De nouveaux « passe-droits » aux réglementations environnementales : outils numériques et transition écologique des pratiques agricoles

Jeanne Oui (Irisso, Paris-Dauphine) - 27/09 à 16h
Nouveau : Séminaire Sens Écologique(S)
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Le collectif Sens écologique(s) est heureux de vous annoncer le lancement de son séminaire mensuel dédié à la pluralité des sens écologiques mobilisés par les acteur.ice.s comme par les sociologues qui les observent. 
A l'occasion de la séance de rentrée, nous avons le plaisir de recevoir Jeanne Oui (Irisso, Paris-Dauphine) pour une présentation intitulée :
"De nouveaux « passe-droits » aux réglementations environnementales : outils numériques et transition écologique des pratiques agricoles".
Cette séance aura lieu le mercredi 27 septembre 2023 de 16h à 18h, en salle CS16 à Sciences Po au 1, place Saint-Thomas 75007 Paris
Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA

Résumé de la présentation : 

En réponse aux controverses et politiques publiques visant à réguler les pollutions environnementales provoquées par les pratiques agricoles de fertilisation sur les milieux aquatiques, différentes voies d’accompagnement à l’écologisation sont proposées par les scientifiques et les organismes de conseil aux agriculteurs et agricultrices. L’une d’entre elle est numérique : des logiciels de gestion et des outils d’aide à la décision (des services de conseil numériques) sont promus comme des intermédiaires sociotechniques de la mise en œuvre des politiques environnementales au niveau des exploitations. La présentation reviendra sur un travail de thèse (2017-2021) et de postdoctorat (2022) analysant la promesse environnementale de ces technologies numériques au moyen d’une enquête qualitative parmi les scientifiques, les entreprises concevant les outils et des agriculteurs céréaliers utilisant ces technologies.
La présentation croisera les effets de ces outils technologiques sur la mise en place effective de la réglementation environnementale au niveau des fermes. Au prisme de la sociologie des mondes agricoles, de la sociologie des politiques publiques environnementales et des 
Science and Technology Studies (STS) et de deux cas d’étude (outils de gestion de la fertilisation azotée en France et dans l’État de New York aux Etats-Unis), l’article montre que ces outils participent à différents niveaux de processus d’inertie écologique, par la création de zones de contournements aux réglementations et de nouveaux « passe-droits » numériques.

Le collectif Sens écologique(s) est composé de doctorant.e.s et docteur.es issu.e.s du Centre de Sociologie des Organisations et du Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales de Sciences Po. 


Les organisateur.rice.s du séminaire Sens écologique(s)

Vivre dans un quartier populaire en attendant une rénovation urbaine

Le nouvel épisode du podcast Objets trouvés avec Charles Reveillere
  • podcast Objets trouvéspodcast Objets trouvés

Le sociologue Charles Reveillere présente la thèse de sociologie qu'il a récemment soutenue. Il s'est focalisé sur les séquences d'attente de la rénovation urbaine. Il a travaillé sur ce qui se passe quand il ne se passe rien dans l'attente. C'est-à-dire que dans un espace populaire, les pouvoirs publics promettent une rénovation à venir qui ne se produira que 15 ou 20 ans plus tard parfois. Il s'est donc concentré sur la séquence qui sépare le moment où il y a une annonce qui est faite d'un projet à venir et le moment de sa mise en œuvre.

 Saison 1 

  • Des risques aux crises par Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023).
    Le sociologue Olivier Borraz évoque ses recherches dans le domaine de l'étude des risques non seulement en France mais également dans une approche comparative internationale. Aujourd'hui, il s'intéresse à la gestion des crises et lance une nouvelle structure de recherche autour de la formation et de l'expérimentation. 
    Lire la transcription (PDF-117ko)
  • Questions d'argent avec Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). 
    Jeanne Lazarus, sociologue, explique son objet qui porte sur les questions de politiques bancaires. Elle partage son expérience d'un séjour à l'université North Northwestern aux Etats-Unis et donne sa définition de la sociologie économique. Lire la transcription (PDF - 85 Ko)
  • Le chômage et la recherche d'emploi par Didier Demazière, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). 
    Dans ce premier épisode, le sociologue Didier Demazière décrit la manière dont il traite la question des chômeurs et de leur recherche d'emploi. Il parle d'entretiens biographiques, d'analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et raconte l'histoire d'un jeune demandeur d'emploi. Lire la transcription (PDF - 195 ko) 

 

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Invitées : Marlyne Sahakian (Université de Genève), Léonie Buschkamp (Leibniz Universität Hannover) et Christal Kihm (London School of Economics)

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En cette rentrée, le CSO a le plaisir de recevoir trois nouvelles invitées.

Marlyne Sahakian est professeure associée en sociologie à l’Université de Genève, spécialisée sur la thématique de la consommation dans une perspective de durabilité. Sa recherche est axée sur le lien entre gestion des ressources, pratiques sociales du quotidien et équité sociale, avec comme approche principale la sociologie de la consommation. Durant son année sabatique, elle est accueillie au CSO pour la période de septembre à juin 2025 afin de collaborer avec Sophie Dubuisson-Quellier. 

 

Léonie Buschkamp est doctorante à Leibniz Universität Hannover. Elle participe à un large programme de recherche (Sonderforschungsbereich) sur la compétition dans l'enseignement supérieur, piloté par Georg Krücken. Elle mène un projet de thèse dans ce cadre sur la manière dont les universités se positionnent comme compétiteurs et développent des coopérations les unes avec les autres. Accueillie par Christine Musselin, Léonie Buschkamp est au CSO pour séjour d'un mois à compter de la mi-septembre.

 

Etudiante française, Christal Kihm est doctorante de London School of Economics and Political Science et mène une thèse sur la participation des femmes migrantes aux syndicats en France, au croisement des questions d'organisation, de mobilisation, d'usages du droit du travail et de genre. Invitée de Jérôme Pélisse et d'Emilie Biland-Curinier, elle est accueillie au CSO de la mi-septembre à fin juin 2024. 


Retrouvez les invité.s qui sont venu.e.s collaborer au CSO.

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Why and How to Make Objects Last

By Julie Madon for COGITO, Resarch magazine of Sciences Po
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Why and How to Make Objects Last

From COGITO, Resarch magazine of Sciences Po

A doctoral student at the Center for the Sociology of Organisations, Julie Madon has just received the Treilles Foundation’s ‘Young Researcher’ prize for the quality of her research on the obsolescence and durability of objects.

How did it feel to receive the award?

A lot of joy. Doctoral work is quite lonely and often invisible, especially during the first few months when you don’t have many results to show. Seeing my research rewarded after four years of work is very gratifying. I also felt very happy for my colleagues and friends Brianne Dubois(1) and Maël Ginsburger(2), who also won this prize for their work. Brianne worked on the ‘little hands’ in contemporary art and Maël on the French’s ordinary consumption practices. Celebrating these kinds of events together is even more exciting and heartwarming.

Your PhD thesis focuses on consumers who seek to extend the life of their household goods, their motives and their practices. Why this subject?

I had already worked on environmental practices during my master’s degree in sociology at Sciences Po. My dissertation focused on the lifestyles of members of two environmental collectives: a youth movement and an eco-village(3). I had studied how these collectives organised themselves to support their members in making drastic life transitions (changing places of residence, career changes…), as well as smaller shifts (reducing meat or energy consumption, etc.).

My thesis supervisor, Sophie Dubuisson-Quellier, suggested a new subject when I started my thesis: planned obsolescence. The issue was in the media and on the legislative agenda, and non-profit organisations, such as Stop Planned Obsolescence (FR), were filing complaints. I could have approached this issue from a legal or legislative angle, by probing how market practices are regulated, or by studying how various stakeholders lobby to defend their points of view. I also could have examined the commercial world to understand why designers and sellers produce short-lived objects. But I was still interested in more mundane and concrete aspects at the individual level. I like to push open doors and study infra-ordinary elements we don’t talk about much. How do consumers deal with their objects? I searched for personal stories about products longevity while seeking to identify major social trends.

What did you analyze about lifestyles and their connection to the ecological transition?

