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02.09.2021
Natasha Wunsch : "Comment la régression démocratique de certains États membres affecte l’Union européenne"
Aujourd'hui Assistant Professor en science politique/intégration européenne à Sciences Po, rattachée au Centre d’études européennes et de politique comparée (CEE), elle est également chercheuse senior à l’ETH de Zurich et membre du Balkans in Europe Policy Advisory Group.
Par ailleurs, elle dirige le projet « Régression démocratique en Europe de l’Est: séquence, stratégies, citoyens », financé de 2019-2023 par le Fonds national suisse (FNS) auprès de l’ETH de Zurich.
Ses recherches se situent à l’intersection des études européennes et de la politique comparée.
Natasha Wunsch s’intéresse particulièrement à la manière dont l’intégration européenne influence la transformation politique dans les pays candidats à l’adhésion et, à l’inverse, à l’impact de la régression démocratique et des tendances illibérales au sein de certains États membres sur la coopération au niveau européen.
Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Je suis allemande et anglaise de naissance. J’ai fait ma scolarité en allemagne dans un lycée franco-allemand
J'ai ensuite décidé d'intégrer Sciences Po dans le campus franco-allemand à Nancy. J’ai poursuivi avec un master franco-allemand entre Sciences Po et l’Université de Berlin.
J’ai travaillé pendant deux ans pour un institut de recherche à Berlin en tant qu’experte sur l'élargissement de l’UE et l’accord occidentaux.
J'ai ensuite commencé ma thèse à Londres en travaillant sur le rôle des ONG dans les Balkans occidentaux dans le processus d'adhésion à l’UE.
J’ai intégré l’Ecole Polytechnique de Zurich en tant que postdoc avec une réorientation de ma recherche sur les régressions démocratiques que j'ai observé lors de mon terrain pour ma thèse, ce qui m’a amené à mon poste que j’occupe actuellement à Science po qui s'intéresse à la fois à l'intégration européenne et aussi à la crise de la démocratie et comment celle-ci affecte son processus.
Sur quoi porte vos recherches actuelles?
Ma recherche porte sur la régression démocratique qu’on observe notamment en Europe de l’Est, qui s’est accentuée ces dernières années avec des tendances illibérales notamment en Hongrie et en Pologne.
Ma recherche s'intéresse véritablement aux dynamiques nationales, aux questions de conciliation dans des attitudes démocratiques au sein de ces pays et ce qui conduit les citoyens à élire.
L’autre volet s'intéresse à comment la régression démocratique dans plusieurs Etats de l’Union européenne peut avoir une incidence au niveau européen. Ces deux volets se rejoignent finalement un peu progressivement.
Pourquoi avoir intégré Sciences Po et plus particulièrement le CEE ?
J'avais déjà étudié à Science Po, donc je connaissais bien l'institution, au sein de laquelle j’avais aussi enseigné.
J’avais vu le poste ouvert en intégration européenne , en étude de la démocratie.
J’ai eu ensuite l'opportunité d’être recruté par le Centre d'études européennes et de politique comparée qui est un centre très dynamique, très ouvert à la collaboration, très internationale.
Entretien: Myriam Sefraoui, Chargée de médiation scientifique (CEE)