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25.06.2024

Élections législatives 2024 : résultats de la vague 6 (juin 2024) de l'enquête électorale française

Pour mieux comprendre les logiques de la décision électorale et dans la perspective des élections européennes de juin 2024, Ipsos Sopra Steria, le Cevipof et le Monde ont mis en place un dispositif d'enquête par panel : l'Enquête électorale européennes. Ce panel, de plus de 10 000 personnes, a été interrogé à plusieurs reprises au cours des  12 derniers mois.

Au soir des élections européennes du dimanche 9 juin, la dissolution de l'Assemblée nationale a provoqué l'organisation d'élections législatives fixées au 30 juin (premier tour) et au 7 juillet (second tour).

La nouvelle vague de l'« enquête Ipsos pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès, le CEVIPOF, l’Institut Montaigne, Radio France et France Télévisions », menée du 21 au 24 juin auprès du panel, apporte une multitude d’indicateurs sur les intentions de vote aux législatives anticipées.

Parmi les résultats saillants  :

  • 56% des répondants expriment des sentiments négatifs vis-à-vis de la dissolution, 34% des sentiments positifs, 10% d’indifférence. 
  • 63% expriment la volonté de voter.
  • 23% expriment pouvoir changer leur choix de candidat.
  • 60% des répondants anticipent la victoire du RN + alliés (20% majorité absolue, 40% majorité relative), 24% anticipent la victoire du NFP (8% absolue, 16% relative), 16% celle la coalition présidentielle (4% absolue, 12% relative).

 Ces anticipations sont bien différentes des souhaits. A la question “Quels partis et alliances de partis souhaiteriez-vous voir remporter le plus de sièges ?” :

  • 40% s’expriment en faveur de la coalition Rassemblement National + alliés, 
  • 31% pour le Nouveau Front Populaire, 
  • 29%  pour la coalition de la majorité présidentielle.

Il est répondu à bien d’autres questions, telles que l’opinion face à la composition des alliances, la prise en compte des programmes dans les intentions de vote, l'importance accordée à la crédibilité budgétaire des programmes.

L'analyse du CEVIPOF

Kévin Arceneaux, directeur du CEVIPOF et Anne Muxel, sa directrice déléguée, proposent dans Le Monde leur décryptage basé sur ces derniers chiffres.

Des européennes aux législatives : l’inconnue de l’abstention

Entre adhésion et rejet, l’inconnue de la participation n’échappe pas à la polarisation aux deux extrêmes de l’échiquier politique et ne sera pas sans participer aux arbitrages qui seront rendus au soir du premier tour des législatives, analysent Anne Muxel et Kevin Arceneaux, directrice déléguée et directeur du centre de recherches politiques de Sciences Po.  A lire ici.