I explored enablers of low environmental impact practices, how they spread, and how they are sometimes jeopardized. Consumption is framed by a series of norms and constraints. This is especially visible in what I call ‘longevity practices’, i.e., practices by which individuals seek to make objects last. The adoption of these practices depends on what individuals are used to do and think since their earliest childhood. They are thus unevenly distributed in social space, and strongly linked to social class and gender. For example, many of my interviewees were taught by their parents to take care of their belongings and buy “only what’s necessary” because they come from modest backgrounds. Moreover, women are more involved in the care of domestic goods (gentle handling, maintenance, cleaning) and are often in charge of market and non-market exchanges (second-hand buying and selling, borrowing, giving). Meanwhile, men value technical knowledge of objects through repairs and DIY. But what I most observed is that these practices are also highly dependent on the material, temporal and cognitive resources of individuals at any given moment. One of my interviewees, a committed environmentalist, replaced her washing machine rather than repair it because she was on sick leave during that period and didn’t have the bandwidth to take on the mental load of sending for a repairman. This kind of example underscores the importance of change in market offerings and current regulations to support individual practices.

Another issue that systematically appeared in my surveys is the diffusion of small gestures. Spreading one’s practices can be hard: the people I interviewed don’t talk about their lifestyle all the time, because they don’t want to ‘antagonise’ those around them, as they put it. This was the case of a mother who was interested in zero waste and de-consumerism, but who continued to give her daughter’s new presents at Christmas to avoid ‘turning them off to environmentalism’, she says. At times, respondents even concealed their environmental practices, because of the stigma around being a ‘token environmentalist’, a ‘cheapskate’ or a ‘tacky’ person who doesn’t update belongings. Avoiding radical discourse often paradoxically allows them to more effectively spread their practices through gentle diffusion. I’ve called these ‘pacification strategies’(4): they involve either adopting ‘tacit’ practices, i.e. acting without commenting on what you’re doing; or adopting a more nuanced, positive discourse. A young environmentalist I interviewed explained how he tried to talk to his colleagues at a large company. He preferred to say that he was ‘interested’ in these issues, which he saw as a ‘challenge’, rather than talk about militancy or activism. With the media’s emphasis on environmental urgency, people committed to the issue are less likely to encounter these problems in the future.

In an article published in The Conversation(5), you assert that the fight against planned obsolescence is not just a “bourgeois/bohème” issue. What do you mean by this?

What’s interesting about the product lifespan is that the issue appeals to a wide range of people, because it has so many different meanings. Some might be interested in it because they want to reduce the impact of their consumption on the environment: replacing an object has a cost in terms of natural resources and waste treatment. Some are interested in planned obsolescence from a consumer defence perspective: in this case, it’s a question of fighting against the abuses of the commercial world and preserving purchasing power. And some may want to make their objects last because they’re attached to them, or because they’re passionate about repairs and DIY.

These various interests in product longevity are unevenly distributed in the social arena. ‘Ascetic intellectuals’(6)– the young, urban and environmentally conscious people that the media often refer to as “bourgeois bohème” – are among many others interested in this issue. These include affluent, right-wing individuals who like to buy new things but want to ‘get their money’s worth’ when they consume – in other words, they want reliable products; and older, rural, do-it-yourself households that have already been equipped for a long time but don’t feel the need to renew their interiors, and keep things as a matter of habit.

After years of studying consumer lifestyles, what kind of consumer are you? Have you made any changes to your lifestyle?

We know that individual actions aren’t the most impactful since they are so constrained. Sophie Dubuisson-Quellier eloquently discusses this in a Le Monde podcast on the subject that I highly recommend(7).

Nonetheless, I still believe that if people like me who are working on these issues don’t change some of their most polluting practices, then nobody else will. Over the past few years, I’ve decided to reduce my air travel as much as possible. Today, I would never think of taking a domestic flight. Last summer, I tried going to a sociology conference in Norway by train. Other colleagues have done it too, sometimes coming from farther away. Once you’ve made the effort, you realise it’s feasible.

I hope that this kind of action will change things, because it takes place in a professional setting, and is therefore more collective. Asking my laboratory to fund train travel instead of air travel or talking about it to my colleagues and on social networks is a start. I’m lucky enough to work in a laboratory that is sensitive to these issues, and funded my trip: it’s often more expensive to travel by train than by plane, which is an aberration. But I probably wouldn’t have been able to do it in other, more reluctant organisations. This brings us back to the need to change market offerings to facilitate individual and collective practices.

What are your upcoming projects?

I’m currently working with Sophie Dubuisson-Quellier on a collective research project called ProVirCap that Laure Bereni is leading. I’m conducting semi-directive interviews with Corporate Social Responsibility (CSR) managers to understand their professional trajectories, their activities and the issues they encounter as they go about their work. It’s a fascinating job. I’m also glad to work as a consultant in a consultancy called Etéicos, where I conduct field surveys and offer my expertise to public and private players, always with the goal of making a positive impact. In addition to the social and cultural aspects integral to our missions, I’d like to develop the environmental aspect of seeking out more offerings in this sector. I plan to continue in this field, which I appreciate for the freedom it offers and the synergies it can create.

However, I’m not planning to leave the world of research altogether. I have many colleagues, who have become friends, with whom I have developed invaluable intellectual ties, and I am pursuing research projects. I’m thinking in particular of the sociology of the environment collective coming together at Sciences Po, under the leadership of Charlotte Glinel and Marion Michel. We have plans for seminars, study days and, above all, book publications. I’d also like to pursue some personal projects. I’m thinking of the publication and promotion of the thesis, but I’m also thinking of more personal inquiries that could be published in academic or alternative formats: books for the general public or documentaries, for example. In any case, I feel that the scientific methods and demands of research will continue to nourish and inspire me for a long time to come.

Statements gathered by Samia Ben, communication officer at CSO

Julie Madon is a doctoral student at the CSO, where she is working on a sociology thesis entitled ‘The art of making things last. Practices, resources and negotiations of consumers to slow the obsolescence of domestic goods’, which she defended on June 27. Alongside Aliénor Balaudé and Charlotte Glinel, she published an article in socio-Anthropologie entitled ‘Three sociologists in an armchair. What constrained digital switchover does to survey conditions and collected materials.’(« Trois sociologues dans un fauteuil. Ce que le basculement numérique contraint fait aux conditions d’enquête et aux matériaux recueillis «)

Drogues au travail : un phénomène aggravé par 40 ans de prévention mal ajustée

Par Renaud Crespin dans TheConversation
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Drogues au travail : un phénomène aggravé par 40 ans de prévention mal ajustée

En France, l’action publique sur les usages de substances psychoactives (SPA) au travail, n’est pas nouvelle. L’histoire de la lutte contre l’alcool au travail en témoigne.

Cependant, les produits ont changé, se sont diversifiés ; leur mode de consommation et la lutte contre leurs effets au travail aussi. Désormais, une politique de prévention et de gestion des conduites addictives, impliquant des produits (légaux ou illégaux) ou des comportements excessifs (écrans, travail, etc.), oriente l’action publique.

La trajectoire de cette politique reste marquée par des tensions et bifurcations expliquant les difficultés de sa mise en œuvre. Trois grandes phases scandent son histoire. Tout d’abord, le problème des drogues au travail émerge dans la seconde moitié des années 1980. Dans un contexte international de relance de la « guerre à la drogue », les premières mesures françaises répondent à une demande de l’entreprise pharmaceutique Syva-bioMérieux, alors leader mondial sur le marché du dépistage des drogues.

Par le biais d’une charte destinée aux entreprises françaises, l’objectif est de généraliser le dépistage des toxicomanies sur le modèle étatsunien. Saisie, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (Mildt) charge alors le ministère du Travail et le Conseil consultatif national d’éthique d’évaluer la conformité de cette charte avec les règles juridiques et éthiques du travail. Les avis rendus réfutent la spécificité des toxicomanies pour les traiter comme des enjeux de santé au travail tout en cantonnant le dépistage aux seuls postes à risques.

Lire la suite de l'article sur le site de TheConversation

Parution : Sociologie du marketing de Kevin Mellet

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Parution : Sociologie du marketing

de Kevin Mellet, dans la collection Repères Sociologie aux Editions La Découverte.

