CoCo: la mise à disposition des données continue

Suite à la publication le 13 octobre 2020 des données de la première vague de l'enquête Faire face au Covid-19, le CDSP publie les données de la deuxième vague, passée deux semaines après la 1ère.

En plus des questions précédemment posées sur l'état de santé et les activités quotidiennes, la deuxième vague se penche plus particulièrement sur la réception des décisions politiques, les voyages et déplacements, et la cohabitation avec les enfants. La répartition du soin porté aux enfants ou aux tâches domestiques est ainsi au premier plan pour cette vague. Administrée en mi/fin avril 2020, alors que le confinement battait son plein pour encore deux semaines, les données de cette vague de Coco permettent de mieux comprendre quelle organisation a eu cours au sein des foyers confinés du pays.

Principaux résultats

Dans l'ensemble, les indicateurs de santé et de bien-être restent surprenamment hauts, même pour les parents confrontés à l'école à la maison. Cette vague permet de faire la part entre les inquiétudes sanitaires et économiques, et laissent apparaitre une préoccupation pour la reprise économique post-confinement. 

La préoccupation change donc de bord : lorsqu’ils anticipent la réouverture partielle du pays annoncée par le gouvernement au 11 mai 2020, les répondants manifestent une forte incertitude. 

Expérimentation dans la méthodologie d'enquête avec Elipss

Outre les apports considérables d'ELIPSS liés à son caractère longitudinal, le dispositif a également permis de tester la méthodologie d'enquête et l'incidence de la contextualisation des questions sur leur réception.

Une expérimentation a ainsi été menée sur la réception de la date de réouverture partielle du pays au regard de la mise en avant de deux aspects (sanitaire ou économique) de la crise.

Dans le cas où seule la circulation du virus est mise en avant [Q97? -> Le Président de la République a annoncé que le confinement devrait être suspendu partiellement le 11 mai prochain. Imaginons maintenant que le nombre de cas ne diminue pas autant que prévu d’ici là. Dans cette hypothèse, que doit-on faire ?] 35% de la population s'expriment en faveur d'une fin du confinement au 11 mai. En revanche, lorsqu’un scénario catastrophique pour l’économie est pris en compte [Le Président de la République a annoncé que le confinement devrait être suspendu partiellement le 11 mai prochain. Imaginons maintenant que le nombre de cas ne diminue pas autant que prévu d’ici là. Les spécialistes craignent que continuer avec le confinement aggrave encore la crise économique, avec des millions de chômeurs et jusqu’à 25 % des entreprises qui pourraient faire faillite. Dans cette hypothèse, que doit-on faire ?], le pourcentage de personnes approuvant la date du déconfinement monte alors à 65%.

Si l'on compare ces réponses, il semble que la société française s’inquiète plus des conséquences économiques que sanitaires. Ce constat se révèle d'autant plus marqué chez les personnes à hauts revenus.