Savoirs disciplinaires et pluridisciplinaires

L'enseignement du droit au Collège a pour objet de découvrir le rôle joué par le droit dans la vie sociale et dans les arts de gouverner ; il permet d'appréhender certaines de ses opérations principales ainsi que les aspects de la pratique et de la pensée juridiques les plus importants pour la compréhension du monde contemporain.

À cet effet, il s'attache à saisir les liens qui se nouent entre le droit et la société, l'économie, la vie politique, le monde de la pensée et de la création. Il propose aussi à l'étudiant voulant aller plus loin dans la connaissance du droit d'être initié aux techniques et modes de raisonnement propres à son application et à sa création.

Selon la majeure choisie, l'étudiant peut décider d'approfondir, selon un point de vue juridique, la connaissance de certaines matières élémentaires et de croiser les perspectives du droit avec d'autres disciplines sur des objets communs.

Les cours d'économie du Collège proposent une introduction aux grandes questions économiques contemporaines. L'objectif est de présenter les concepts fondamentaux de la discipline, les débats théoriques et empiriques qui la traversent, d'introduire les méthodes quantitatives pour l'étudiant qui veut approfondir la matière et acquérir un début de spécialisation sur certains thèmes.

Le parcours permet à chacun, même celui qui ne souhaite pas continuer ses études dans ce domaine, d'avoir une bonne compréhension et intuition des mécanismes économiques, et une bonne connaissance des faits historiques, des débats de politique économique et des institutions économiques.

Il s'agit de montrer que le raisonnement économique permet de mieux comprendre les grands débats et enjeux contemporains ayant une forte dimension politique et sociale (mondialisation, développement, inégalités, chômage, crises, finance, etc.).

Pour cela, le parcours en économie offre une boîte à outils théorique rigoureuse, ouverte aux autres disciplines et enrichie par la recherche empirique récente.

Le Collège universitaire propose un large éventail d'enseignements en histoire moderne et contemporaine. L'histoire politique, dans toutes ses dimensions (histoire du politique, de la politique, de l'action publique, des relations internationales) occupe une place centrale, avec une approche internationale très accentuée.

En lien étroit avec la recherche, les cours portent sur toutes les aires géographiques.

Deux grands cours obligatoires constituent un socle commun  pour tous les étudiants : en première année, un cours d'histoire politique du 19ème siècle ; en deuxième année un cours d'histoire politique du 20ème siècle.

Les humanités politiques proposent un éclairage de la politique comme expérience humaine en favorisant le dialogue entre les disciplines des sciences humaines et sociales (histoire, anthropologie, psychanalyse, droit, littérature, arts et philosophie), à partir de l'étude de problématiques générales et d'enjeux actuels tels que : la crise de la démocratie, les dimensions du libéralisme, les sens de la justice, les nouvelles formes de violence, etc.

Ces enseignements permettent à l'étudiant d'acquérir une culture politique fondamentale et des compétences conceptuelles indispensables au diagnostic de l'actualité et à la prise de parole dans le débat contemporain.

L'accent est mis sur l'apprentissage d'une réflexion critique et d'une évaluation éthique, impliquant le développement de capacités de mise en perspective (dans le temps et dans l'espace), de lecture (analyser, synthétiser, décrypter des textes et des images), de construction (conceptualiser, démontrer, problématiser) et d'expression (écrire, parler, convaincre).

L'initiation à une pluralité de méthodes de pensée et de discours aide l'étudiant à comprendre la réalité politique, pour, au bout du compte, agir sur elle.

L'introduction à la science politique a pour objet l'acquisition de savoirs fondamentaux grâce à la maîtrise des concepts et modèles d'analyse – lesquels permettent de comprendre la constitution des formes politiques, les régimes politiques, les rapports de pouvoir, les formes de coexistence, de participation et de communautés, le recours à la violence - et à l'initiation aux sous-champs de la discipline (sociologie politique, aires régionales, relations internationales, politiques publiques, politique comparée, institutions et organisations politiques, théorie politique, économie politique).

L'étudiant apprend ainsi à cerner les liens entre science politique, savoir expert et action publique (rapports entre théorie et pratique), à intégrer son jugement dans l'analyse des faits politiques (rapports entre éthique et politique), à développer son esprit critique et sa capacité d'argumentation dans le cadre des controverses contemporaines.

À l'aide des techniques et méthodes qualitatives et quantitatives, l'étudiant acquiert des outils pour lire, comprendre et analyser tout document politique contemporain, construire une démarche comparative dans l'étude des phénomènes politiques et s'initier à la pratique de recherche.

En sociologie, l'étudiant apprend à identifier les principales approches et les concepts fondamentaux de la discipline au travers de l'analyse théorique et du travail empirique.