Le marketing regroupe un vaste ensemble de métiers, de savoirs et d'outils, qui étend son emprise sur nous. Mais qu'est-ce que le marketing ? Comment s'est-il construit, diffusé, imposé ? Qui sont ses professionnels, ses spécialistes ? Comment influencent-ils l'économie et la société ?

Depuis une quarantaine d'années, des sociologues se sont intéressés au marketing qui, comme discipline et ensemble de techniques et savoir-faire opérationnels, a continué de se développer et de se spécialiser au fil des décennies. L'objectif de cet ouvrage est de présenter les principaux apports de ces travaux et de les associer aux concepts voisins de la sociologie (la consommation, le marché, l'entreprise, la culture). Rédigé dans un style accessible, cet ouvrage offre un regard original et réflexif sur ce domaine, complémentaire des cours d'introduction et de spécialisation en marketing, ainsi que des manuels de sociologie de la consommation.

Lien vers le site de l'éditeur

Prix Spécial de thèse sur la ville 2023 décerné à Charles Reveillère

Organisé par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) et l’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement Urbanisme (APERAU Internationale)
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Organisé par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) et l’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement Urbanisme (APERAU Internationale), le Prix de thèse sur la ville a pour objet de récompenser les meilleures thèses de doctorat soutenues en France ou à l’étranger, rédigées en langue française :

  • révélant des façons nouvelles ou renouvelées de saisir les enjeux contemporains de la ville, du fait urbain, et d’en appréhender les transformations, y compris selon une approche historique ;
  • contribuant à éclairer voire interpeller l’action sur la ville et les espaces urbanisés, les activités de l’ensemble des opérateurs urbains, que ce soit dans le cadre de leurs politiques publiques, de leurs pratiques professionnelles, ou de la gestion urbaine.

Parmi les thèses retenues, le jury a sélectionné Charles REVEILLERE pour sa thèse de doctorat en sociologie “Demain c’est loin, et aujourd’hui c’est déjà trop tard. Vivre et gouverner le délogement dans deux espaces populaires en attente de rénovation urbaine”, soutenue à l’Institut d’Études Politiques de Paris, sous la direction de Claire LEMERCIER et de Jérôme PELISSE.

Résumé :

Ce travail porte sur deux espaces populaires du parc privé et social marseillais ciblés par des projets de rénovation urbaine. Le quotidien des habitant·es est mis en suspens : vont-iels devoir déménager, quand, où et comment ? Au nom d’une éventuelle démolition à venir, la gestion courante est minorée, laissant se dégrader bâtiments et espaces publics.

La thèse analyse le délogement comme un processus dont la brutalité se déploie au long cours. Elle commence par une description de l’attente vécue par les habitant·es, si éprouvante qu’elle fabrique souvent leur consentement au départ avant même que les administrations aient à les en contraindre. Après avoir identifié quelle forme d’action publique produit ce phénomène, l’auteur s’intéresse aux rapports de pouvoir qui déterminent les règles de distribution des biens symboliques et matériels en jeu dans le délogement.

En articulant cadre d’analyse processuel et comparaison spatiale, la démonstration identifie deux modes de gouvernement des espaces populaires, associés à un horizon plus ou moins ouvert de négociation. Trois angles d’analyse se dégagent. Tout d’abord, la relation entre pouvoir et prévisibilité : comment se distribue la maîtrise du temps et que fait-elle aux rapports entre des habitant·es et des administrations qui les délogent ? Ensuite, les pratiques d’intermédiation : dans l’attente des guichets officiels, des voies d’accès alternatives aux biens sont érigées, produisant des règles de distribution structurées par des rapports de domination différents de ceux habituellement observés. Enfin, les liens entre fragmentation interne de l’espace populaire et pratiques des administrations : la comparaison de formes plus ou moins rapprochées de domination permet de voir ce que les pratiques plus ou moins familières des agent·es font aux rapports sociaux localisés.

La thèse étudie plus spécifiquement les différentes faces du gouvernement clientélaire, entre réappropriation populaire des rapports aux administrations, levier de maintien de la paix sociale et instance de politisation conflictuelle. Elle repose sur l’analyse longitudinale de données produites par deux ethnographies des espaces populaires, des entretiens (avec habitant·es, agent·es administrations et intermédiaires) et des recueils de sources écrites.

Contact : charles.reveillere@sciencespo.fr

Ecouter l'émission "Est-il possible aujourd'hui de faire carrière dans la recherche ?" sur France Culture

Avec Christine Musselin, Antoine Petit et Boris Gralak
  • France CultureFrance Culture

Comment redonner envie de se lancer dans le recherche dans le contexte de concurrence accrue entre universités et centres de recherche du monde entier ?

À réécouter : "Université" Le Temps du débat LECTURE 37 min

Nous en débattrons avec nos trois invités :

  • Christine Musselin Directrice scientifique à Sciences Po, chercheuse au CNRS.
  • Antoine Petit Président-directeur général du CNRS.
  • Boris Gralak Secrétaire général du Syndicat national des chercheurs scientifiques/SNCS-FSU.

“Il y a une internationalisation des recrutements, pour les post-docs notamment et il n'y a aucune certitude, quand on va faire un post-doc à l'étranger, de pouvoir ensuite obtenir un poste dans son pays d'origine si on souhaite y revenir.” Christine Musselin obverse “qu'il y a vraiment un gros problème au sein de l'Europe d'harmonisation de la gestion des carrières académiques. Si on veut un jour qu'il y ait une Europe universitaire au sens où il y a aux États-Unis un marché du travail universitaire, il faudrait parvenir à mieux à harmoniser les systèmes de gestion des carrières universitaires en Europe.”

Boris Gralak explique que “le système français de recherche a des aspects disons positifs, par exemple le fait que les chercheurs peuvent devenir autonomes assez jeunes et développer indépendamment leurs recherches. Il y a une certaine liberté de recherche qui est appréciée, reconnue dans le monde entier (…) mais à côté de cela, on a quand même des aspects où on n'est pas du tout au niveau en France" en précisant “qu’il nous manquerait 50% de rémunération pour les chercheurs pour être au niveau de ce qui se fait autour de nous en Europe, il manque même 50% par rapport à ce qui se fait dans le reste de la fonction publique à niveau comparable.”

“On a fait beaucoup de progrès, je trouve, au cours des 20 dernières années, mais il reste du travail à faire, qui est encore une fois de reconnaître cette formation par la recherche.” Antoine Petit développe que “Lorsqu'on fait une thèse, ça ne doit pas être choix n°1 CNRS, université, choix n°2 l'entreprise, choix n°3 l'administration. Je crois que le doctorat aura toute sa place dans notre pays lorsque des gens auront un doctorat et feront le choix d'aller dans l'administration par exemple. Ceci nécessite un travail de longue haleine sur lequel on travaille tous ensemble, les universités y compris, pour que ce doctorat soit reconnu par les employeurs.”

Contenu issu du site France Culture

Le podcast "Objets trouvés" vous accompagne cet été :

A l'écoute : Chômage et recherche d'emploi, questions d'argent, des risques aux crises...
  • podcast "Objets trouvés"podcast "Objets trouvés"


Comment naît un objet de recherche ? Ce podcast du CSO propose des récits de chercheurs et chercheuses autour de leur relation avec leurs objets de recherche. Chaque mois, nous mettons en ligne un épisode de 20 minutes. Trois épisodes sont déjà accessibles. A venir : la rénovation urbaine dans un quartier populaire, la santé à tout prix, le travail...


  • Des risques aux crises avec Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS.

