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29.09.2024
Descendre à la mine stocker des déchets (fr)
Formé en janvier 2021, notre collectif de recherche compte actuellement dix doctorant.es du Centre de Sociologie des Organisations (CSO) et du Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales (CRIS) qui abordent dans leur travail la question du sens écologique que certain.es acteur.ices donnent à leurs pratiques. L’objet de notre collectif de recherche est de s’interroger sur la pluralité des sens donnés à ces notions, par les acteur.ices comme par les sociologues qui les observent.
Périodicité : Un mercredi par mois, en salle CS16 de 16h à 18h à Sciences Po au 1, place Saint-Thomas 75007 Paris et également en ligne.
Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA
Séance le 16 octobre 2024 en salle CS16 de 16h à 18h
Intervenant : Lisa Claussmann (postdoctorante au Centre de Sociologie de l'Innovation - CSI)
Titre :
Descendre à la mine stocker des déchets. La reconversion professionnelle d'anciens mineurs de potasse en travailleurs des déchets à Stocamine
Résumé :
Cette présentation propose d’analyser la reconversion professionnelle de certains mineurs de potasse en travailleurs des déchets. Il met en avant les recompositions de l’espace de travail et de l’identité professionnelle qui débouchent sur la création d’un site d’enfouissement de déchets industriels dangereux sous une ancienne mine de potasse. Comme d’autres travailleurs des déchets, les mineurs reconvertis usent de stratégies plus ou moins organisées pour mettre à distance les déchets et construire leur légitimité professionnelle. C’est ainsi qu’ils ne cessent de se présenter comme des travailleurs « du fond », à la frontière entre la mine et le site de stockage. La mise à distance des déchets repose également par une technologisation des objets manipulés (Lhuilier 2011). Ces derniers deviennent les représentants d’un double progrès technique et environnemental qui passe par un conditionnement épuré des déchets et une référence récurrente au « code-barre », agissant comme un véritable proxy de leur dangerosité.