Les cours abordent des sujets centraux dans les débats actuels de nos sociétés, comme la persistance et le changement des normes et pratiques sociales, l'existence et l'articulation de plusieurs types d'inégalités, ainsi que l'analyse des organisations dont le système scolaire ou l'État. Les travaux classiques et les dernières contributions à la discipline sont étudiés dans ce cadre.

L'initiation au raisonnement sociologique permet à l'étudiant d'aiguiser son regard critique sur les rapports entre individu et société, et de mieux comprendre les transformations du monde contemporain.

La majeure « Économies et Sociétés » invite les étudiants à comprendre les effets des transformations économiques sur les sociétés contemporaines, l'ampleur des changements sociaux et leurs impacts sur l'économie, ainsi que la relation entre forces économiques et principes de justice.

S'appuyant sur le droit, l'économie, l'histoire, la science politique et la sociologie, les étudiants apprennent à saisir la complexité des dynamiques économiques et sociales, liée aux évolutions technologiques et aux crises financières, politiques, climatiques, ainsi que les enjeux des nouvelles formes de gouvernance au sein des Etats, des entreprises et des organisations à l'échelle locale, nationale et internationale.

À cette fin, ils étudient le fonctionnement des politiques publiques, celui des marchés, du système financier, des modèles de protection sociale ; les évolutions des inégalités et discriminations sociales, territoriales, environnementales et leurs interactions ; la circulation des populations, des biens, des services et de l'information dans un monde globalisé. Il s'agit aussi de comprendre les transformations des marchés telles que l'orientation des flux de capitaux vers certaines catégories de populations, secteurs et territoires ; et celles du marché du travail face à l'obsolescence et à la diversification des formes d'emplois.

Dans ce cadre, les étudiants sont mis en situation de chercher, traiter et représenter les données quantitatives pertinentes pour appuyer leur argumentation.

Consulter la charte de la majeure « Économies et Sociétés » (PDF, 221 Ko).

En favorisant la pluralité des savoirs et des méthodes, la majeure « Humanités Politiques » invite les étudiants à appréhender la politique comme une expérience humaine vécue individuellement et partagée collectivement.

Cette approche incarnée de la politique peut être analysée et comprise au travers de la lecture d'œuvres (textuelles, visuelles, sonores) et d'auteurs de référence issus de la philosophie, de la théologie, de la psychanalyse, de l'histoire économique, de l'histoire des arts, du droit et de la littérature.

Ce parcours permet aux étudiants de construire une réflexion personnelle et critique sur les phénomènes politiques contemporains, les débats d'idées et les prises de décision, selon les axes suivants :

• les concepts du politique (libéralisme, totalitarisme, république, autorité, etc.)
• les sens et valeurs du politique (éthique, justice, altérité, etc.)
• les temps et espaces du politique (idée d'Europe, villes en Méditerranée, Route de la soie d'hier à aujourd'hui, etc.)
• les représentations du politique (récits, mythologies, formes esthétiques, etc.)
• les objets du politique (corps, langue, fête-commémoration, etc.)
• les sentiments et émotions du politique (peur, indignation, espoir, etc.)

Ainsi, les étudiants approfondissent leur culture politique, leur connaissance et pratique de la rhétorique en mettant en regard les textes (historiques, littéraires, philosophiques et politiques) et les images.

Consulter la charte de la majeure « Humanités Politiques » (PDF, 183 Ko).

La majeure « Politique et Gouvernement » invite les étudiants à comprendre les modes de l'action publique, le rôle des institutions politiques nationales et internationales, et les spécificités de la vie politique à l'échelle locale, nationale, régionale et internationale, dans une approche historique et comparative.

Mêlant le droit, l'économie, l'histoire, la science politique et la sociologie, ce parcours propose l'étude des thèmes suivants :

• Action publique : la formulation, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques publiques (économiques, sociales, environnementales, éducatives, etc.) dans le cadre national, européen et international.
• États et institutions : l'État, les constructions impériales, coloniales, nationales et supranationales ; les régimes, les gouvernements, les pouvoirs et contre-pouvoirs ; les idéologies et violences politiques, la guerre, les conflits et génocides ; la régulation des marchés.
• Vie politique : la représentation (partis, mouvements sociaux, participation, politisation, comportements électoraux, résistances et contestations) ; les relations internationales ; les cultures politiques ; le genre.

Sont également traités : le rôle des interactions public/privé ; l'évolution des enjeux transnationaux (paix et sécurité, crises environnementales, migrations internationales, justice sociale, patrimoine, etc.) ; les effets des nouvelles technologies sur les modes de gouvernement et l'exercice du pouvoir.

Ainsi, les étudiants saisissent la complexité des enjeux politiques et aiguisent leur réflexion critique grâce aux analyses qualitatives (archives, simulation de conférences internationales, de négociation, etc.) et quantitatives (statistiques nationales et internationales, données de terrain, sondages, etc.).

Consulter la charte de la majeure « Politiques et Gouvernement » (PDF, 185 Ko).