Ce sociologue évoque ses recherches dans le domaine de l'étude des risques en France et également dans une approche comparative internationale. Il analyse : « En France, le risque est associé à l'idée d'un État omniprésent, omnipotent, omnipuissant qui ne peut pas se tromper, qui ne peut pas échouer, à la différence de l’Angleterre où l’État fait un effort pour aller vers une meilleure prise en charge, mais sans garantie absolue. »

Aujourd'hui, Olivier Borraz s’oriente vers la gestion des crises et lance une nouvelle structure de recherche autour de la formation et de l'expérimentation : Crisis lab
Lire la transcription (PDF)

  • Questions d'argent avec Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS

Jeanne Lazarus intervient sur les questions de politiques bancaires. « L'intérêt du travail de sociologie, c'est d'essayer de montrer comment, par cette approche universitaire parfois un peu austère, on arrive à mieux expliquer des phénomènes sociaux », y explique la sociologue. Elle partage son expérience d'un séjour à l'université Northwestern aux États-Unis et donne sa définition de la sociologie économique. 
Lire la transcription (PDF)

  • Le chômage et la recherche d'emploi avec Didier Demazière, directeur de recherche CNRS

Didier Demazière aborde l'objet du chômage et de la recherche d'emploi : « Est-ce qu'on ne pourrait pas regarder comment est-ce que le chômeur recherche un emploi, tout simplement ! ». Le sociologue y parle d'entretiens biographiques, partage son analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et relate l'histoire touchante d'un jeune demandeur d'emploi.
Lire la transcription (PDF)


Écouter le podcast sur votre plateforme d'écoute préférée (Apple podcast, Spotify, Deezer, Podcast Addict, Amazon,...)

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Climate change and the emergence of new socio-environmental risks: a social policy perspective

Workshop August 24th-25th, Sciences Po
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Climate change and the emergence of new socio-environmental risks: a social policy perspective

Workshop August 24th-25th, Sciences Po Paris; 1 place Saint Thomas d'Aquin (room K.011)

Organizing team:
Anne-Laure Beaussier (CNRS researcher, Center for Sociology of Organisations, Sciences Po)
Lydie Cabane (Assistant professor, Institute for Security and Global Affair, Leiden University)
Katharina Zimmermann (Assistant professor, Hamburg University, department of Socio economy)

 

The workshop will be organized around two main formats

Research presentations:

Participants will present ongoing work and research interests (20-30 minutes presentations) – in relation with the theme of each session. While sending a draft paper in advance of the workshop would be a good thing, this is not an absolute requirement

Thematic roundtables following the presentations, during which the lead person introduces the discussions with some of his thoughts on the theme of the panel and reactions to the session presentations. On this basis, every presenter gets a chance to reply before a general discussion.

A wrap-up discussion at the end of the three sessions will point to the questions and themes of interests of the workshop participants, to discuss common grounds as well as potential for future collaborative research to deepen our understanding of socio-environmental risks.

annelaure.beaussier@sciencespo.fr

Replay du débat : Inégalités économiques entre parents séparés. Quelles causes ? quelles solutions ?

13 juin 2023
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Inégalités économiques entre parents séparés. Quelles causes ? quelles solutions ?

 Débat mardi 13 juin 2023 (sur zoom) autour de l'ouvrage : Family Law in Action. Divorce and Inequality in Quebec and France de Emilie Biland-Curinier (UBC Press).

Lien vers le replay (durée 1:29)

 

Un événènement en partenariat avec le Programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre (PRESAGE) de Sciences Po.

En se fondant sur des recherches collectives au sein de leurs systèmes judiciaires et de leurs administrations socio-fiscales, Emilie Biland analyse comment institutions et professionnel.les qui interviennent à l'occasion des séparations conjugales affectent durablement la vie des anciens couples hétérosexuels et de leurs enfants.

Nos invités : 

Emilie Biland-Curinier, Professeure des universités à Sciences Po et autrice du livre,

Aurélie Lebel, avocate en droit de la famille, Cabinet LEBEL AVOCATS,

Sarah Margairaz, membre de la collective des mères isolées de Montreuil,

Hélène Périvier, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE - Sciences Po) et directrice du programme PRESAGE,

Aurélie Schaaf, directrice de l'agence de recouvrement et d'intermédiation des pensions alimentaires (ARIPA).

L'échange était modéré par Céline Mouzon, journaliste à Alternatives Economiques.

Replay du débat sur la contractualisation entre les universités et le ministère de la recherche

27 juin 2023
  • Actualité CSO : A-S Barthez, C. Musselin, F. Loureiro, D. Alis et A. GérardActualité CSO : A-S Barthez, C. Musselin, F. Loureiro, D. Alis et A. Gérard

Pourquoi des contrats entre les universités et le ministère de la recherche ? Accroître l'autonomie ou piloter plus ?

Débat autour de l'ouvrage : La longue marche des universités françaises de Christine Musselin (Presses de Sciences Po) qui s'est tenu le mardi 27 juin 2023.

Lien vers le replay : https://youtu.be/rvGBxcCIUq4

Fine analyste des systèmes universitaires, l’auteure retrace les bouleversements qu’ont connus les universités françaises durant la dernière décennie du xxe siècle, après qu’une circulaire instituant des contrats de quatre ans entre chaque établissement et le ministère de tutelle mit fin à une organisation verticale et corporatiste centrée sur les disciplines. Un récit essentiel pour comprendre l’évolution récente du paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche, désormais mondialisé et ultra-compétitif. 

 

Nos invités :

David Alis, Président de l'Université de Rennes,

Anne-Sophie Barthez, Directrice générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle - Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche,

Franck Loureiro, Coordonnateur pôle infrastructures et éco-campus à l'Université de La Réunion SGEN CFDT,

Christine Musselin, directrice de recherche CNRS et autrice du livre La longue marche des universités.

Le débat était modéré par Anaïs Gérard, directrice de la rédaction Enseignement et Recherche d’AEF info.

Des risques aux crises

Le nouvel épisode du podcast Objets trouvés avec Olivier Borraz
  • podcast Objets trouvéspodcast Objets trouvés

Le troisième épisode accueille Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS.

Ce sociologue évoque ses recherches dans le domaine de l'étude des risques en France et également dans une approche comparative internationale. Il analyse : « En France, le risque est associé à l'idée d'un État omniprésent, omnipotent, omnipuissant qui ne peut pas se tromper, qui ne peut pas échouer, à la différence de l’Angleterre où l’État fait un effort pour aller vers une meilleure prise en charge, mais sans garantie absolue. »

Aujourd'hui, Olivier Borraz s’oriente vers la gestion des crises et lance une nouvelle structure de recherche autour de la formation et de l'expérimentation : Crisis lab.

Lire la transcription


Pour rappel, le premier épisode du podcast invite Didier Demazière, directeur de recherche CNRS, à se raconter autour de l'objet du chômage et de la recherche d'emploi : « Est-ce qu'on ne pourrait pas regarder comment est-ce que le chômeur recherche un emploi, tout simplement ! ». Le sociologue y parle d'entretiens biographiques, partage son analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et relate l'histoire touchante d'un jeune demandeur d'emploi.


Dans le deuxième épisode, Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS, intervient sur les questions de politiques bancaires. « L'intérêt du travail de sociologie, c'est d'essayer de montrer comment, par cette approche universitaire parfois un peu austère, on arrive à mieux expliquer des phénomènes sociaux », y explique la sociologue. Elle partage son expérience d'un séjour à l'université Northwestern aux États-Unis et donne sa définition de la sociologie économique.


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Pour une sociologie du marketing

Habilitation à diriger des recherches de Kevin Mellet - 23/06/23
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Kevin Mellet a soutenu son habilitation à diriger des recherches le vendredi 23 juin 2023

Le mémoire original s'intitule : "Pour une sociologie du marketing".

Le jury était composé de :
Eve Chiapello, Directrice d'études, EHESS
Franck Cochoy, Professeur des universités, Université Toulouse
Jean Jaurès (rapporteur)
Emmanuel Didier, Directeur de recherche CNRS, Centre Maurice Halbwachs, ENS Paris (rapporteur)
Sophie Dubuisson-Quellier, Directrice de recherche CNRS, Sciences Po (garante et rapporteure)
Sylvain Parasie, Professeur des universités, Sciences Po

Résumé :

Le mémoire original propose une analyse sociologique originale des activités et des enjeux contemporains du marketing. Je propose de caractériser la sociologie du marketing à partir de trois mouvements : son inscription dans des questions de sociologie générale ; son engagement dans une démarche empirique ; sa prise en compte des questions de valeurs. Ce mémoire original comprend deux parties de taille à peu près équivalente.

La première est une synthèse de la littérature en sociologie du marketing (projet éditorial pour la collection Repères des éditions La Découverte).

