Florent Gougou (2012), Maître de conférences, Sciences Po Grenoble

J’ai quitté, ou presque, le Centre d’Études Européennes après la soutenance de ma thèse en décembre 2012. Je voulais poursuivre dans la recherche et l’enseignement supérieur et j’étais armé d’une grande patience. Ce fut une quête assez longue, mais une quête formidable par les expériences qu’elle m’a permis de vivre et l’endroit où elle m’a conduit.

Chercheur associé, j’ai publié début 2013 plusieurs articles en français et en anglais dans des revues de science politique – pour un dossier de candidature, c’était un passage obligé. Pour l’année universitaire 2013-2014, j’ai pris l’Eurostar pour un premier post-doc à l’Université d’Oxford. J’étais rattaché à Nuffield College, dans un univers scientifique dans lequel j’ai été confronté aux plus hautes exigences scientifiques dans mes champs de recherche, les études électorales et l’analyse des comportements politiques. Ma campagne de recrutement s’est soldée par des auditions, des classements, mais aucun poste. Un post-doc en a chassé un autre : à compter de la rentrée 2014-2015, je suis devenu chargé de recherches Fnrs à l’Université libre de Bruxelles (Cevipol). Le Thalys a remplacé l’Eurostar pour probablement un des contrats postdoctoraux les plus confortables qui existaient à l’époque : trois ans sur son propre projet de recherche, avec des moyens financiers et un salaire à rendre envieux des titulaires en début de carrière en France. Il me restait encore une année lorsque j’ai été recruté à Sciences Po Grenoble sur un poste dont le profil correspondait parfaitement à mes thèmes de recherche.

D’autres anciennes et anciens du Centre d’Études Européennes m’ont rejoint depuis : Hélène Caune, Simon Persico, Marine Bourgeois. Je partage aujourd’hui mon bureau avec Simon et nous avons de nombreux projets de recherche ensemble. Des projets qui nous rapprochent parfois du Cee, notamment autour des élections françaises.