CoCo: des données sur les relations sociales en temps de confinement

Alors que nous sommes soumis à une nouvelle période de confinement, plus souple que la première, de vives critiques résonnent sur les comportements des Français·e·s qui auraient tendance à privilégier leur vie sociale au détriment du respect des règles de distanciation sociale nécessaires pour contenir l'épidémie actuelle. Les données de la troisième vague de l'enquête CoCo mises à disposition de la communauté de recherche le 10 novembre 2020 par le CDSP, permettent de comprendre la façon dont la société française a fait face aux 6 premières semaines de confinement au printemps, notamment en ce qui concerne les changements de conditions de travail et de vie sociale.

Comment les Français·e·s ont ils vécu le premier confinement au regard de la limitation des relations sociales?

La population française active s'est retrouvée fragmentée en trois parties à peu près égales : les personnes ayant continué à se rendre sur leur lieu de travail, les personnes en télétravail, et les personnes au chômage. De par les risques de contracter le virus et la relative appréciation du télétravail, les personnes ayant continué à se rendre sur leur lieu de travail ont davantage souffert de la crise liée au confinement. Les sociabilités se sont vues logiquement recomposées, notamment par le biais des réseaux sociaux, et les réseaux de voisinage ont pris une plus grande importance. Le maintien d'un contact à distance concerne cependant plus la famille et surtout les parents. 

L'apport d'ELIPSS

Comme précédemment, les données de la troisième vague Coco sont appareillées aux résultats de l'Enquête annuelle d'ELIPSS, permettant de contextualiser et mettre en perspective les relations sociales déclarées des répondants. 

Sont-ce les plus isolés qui subissent de plein fouet la dépression du confinement, ou au contraire les plus sociables ? Des enseignements pourraient être à tirer de ces données pour cette nouvelle période de confinement.