La seconde rassemble des enquêtes originales portant sur : l’histoire des études de marché ; les outils numériques de construction de la « valeur client » ; les professionnels de la publicité face au règlement européen sur les données personnelles. La perspective développée situe le marketing à la confluence du marché, des organisations productives et de la consommation, l’inscrit dans l’histoire longue des techniques productives et marchandes et des savoirs économiques, et éclaire les effets produits sur ces activités par l’usage croissants des techniques et données digitales.

L’art de faire durer. Pratiques, ressources et négociations des consommateurs pour ralentir l’obsolescence des biens domestiques

Soutenance de thèse de Julie Madon - 27/06/23
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Julie Madon a soutenu une thèse de sociologie le 27 juin 2023, intitulée « L’art de faire durer. Pratiques, ressources et négociations des consommateurs pour ralentir l’obsolescence des biens domestiques ».

Composition du jury :

M. Jean-Samuel Beuscart, Maître de conférences HDR, Télécom Paris
M. Jérôme Denis, Professeur de Sociologie, Mines Paris Tech
Mme Sophie Dubuisson-Quellier, Directrice de recherche, CNRS, CSO (Directrice)
Mme Valérie Guillard, Professeure des universités, Université Paris Dauphine, DRM (Rapportrice)
Mme Geneviève Pruvost, Directrice de recherche, CNRS, CEMS (Rapportrice)
Mme Marlyne Sahakian, Professeure associée, Université de Genève

Résumé :

Cette thèse porte sur les « pratiques de longévité », pratiques par lesquelles les individus font en sorte que leurs biens domestiques (équipements électriques et électroménagers, meubles, vêtements…) durent dans le temps, par exemple en achetant durable, en réparant ou en revendant. Avec la montée des controverses autour de l’obsolescence programmée et de l’enjeu environnemental, ces pratiques sont remises au goût du jour. À quelles conditions sociales les individus les adoptent-ils ?

Cinq enquêtes, mobilisant questionnaires, entretiens à domicile, ethnographie et analyse de sources écrites, ont été mises en œuvre pour répondre à cette question. La thèse soutient que différents évènements rendent les individus sensibles à la durée de vie des objets au fil de leurs parcours biographiques, mais que l’essentiel de leurs pratiques est déterminé au jour le jour. Ces dernières sont perméables aux contraintes quotidiennes et aux autres priorités des individus : désir d’efficacité, résistance de l’objet aux interventions techniques, délégitimation par l’entourage, etc. Par ailleurs, pour avoir lieu, elles mobilisent une série de ressources matérielles, cognitives et temporelles que les individus doivent réunir.

Pr. Adia Harvey Wingfield, Washington University and Peter Edlund researcher, Uppsala University

Chercheurs invités
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Pr. Adia Harvey Wingfield est titulaire de la chaire Mary Tileston Hemenway d'arts et de sciences à l'université Washington de Saint-Louis, où elle est également professeur de sociologie et vice-doyenne chargée du développement et de la diversité du corps professoral. Ses recherches portent sur les inégalités raciales et de genre dans les professions libérales, et elle a examiné des sujets aussi variés que les raisons pour lesquelles les hommes noirs rencontrent des obstacles à l'avancement dans les professions dominées par les femmes ou la manière dont les changements économiques et culturels dans la manière dont nous travaillons affectent les prestataires de soins de santé noirs.
Le Pr. Adia Harvey Wingfield sera au CSO du 5 juin au 5 juillet.

Peter Edlund est un chercheur postdoctorant au département des études commerciales de l'université d'Uppsala. Il a rédigé sa thèse de doctorat dans cette université en se concentrant sur les questions liées au statut, à l'organisation et à la concurrence, en utilisant un vaste ensemble de données qualitatives pour analyser la manière dont le financement du Conseil européen de la recherche (ERC) a été construit dans en Suède pendant le septième programme-cadre de la Commission européenne.
Il sera au CSO pour un séjour de recherche de juin au 15 juillet, afin de collaborer avec Christine Musselin et Jérôme Aust.

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A lire : Travail forestier et réchauffement climatique

Charlotte Glinel, doctorante au CSO
Parution dans COGITO, magazine de la recherche de Sciences Po
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Travail forestier et réchauffement climatique

En mars 2021, l’Office National des Forêts (ONF) partageait sur les réseaux sociaux une photographie du ministre de l’Agriculture martelant un chêne pluricentenaire destiné à la rénovation de la charpente de Notre-Dame de Paris.

Le martelage, exercé en forêt publique par les gardes forestiers(1), consiste à désigner les arbres à couper ou à protéger, par une marque au marteau. Il représente à la fois l’emprise de l’État(2) sur le territoire et un symbole central de la profession forestière. Toutefois, aujourd’hui, le martelage se transforme : les gardes forestiers, comme leurs collègues ingénieurs et ouvriers, doivent réviser leurs techniques de travail, face aux défis du réchauffement climatique et à la baisse de leurs effectifs(3). Au cœur d’une enquête(4) qui m’a menée tant dans les administrations européennes, nationales et régionales que dans les cabines des abatteuses mécaniques, je propose ici une focalisation sur le travail des gardes forestiers à travers le martelage. Cet acte technique constitue en effet un objet idéal pour saisir l’inscription de l’action de l’État sur les forêts dans un contexte d’incertitude climatique dans la mesure où il constitue un moment clef de prise de décision dans la gestion forestière. L’étude du travail comme activité à l’échelle) des gardes forestiers(5) permet de mieux comprendre la matérialité de l’action publique forestière et des débats qui la traversent.

Le martelage : une empreinte de l’État sur ses forêts

Assuré en moyenne deux fois par semaine dans les régions de tradition forestière telles que les Vosges, il consiste à désigner les arbres destinés à être coupés (marquage en abandon) et plus rarement conservés (marquage en réserve). Les arbres récoltés permettent aux autres arbres de se développer ; les arbres conservés, vivants ou morts, sont valorisés pour la biodiversité (habitat d’oiseaux, d’insectes…). Activité collective, le martelage réunit tous les membres d’une unité territoriale qui, en « virée », en ligne, balayent les parcelles les unes après les autres. Les gardes forestiers suivent les consignes de martelage données par leur collègue chargé de la parcelle, selon le document d’aménagement réalisé par l’agence territoriale de l’ONF, qui doit lui-même correspondre aux directives et schémas régionaux d’aménagement et aux orientations nationales.

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Questions d'argent avec Jeanne Lazarus

Écouter le podcast Objets trouvés (épisode 2)
  • podcast Objets trouvéspodcast Objets trouvés

Le podcast Objets Trouvés du CSO propose des récits de chercheurs et chercheuses expliquant leur relation avec leurs objets de recherche.

Le deuxième épisode accueille Jeanne Lazarus, dont les recherches portent sur les questions de politiques bancaires. La sociologue explique : "L'intérêt du travail de sociologie, c'est d'essayer de montrer comment, par cette approche universitaire parfois un peu austère, on arrive à mieux expliquer des phénomènes sociaux". Elle partage son expérience d'un séjour à l'université Northwestern aux Etats-Unis et donne sa définition de la sociologie économique.

Pour rappel, dans le premier épisode "Le chômage et la recherche d'emploi", le sociologue Didier Demazière s'interroge : "Est-ce qu'on ne pourrait pas regarder comment le chômeur recherche un emploi, tout simplement !". Il parle d'entretiens biographiques, partage son analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et raconte l'histoire touchante d'un jeune demandeur d'emploi.

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Tous économistes ? La mise en pratique de modèles économiques dans des expérimentations en santé

Noémie Morize, doctorante au CSO et à l'IRDES
Séminaire doctoral du 16 juin 2023
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Pour cette dernière séance de l'année du 16 juin, Noémie Morize, doctorante au CSO et à l'IRDES, fera une présentation dont le titre est :

Tous économistes ? La mise en pratique de modèles économiques dans des expérimentations en santé.

Résumé :

Depuis la fin du 20e siècle, les gouvernements occidentaux mobilisent de plus en plus des modes de raisonnements et d’instruments issus de la discipline économique. S’inscrivant dans cette réflexion, cette thèse documente le cas de deux expérimentations de financement des professionnels de soins primaires, particulièrement des médecins généralistes, qui mettent en pratique des raisonnements économiques.

