Formation

Le CrisisLab offre une formation destinée à des publics d’étudiants en deuxième et troisième cycles, ainsi qu’à des professionnels des secteurs publics, privés et associatifs intervenant à l’échelle locale, nationale ou internationale.

Les formations proposées en master et parcours doctoral s’appuient sur les recherches et les expérimentations menées dans le CrisisLab. Derrière ces principes s’opèrent plusieurs renversements pédagogiques. 

• Les programmes de formations existants se fondent encore trop souvent sur le principe de la “transmission des savoirs” du professeur vers les élèves. Instaurer la recherche et le raisonnement scientifique au cœur de la pédagogie implique au contraire de s’appuyer sur “l’acquisition des savoirs”. Ici, les étudiants acquièrent par eux-mêmes les connaissances en les confrontant continuellement à la résolution de situations ou de problèmes concrets. Les étudiants partent d’un problème particulier à résoudre et cherchent les cadres analytiques, les méthodes et les données nécessaires à sa compréhension dans ses différentes dimensions : sociales, techniques, scientifiques ou autres. C’est en se basant sur l’analyse de cette complexité que les étudiants élaborent des solutions pour l’action. Le professeur est ici un accompagnateur du parcours de recherche. Il quitte son piédestal pour se placer au niveau des étudiants et il apprend lui aussi dans cette démarche. Ce modèle suggère ensuite de diversifier le profil des étudiants. En faisant travailler ensemble des étudiants aux profils et parcours variés (encore jeunes ou ayant déjà entamé une carrière professionnelle), on encourage les débats contradictoires qui sont les plus à même à faire jaillir les idées les plus originales.
• Cette démarche implique un renversement dans la conception des programmes. Il ne s’agit plus de les concevoir à partir des enseignements jugés a priori utiles pour les étudiants. On part des problèmes à résoudre pour chercher ensuite les savoirs pertinents pour les résoudre ; puis à la mise en œuvre des solutions. Cela suggère donc de concevoir la formation chemin faisant grâce à un programme modulaire et souple capable de s’adapter à la diversité des problématiques critiques. 
• Enfin, l’enseignement ne valorise plus les certitudes mais le doute méthodologique. Il valorise la recherche approfondie et contradictoire de faits pour agir et décider. Il questionne, met à l’épreuve, conteste les solutions pour s’assurer de la solidité de celle qui sera finalement retenue.

Des formations certifiantes sont à l’étude, à destination de personnels ayant déjà suivi des formations à la gouvernance et la gestion de crise ou ayant occupé depuis plusieurs années des fonctions en lien avec la gestion de crise. 

Ces formations poursuivront trois objectifs : 

• Renforcer le corpus conceptuel sur lequel s’appuie ces personnels, en les amenant à travailler sur les situations de crise qu’ils ont pu connaître de manière réflexive.
• Développer l’approche organisationnelle et humaine de la gouvernance et de la gestion de crise, en insistant sur les conditions qui facilitent la coopération et la coordination dans des situations critiques.
• Proposer des outils pour appréhender les stratégies des acteurs sociaux (ONG, acteurs privés, collectivités territoriales, professionnels), la mobilisation des populations et les formes de solidarité qui se développent en situation critique ; indépendamment - ou en complément - des mesures prises par les autorités publiques. 

Ces formations s’appuieront sur l’expérience acquise par les participants ainsi que des mises en situation.