soit le Master choisi. Seuls les cours dits de tronc commun distinguent les deux Masters.

Maquette du tronc commun du Master Politiques publiques
Maquette du tronc commun du Master Affaires européennes

Les cours de tronc commun permettent aux étudiants d'acquérir une solide formation théorique dans les matières liées aux affaires publiques (droit, économie, analyse et évaluation politiques publiques, etc.). Ils
ne sont pas centrés sur les questions de sécurité et de défense mais ils viennent, d’une part, soutenir et enrichir l’expertise des étudiants dans ces domaines et, d’autre part, élargir le champ des possibles en
termes de débouchés professionnels.

Devenir expert en sécurité et défense

La spécialité Sécurité et défense de l’Ecole d’affaires publiques de Sciences Po a une vocation délibérément généraliste : former les futurs cadres du secteur de la sécurité et de la défense en France dans sa double composante publique et privée. Pour ce faire, la spécialité reprend les enseignements fondamentaux de l’Ecole d’affaires publiques (le droit, l’économie et les finances publiques) qu’elle décline en trois cours de spécialité :

• Droit de la sécurité et de la défense
• Finances publiques de la sécurité et de la défense
• Économie de la sécurité et de la défense

A cela s’ajoutent des cours thématiques à enjeux transversaux portant respectivement sur la lutte antiterroriste, le renseignement et la cybersécurité :

• Révolution numérique et cybersécurité
• Politiques publiques du renseignement
• Les défis de la lutte anti-terroriste
• Les démocraties face au djihadisme européen

En plus de ces cours obligatoires, les étudiants suivent 6 cours électifs à choisir dans une offre large couvrant tous les champs des politiques publiques dont plus de 40 cours dans le domaine de la sécurité ou de la défense. Par exemple :

• Communications de crise et communications sensibles dans le domaine de la sécurité
• Décider en mode dégradé : l’Etat face aux crises
• Le monde du renseignement. La réalité derrière le fantasme
• Assurer la sécurité à Paris et dans l’agglomération parisienne : enjeux, acteurs, solutions
• Protection des libertés fondamentales et impératif de sécurité
• La cybersécurité en pratique : des attaquants, des défenseurs, des politiques publiques
• La sécurité civile : 3e force de sécurité intérieure
• Les enjeux de la sécurité climatique
• Ce que veulent les armes : l’éthique et la régulation de la guerre au prisme des armements
• La remontée en puissance de l’Europe spatiale ?
• Industrie de défense : un facteur de puissance stratégique pour la France
• Décryptage des opérations militaires

Les cours sont dispensés par des enseignants-chercheurs et des praticiens reconnus pour leur expertise dans le domaine de la sécurité et de la défense (porte-parole et conseiller des ministères des Armées et de l’Intérieur, général d’armée, capitaine de frégate de la Marine nationale, directeur de la Préfecture de police de Paris, médecin sapeur-pompier, directeur des affaires publiques d’industriels de l’armement, directeur sûreté de grands groupes, magistrat financier à la Cour des comptes, magistrat à la Direction des actions criminelles et des grâces, etc.).

Apprendre en pratiquant

À travers le Laboratoire d’Innovations publiques (Policy Lab), les étudiants de la spécialité participent à plusieurs exercices pratiques pour développer des compétences professionnelles valorisables auprès des
employeurs. Quelques exemples :

• Une étude de sécurisation des activités d'une organisation à l'international ;
• Une simulation de gestion de crise ;
• Un idéathon sur les enjeux stratégiques du ministère des Armées ;
• Un défi réel posé par un acteur public ou privé dans le cadre de l’incubateur de politiques publiques ;
• Une étude de cas pour incarner des acteurs de l’action publique ;
• Une simulation de négociation multilatérale entre les instances européennes.

Acquérir une expérience professionnelle

La maquette pédagogique offre l’opportunité aux étudiants de ponctuer leur formation de temps passés sur le terrain, au sein d’administrations ou d’entreprises :

• Réalisation possible d’une année de césure entre le M1 et le M2 pour effectuer des stages longs à temps plein.
• Stage de fin d’études pendant le semestre 4.
• Réalisation possible du M2 en contrat d’apprentissage avec un rythme hebdomadaire de 3 jours chez l’employeur et 2 jours à Sciences Po.

S’engager dans un double diplôme

Enfin, les étudiants peuvent candidater pendant leur M1 à un double diplôme afin de rejoindre un autre établissement d’enseignement supérieur pendant le M2 et être diplômé, en fin de cursus, des deux écoles. Dans la spécialité Sécurité et défense, les étudiants s’orientent prioritairement vers le double diplôme avec Saint-Cyr et vers celui avec l’ISAE-SUPAERO.

Maquettes pédagogiques des masters, spécialité Sécurité et défense

Débouchés professionnels après la spécialité Sécurité et défense

La spécialité Sécurité et défense prépare à des carrières tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Les recrutements du secteur public se font via des concours administratifs auxquels l’École d’affaires publiques prépare, mais également sur contrats d’agents de l’État, notamment aux ministères de la Défense et de l’Intérieur. 