Depuis 2018, ces expérimentations visent à améliorer la qualité des soins tout en améliorant l'allocation des ressources économiques, au travers de nouveaux modes de financement (à l’incitation, au forfait par patient). L’hypothèse faite par les pouvoirs publics est que les professionnels de santé vont adhérer à ces objectifs d’efficience prescrits par les modèles économiques, et se réorganiser afin d’optimiser leurs pratiques.

Cette thèse entend montrer comment ces raisonnements économiques vont être diffusés, appropriés, déformés, par les acteurs et actrices au sein des administrations nationales, par des professionnel·les de santé intermédiaires de l’action publique, puis par les acteurs et actrices exerçant au sein des organisations locales.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Invitée : Pr. Adia Harvey Wingfield, Washington University

  • Pr. Adia Harvey Wingfield, Washington UniversityPr. Adia Harvey Wingfield, Washington University

Pr. Adia Harvey Wingfield est titulaire de la chaire Mary Tileston Hemenway d'arts et de sciences à l'université Washington de Saint-Louis, où elle est également professeur de sociologie et vice-doyenne chargée du développement et de la diversité du corps professoral.

Ses recherches portent sur les inégalités raciales et de genre dans les professions libérales, et elle a examiné des sujets aussi variés que les raisons pour lesquelles les hommes noirs rencontrent des obstacles à l'avancement dans les professions dominées par les femmes ou la manière dont les changements économiques et culturels dans la manière dont nous travaillons affectent les prestataires de soins de santé noirs.

Le Pr. Adia Harvey Wingfield sera au CSO du 5 juin au 5 juillet.

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Une enquête au long cours : les devenirs de sortant.e.s de STS dix ans après

Sophie Orange, Université de Nantes
Séminaire Séminaire Enseignement Supérieur - 13/06 à 12h30 sur zoom
  • Gorodenkoff/ShutterstockGorodenkoff/Shutterstock

Une enquête au long cours : les devenirs de sortant.e.s de STS dix ans après

Séminaire Enseignement Supérieur - Le mardi 13 juin de 12h30 à 14h - sur zoom

Inscription

 

Sophie Orange, Maîtresse de conférences en Sociologie, Membre junior de l'Institut Universitaire de France, Université de Nantes .

Résumé :

Les étudiant·es passé·es par une STS, majoritairement issu·es des classes populaires, premier·es de leur famille à accéder à l’enseignement supérieur, sont nombreux·ses à penser l’allongement des scolarités sans forcément le connecter à un métier choisi. D’abord parce que dans ces milieux, la croyance dans la capacité des diplômes à attester des compétences professionnelles est plus faible qu’ailleurs. D’autre part, parce qu’ils et elles ont pour certain·es été conduit·es à dissocier le parcours scolaire, parfois imposé, souvent suivi par continuité, et leurs propres aspirations professionnelles.

Le processus d’orientation puis les modalités d’insertion sur le marché du travail ont pu contribuer à fragiliser chez elles et eux le lien entre vocation professionnelle et études, apprenant progressivement à adhérer à l’espace des possibles lié à leur formation, sans pour autant pouvoir en tirer un sentiment (d’évidence et) de sécurité statutaire.

Professional Work in a ‘Post-Racial’ Era: Black Health Care Workers in the New Economy

Pr. Adia Harvey Wingfield, Washington University
CSO-Sociology Department talk - June 13th
  • Pr. Adia Harvey Wingfield, Washington UniversityPr. Adia Harvey Wingfield, Washington University

Professional Work in a ‘Post-Racial’ Era: Black Health Care Workers in the New Economy

Pr. Adia Harvey Wingfield, The Mary Tileston Hemenway Professor of Arts & Sciences at Washington University in St. Louis

June 13th, 12:30 - 14:00 at Sciences Po, 9 rue de la Chaise, Room 900

Abstract:

What happens to black professionals when work transforms? In an era of rapid technological change, shrinking protections for workers, and growing income inequality, work is no longer the secure, stable, predictable path to economic stability that it once was for some segments of the population. Instead, organizations today focus on shedding labor, cutting costs, and increasing shareholder returns. At the same time, however, many organizations also profess an interest in meeting the needs of an increasingly diverse population. How do they manage the tensions of adapting to these neoliberal ideals in a more multiracial society?

This research study focuses on black professionals in the health care industry to answer this question. Using in depth interviews, field observations, and survey data analysis, I show how work transformation fundamentally changes the labor black professionals do within and outside of organizations. This labor varies by occupational status and gender, leaving black men and black women with divergent responsibilities depending on their position in the organizational hierarchy. Ultimately, this research identifies new challenges for organizations and reveals an additional way that racial discrimination gets perpetuated in the new economy.

Bio:

Pr. Adia Harvey Wingfield is the Mary Tileston Hemenway Professor of Arts & Sciences at Washington University in St. Louis, where she is also Professor of Sociology and Vice Dean for Faculty Development and Diversity. Her research focuses on racial and gender inequality in professional occupations, and she has examined topics as varied as why Black men face obstacles to advancement in women-dominated occupations to how economic and cultural changes to how we work affect Black health care providers.

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Écoutez le premier épisode du podcast Objets Trouvés

Le chômage et la recherche d'emploi avec Didier Demazière
  • podcast Objets Trouvéspodcast Objets Trouvés

Lancement d'Objets trouvés, le tout nouveau podcast du Centre de sociologie des organisations.

Comment nait un objet de recherche ? Voici la question d'ouverture posée aux sociologues, politistes, historiens du centre. De quelle manière appréhender son objet ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Quelle est la place d'un chercheur ou d'une chercheuse en sciences sociales dans notre société ? Autant de questions pour mieux comprendre ce qui animent les chercheurs et chercheuses qui se confient à notre micro.

Dans ce premier épisode, le sociologue Didier Demazière décrit la manière dont il traite la question des chômeurs et de leur recherche d'emploi. Il parle d'entretiens biographiques, d'analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et raconte l'histoire d'un jeune demandeur d'emploi.

Écouter le podcast (saison 1 - Episode 1)

Ce podcast de 20 minutes est à écouter chaque mois et est disponible sur toutes les plateformes d'écoute (SpotifyDeezerAmazon music,...)

EN SAVOIR PLUS

Didier Demazière est directeur de recherche CNRS et sociologue au CSO.

Lire la transcription 

Episode de présentation d'Objets trouvés

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Pourquoi des contrats entre les universités et le ministère de la recherche ? Accroître l'autonomie ou piloter plus ?

Inscrivez-vous au débat du 27 juin à 17h30 à Sciences Po
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Pourquoi des contrats entre les universités et le ministère de la recherche ? Accroître l'autonomie ou piloter plus ?

 Débat autour de l'ouvrage : La longue marche des universités françaises de Christine Musselin (Presses de Sciences Po)

mardi 27 juin de 17h30 à 19h à Sciences Po, Campus Saint-Thomas, salle K.011, 1 Place Saint-Thomas d'Aquin 75007 Paris

Lien vers le formulaire d'inscription : https://forms.gle/SrqKi28jSbgoE6JF9

Fine analyste des systèmes universitaires, l’auteure retrace les bouleversements qu’ont connus les universités françaises durant la dernière décennie du xxe siècle, après qu’une circulaire instituant des contrats de quatre ans entre chaque établissement et le ministère de tutelle mit fin à une organisation verticale et corporatiste centrée sur les disciplines. Un récit essentiel pour comprendre l’évolution récente du paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche, désormais mondialisé et ultra-compétitif. 

Nos invités :

David Alis, Président de l'Université de Rennes,

Anne-Sophie Barthez, Directrice générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle - Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche,

Franck Loureiro, Coordonnateur pôle infrastructures et éco-campus à l'Université de La Réunion SGEN CFDT,

Christine Musselin, directrice de recherche CNRS et autrice du livre La longue marche des universités.

Le débat est modéré par Anaïs Gérard, directrice de la rédaction Enseignement et Recherche d’AEF info.

Le CSO lance son podcast : Objets trouvés

Rendez-vous le 1er juin avec Didier Demazière autour de son objet de recherche sur le chômage de longue durée.
  • podcast Objets trouvéspodcast Objets trouvés

Nous sommes heureux et impatients de vous faire découvrir la série Objets trouvés, le tout nouveau podcast du Centre de sociologie des organisations. 

Comment nait un objet de recherche ? Voici la question d'ouverture posée aux sociologues, politistes, historiens du centre. De quelle manière appréhender son objet ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Quelle est la place d'un chercheur ou d'une chercheuse en sciences sociales dans notre société ? Autant de questions pour mieux comprendre ce qui animent les chercheurs et chercheuses qui se confient à notre micro.

Ce podcast de 20 minutes est à écouter chaque mois et est disponible sur toutes les plateformes d'écoute (Apple, Spotify, Deezer,...). 

Rendez-vous le jeudi 1er juin pour le premier épisode, avec Didier Demazière autour de son objet de recherche sur le chômage de longue durée. 

Accès au podcast de présentation

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Pensions alimentaires : pourquoi ne sont-elles pas plus fréquentes et plus élevées en France ?

Émilie Biland-Curinier
Parution dans COGITO, magazine de la recherche de Sciences Po
  • site web de la Caisse nationale des allocations familiales, novembre 2022site web de la Caisse nationale des allocations familiales, novembre 2022

Pensions alimentaires : pourquoi ne sont-elles pas plus fréquentes et plus élevées en France ?

La pension alimentaire, au cœur des inégalités de genre après la rupture Les séparations conjugales creusent les inégalités économiques entre femmes et hommes. Commun aux pays membres de l’OCDE(1)., ce constat est avéré en France, où le niveau de vie des femmes diminue après un divorce ou une rupture de Pacs, tandis que celui des hommes augmente légèrement(2). La désunion rend en effet visibles des disparités jusque-là tempérées par la mise en commun (au moins partielle) des ressources ; elle est également porteuse de mécanismes qui accentuent les inégalités de genre. D’abord, les femmes sont structurellement désavantagées dans le partage du patrimoine qui intervient à la rupture(3). Ceci s’explique entre autres par la montée en puissance de la conjugalité hors mariage et le raccourcissement de la durée des unions, qui limitent la portée des dispositifs visant à réduire les inégalités économiques entre ex-époux. De surcroît, alors que les femmes assuraient déjà la plus grande partie du travail parental(4), la rupture renforce leur assignation à la maternité, la grande majorité assumant alors la charge quotidienne des enfants. Celle-ci tend à restreindre leurs perspectives sur le marché du travail : elle peut les conduire à travailler à temps partiel, à (se voir) refuser des postes chronophages, mais plus rémunérateurs… pour finalement accéder à une retraite réduite.

La pension alimentaire est la somme d’argent usuellement versée chaque mois par un parent à l’autre pour contribuer à l’entretien et à l’éducation de leur(s) enfant(s), mineurs ou majeurs à charge, que les parents aient ou non été mariés. Elle augmente le niveau de vie des enfants dont les parents ne vivent pas ensemble tout en réduisant les inégalités de genre — car dans plus de neuf cas sur dix, c’est la mère qui en est destinataire(5).

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La fabrique de l’innocuité. Invisibiliser le toxique, de la céruse à la flèche de Notre Dame

Judith Rainhorn, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Séminaire de l'axe savoirs, science et expertise du 2 juin 2023
  • Francesco Scatena/shutterstockFrancesco Scatena/shutterstock

Pour la séance de l'axe savoirs, science et expertise, Judith Rainhorn, professeure à l'université Paris-1-Panthéon-Sorbonne fera une communication :
La fabrique de l’innocuité. Invisibiliser le toxique, de la céruse à la flèche de Notre Dame.

Résumé :

La gestion publique récente des suites de l’incendie de Notre-Dame (2019) gagne à être lue en longue durée, à la lumière de l’histoire du plomb comme toxique depuis le début de l’ère industrielle, lorsque l’on a commencé, tout en connaissant parfaitement sa toxicité pour la santé humaine, à fabriquer, commercialiser et utiliser le plomb dans de nombreux usages et en particulier dans la peinture en bâtiment.

À travers les archives des entreprises de blanc de plomb, des associations ouvrières, des hôpitaux et des pouvoirs publics, cette recherche souhaite éclairer la construction d’un argumentaire collectif pour et contre le poison au cours des XIXe et XXe siècles, qui voient l’élaboration d’un mode de régulation des toxiques reposant sur l’acceptation collective du risque au travail et dans l’espace public.

La séance du 2 juin se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben

Prix scientifique L'Harmattan à Audrey Harroche et Prix du livre écologique à Madeleine Sallustio

  • Prix décerné à Audrey Harroche et Madeleine Salustio Prix décerné à Audrey Harroche et Madeleine Salustio

Nous avons le plaisir de vous annoncer que deux prix viennent d'être attribués à :

Le mot du jury

« Le jury du prix du livre d’écologie politique s’est réunit et a désigné l’ouvrage de Madeleine Sallustio, A la recherche de l’écologie temporelle, paru aux Presses universitaires de Rennes comme lauréat de l’année 2023. A partir d’une enquête étayée, menée auprès de collectifs paysans dans le sud de la France, l’autrice dessine des espaces possibles d’une écologie politique s’attachant a transformer les rapports sociaux ici et maintenant. Cette écologie politique repose sur une analyse fine des réappropriations du temps par les paysannes et paysans, en phase avec la transformation impérieuse des pratiques de production agricoles et la remise en cause d’un modèle productiviste qui a fait son temps. »

Inégalités économiques entre parents séparés. Quelles causes ? quelles solutions ?

Inscrivez-vous au débat du 13 juin à 13h sur zoom
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Inégalités économiques entre parents séparés. Quelles causes ? quelles solutions ?

 Débat autour de l'ouvrage : Family Law in Action. Divorce and Inequality in Quebec and France de Emilie Biland-Curinier (UBC Press)

mardi 13 juin de 13h à 14h30 sur zoom

Lien vers le formulaire d'inscription : https://forms.gle/HPzJPpEoNtgzYM8F8

 Un événènement en partenariat avec le Programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre (PRESAGE) de Sciences Po.

En se fondant sur des recherches collectives au sein de leurs systèmes judiciaires et de leurs administrations socio-fiscales, Emilie Biland analyse comment institutions et professionnel.les qui interviennent à l'occasion des séparations conjugales affectent durablement la vie des anciens couples hétérosexuels et de leurs enfants.

Nos invités : 

Emilie Biland-Curinier, Professeure des universités à Sciences Po et autrice du livre,

Aurélie Lebel, avocate en droit de la famille, Cabinet LEBEL AVOCATS,

Sarah Margairaz, membre de la collective des mères isolées de Montreuil,

Hélène Périvier, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE - Sciences Po) et directrice du programme PRESAGE,

Aurélie Schaaf, directrice de l'agence de recouvrement et d'intermédiation des pensions alimentaires (ARIPA).

L'échange est modéré par Céline Mouzon, journaliste à Alternatives Economiques.

Expériences de travail et carrières plurielles. La pluriactivité en questions

Journées d’étude 20-21 juin 2023 à Sciences Po
  • Robert_Delaunay,_Rythmes,_1934Robert_Delaunay,_Rythmes,_1934

Journées d’étude les 20-21 juin 2023 organisées par l'Axe Travail, Emploi, Professions du CSO

Expériences de travail et carrières plurielles. La pluriactivité en questions

Mardi 20 juin

13h30 / Café d’accueil

13h45 / Introduction

Brianne Dubois (Doctorante, CSO), Léonie Hénaut (Chargée de recherche, CSO) et Meryl Merran (Doctorante, CSO)

14h / Session 1. La pluriactivité au quotidien : bénéfices, contraintes et concurrences

Animation-Discussion : Charlotte Glinel (Doctorante, CSO) et Gabrielle Schütz (Maîtresse de conférences, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines)

  • Julie Landour(Maîtresse de conférence, Université PSL Paris Dauphine)

L’articulation des pluralités du travail comme marqueur de la position sociale : le cas des travailleur·ses indépendant·es

  • Marion Michel (Doctorante, CSO)

Influenceuse, salariée, rédactrice web et community manager : contraintes et ressources de la pluriactivité des créatrices de contenus écoresponsables sur Instagram

  • Paule Yacoub (Doctorante, CSO)

Les agriculteurs-entrepreneurs et leur clientèle : pluriactivité et conciliation des enjeux économiques et environnementaux