Dans le secteur privé les débouchés sont variés. Les directions sûreté des entreprises s’étoffent et leurs besoins vont croissant. Les entreprises de sécurité privée et les entreprises de services de sécurité et de défense (ESSD) sont également en plein essor et le besoin en cadres dûment formés aux enjeux de la sécurité et de la défense s’y fait sentir. Les cabinets de conseils sont également des recruteurs importants, notamment sur les questions de cybersécurité.

Consulter la page dédiée aux débouchés professionnels après la spécialité Sécurité et défense

Témoignages d'étudiants et de diplômés de la spécialité Sécurité et défense

Témoignages d'étudiants

• Laora Malet, Lauréate du USAIRE Student Awards 2023
• Sabrina Barré, lauréate du DefInSpace 2022

Portraits de diplômés

• Robin Lafosse, promotion 2021
• Lucas Hassan, promotion 2020
• Etienne Lanoes, promotion 2019
• Mallaury Labarre, promotion 2019
• Fanny Cornet, promotion 2019
• Benoît Mortgat, promotion 2019

Évenements de la spécialité sécurité et défense

• Masterclass avec Vincent Strubel, directeur général de l’Anssi, mars 2024
• Conférence de professionnelles de la sécurité et de la défense à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, 8 mars 2024
• Masterclass avec le général Marc Conruyt, novembre 2023
• Masterclass avec le directeur général de la police nationale, novembre 2023
• Visite de la Police judiciaire à Nanterre, juin 2023
• Masterclass avec le commandant des opérations spéciales (COS), mars 2023
• Masterclass avec le Directeur général de la Gendarmerie nationale, mars 2022
• Masterclass avec le Préfet de Police de Paris, novembre 2022
• Masterclass Armée de l'air et de l'Espace, novembre 2022

Conseiller scientifique de la spécialité sécurité et défense

Guillaume Farde, Professeur affilié à Sciences Po

Guillaume Farde est docteur en sciences de gestion. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages relatifs aux enjeux de défense nationale et de sécurité intérieure, dont Le continuum de sécurité nationale, paru en juin 2020, aux éditions Hermann.

Il est par ailleurs l’auteur d’articles consacrés à la sécurité intérieure analysée tant sous l’angle institutionnel que sous celui, plus politique, des contestations violentes. Plus récemment, Guillaume Farde s’est intéressé à l’étude du rapport de l’opinion publique aux forces de sécurité intérieure que sont la Police et la Gendarmerie nationales, les polices municipales et la sécurité privée. 

Enfin, Guillaume Farde est réserviste citoyen de la Gendarmerie nationale, membre du conseil d’orientation de l’Ecole des officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN) et administrateur du fonds de dotation de la Garde républicaine.

Alexandre Papaemmanuel

Alexandre PAPAEMMANUEL, expert en cybersécurité, renseignement, intelligence artificielle, espace et défense, a débuté sa carrière académique en tant que chargé d’enseignement à Sciences Po en 2015.
Auteur de plusieurs ouvrages et contributions, Alexandre PAPAEMMANUEL a notamment co-écrit Les espions de l’Élysée : le président et les services secrets (éd. Tallandier, 2019). Ses publications explorent également des thématiques comme le geoint, l’intelligence artificielle et les mutations profondes de l’architecture de défense et de sécurité (Def Tech, programmes d’armement, innovations, réformes
institutionnelles).

En tant que co-fondateur de la Revue Études Française de Renseignement et de Cybersécurité (EFRC) aux côtés de Floran VADILLO, Alexandre PAPAEMMANUEL participe activement à l’animation d’un
écosystème stratégique visant à renouveler les analyses des domaines du renseignement et de la cybersécurité. Il co-organise également avec Philippe BOULANGER des conférences en collaboration avec des institutions académiques et militaires comme l’Université de la Sorbonne, abordant des sujets tels que la géographie militaire et les nouvelles technologies. Enfin, Alexandre PAPAEMMANUEL est impliqué
dans diverses organisations, comme président de la commission Digital Défense de l’AA-IHEDN, administrateur du fonds Défense Angel et directeur du pôle Défense nationale du think tank l’Hétairie.

Alexandre PAPAEMMANUEL concentre ses recherches sur plusieurs axes, au croisement de la technologie et de la défense nationale. Il explore l’impact des nouvelles technologies sur la défense, en mettant en avant l’évolution des innovations numériques (Big Data, AI, robotisations) et des stratégies de cybersécurité pour les forces armées et les institutions publiques. Par ailleurs, il se spécialise dans la donnée opérationnelle au service de mutations profondes des processus décisionnels et des organisations militaires. Alexandre PAPAEMMANUEL questionne également les dynamiques de l’industrie de défense, en étudiant la diplomatie de l’armement, les relations public-privé, ainsi que le financement et l’exportation des industries de défense. Enfin, ses recherches s’étendent à l’espace en tant que nouvelle dimension
stratégique, et à l’évolution des services de renseignement, en analysant l’impact des acteurs non-étatiques et des nouvelles technologies sur les pratiques traditionnelles du renseignement et de la sécurité
nationale.

Contacts

• Responsable pédagogique : Anelise Nicolier
• Assistante pédagogique : Camille Gouiffes