16h / Pause

16h30 / Session 2. Expertise et identité professionnelle à la croisée de plusieurs mondes sociaux

Animation-Discussion : Irène Ondarçuhu (Doctorante, CSO) et Léonie Hénaut

  • Michel Anteby (Professeur, Boston University) et Audrey Holm (Assistant Professor, Ecole des hautes études commerciales HEC Paris)

L’expertise en contexte : les marionnettistes sur scène et à l’écran

  • Meryl Merran (Doctorante, CSO)

Être maître d’apprentissage : entre production, formation et éducation

  • Claire Bodelet (Post-doctorante, CSO)

Entre diversification des activités et logiques de spécialisation : le cas des « comédien·nes-clowns en établissements de soins »

Mercredi 21 juin

9h30 / Café d’accueil

10h / Session 3. Au fil de la carrière : transposer et valoriser des compétences multiples

Animation-Discussion : Diane Gattet (Doctorante, CSO) et Patrick Castel (Directeur de recherche, CSO)

  • Christine Musselin(Directrice de recherche, CSO)

La polyactivité est-elle prise en compte par les marchés du travail ? Le cas des universitaires

  • Amélie Marissal (ATER, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines)

De la déstabilisation des organisations à la diversification des activités professionnelles dans le monde du droit international

  • Corentin Durand (Post-doctorant, CSO)

L'enseignement du droit fiscal par ses praticiens. Les logiques professionnelles d'une pluriactivité peu rémunératrice

12h / Déjeuner sandwich-café

13h30 / Session 4. La mobilisation professionnelle des pluriactif·ves, une mission impossible ?

Animation-Discussion : Hugues Bonnefon (Doctorant, CSO) et Sidonie Naulin (Maîtresse de conférence, Sciences Po Grenoble-UGA)

  • Mathieu Grégoire (Maître de conférence, Université Paris Nanterre)

Pourquoi les intermittents du spectacle se mobilisent-ils ?

  • Brianne Dubois (Doctorante, CSO)

Des femmes qui défendent un métier d’homme. Les stratégies professionnelles des monteuses d’expositions

  • Cynthia Srnec (Maîtresse de conférence, Sciences Po Saint-Germain-en-Laye)

Livraison de repas et circulation des revendications collectives : la construction d’un mouvement syndical de travailleurs de plateformes en Europe

15h30 / Pause

16h / Table ronde. Quelles implications pour l’étude du travail et des groupes professionnels ?

Animation : Brianne Dubois et Meryl Merran

  • Nicolas Roux (Maître de conférence, Université de Reims Champagne-Ardenne) : La précarité durable : emploi discontinu et pluriactivité
  • Cyrine Gardes (Post-doctorante, CSO) : Polyvalence et division du travail
  • Léonie Hénaut (Chargée de recherche, CSO) : L’essor du polyoccupationalisme ?

18h / Fête de la musique !

 

Les frontières médicales de l'acné. Ambiguïtés et tensions dans les représentations et prises en charge de la dermatose

Crystale Aounit, doctorante au CSO
Séminaire doctoral du 26 mai 2023
  • Pixel-Shot/ShutterstockPixel-Shot/Shutterstock

Le 26 mai, Cristale Aounit, doctorante au CSO, fera une communication intitulée :
Les frontières médicales de l'acné. Ambiguïtés et tensions dans les représentations et prises en charge de la dermatose.

Résumé :

Depuis les années 1980, la prise en charge médicale de l’acné a connu plusieurs reconfigurations via l’introduction puis l’encadrement dans les années 2010 de l’isotrétinoïne (Roaccutane), très utilisée par les dermatologues, et des pilules de dernières générations, largement prescrites par les gynécologues, généralistes voire endocrinologues.

Si de ces régulations les spécialistes de la peau semblent avoir tiré leur épingle du jeu, la place de l’acné au sein de la dermatologie n’en demeure pas moins paradoxalement marginale, soulignant le rapport ambigu de la spécialité à cette dermatose. En quoi ces éléments traduisent une appréhension médicale de l'acné plurielle et ambivalente ?

Ce travail de recherche propose d’interroger l’acné comme un objet médical aux frontières poreuses et changeantes. Il s'appuie sur un travail de thèse mobilisant une diversité de matériaux qualitatifs (entretiens, multiples sources écrites) et quantitatifs (étude sur les délivrances de médicaments).

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

La contestation sociale et ses futurs

Inscription à la Journée d'étude - 1er juin à Sciences Po
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Journée d'étude La contestation sociale et ses futurs

Jeudi 1er juin 2023 de 9h à16h, à SciencesPo, Salle Goguel, B-56 rue des Saints-Pères.

(L'entrée doit se faire par le 27 rue St Guillaume).

Madeleine Sallustio, Post-doctorante CNRS sur le projet : Conjuguer la perspective de l’effondrement avec l’engagement contestataire. Le cas des « milieux autonomes » européens analysés sous l’angle des temporalités multiples - Institut des Sciences Humaines et Sociales du CNRS

  • Uniquement en présentiel, pas de zoom prévu.

 

Dans quelles temporalités futures s’inscrivent les mobilisations contemporaines ?
En matière de contestation sociale, le futur gonflé d'espoir et la conviction qu’un avenir meilleur est à portée de main ont longtemps marqué la rhétorique révolutionnaire et l'engouement politique progressiste.
Mais est-ce que ce « jusqu’auboutisme » enthousiaste est une temporalité qui appartient toujours aux imaginaires de lutte contemporains ? L’idée d’une « crise » globale et permanente a-t-elle des répercussions sur la nature et la forme des contestations sociales ? Quels conflits de temporalités existent entre les revendications de la société civile et le fonctionnement de l’action publique ? Les acteurs sur le terrain sont-ils repliés sur des temporalités « présentistes », « effondristes », où l’urgence (anticipée ou vécue) favorise le repli individualiste ? Creusent-ils, malgré les déceptions et anxiété à l’égard de l’avenir, le sillon de projets utopiques d’émancipation collective ?
À travers une discussion transdisciplinaire et sur base de travaux reposant aussi bien sur des terrains en Grèce, Turquie, Tunisie, France, Italie et Belgique, cette journée d’étude souhaite prendre acte de la diversité des interactions temporelles qui existent dans la contestation sociale contemporaine.

 

Contact : madeleine.sallustio@sciencespo.fr

Les professionnels de santé et du social face à la complexité

Le 13 juin de 17h30 à 19h - Webinaire avec la Chaire Santé
  • "Convergences joyeuses", 2022 © Marie-Aline Bloch"Convergences joyeuses", 2022 © Marie-Aline Bloch

Ce webinaire sera l'occasion de présenter le rapport de recherche (PDF. 2.0 Mo) réalisé en 2020-2022 par Jeanne Casal et Lucie Chéron : La complexité, l’affaire de tous ? L’identification et l’accompagnement des personnes en situation complexe vus par les professionnels du Maine-et-Loire. Cette recherche a été financée et soutenue par l’Agence régionale de santé Pays de la Loire et sa délégation en Maine-et-Loire.

Les professionnels de santé et du social face à la complexité. Quelles compétences et quelles ressources pour identifier et accompagner les personnes en situation complexe ? 

A l’heure où partout en France sont mis en place des dispositifs d’appui à la coordination (DAC) pour les professionnels qui accompagnent des personnes dont la situation de santé et de vie est considérée comme complexe, il est important de se demander ce que recouvre la notion de « complexité ». Qu’est-ce qu’elle signifie ? Recouvre-t-elle des réalités différentes selon les structures, les appartenances professionnelles ou les types de publics ? Quelles compétences et quelles ressources sont nécessaires pour accompagner ces situations ?

POUR S'INSCRIRE AU WEBINAIRE ET RECEVOIR LE LIEN ZOOM

Introduction
Marie-Aline Bloch, Professeur honoraire à l’École des hautes études en santé publique

Invitées

Jeanne Casal, Responsable du service social d’un centre hospitalier et Lucie Chéron, Responsable de service dans une association tutélaire, anciennes pilotes MAIA* en Maine-et-Loire et co-autrices du rapport de recherche

Alina Morgoci, Chargée de projet parcours en santé, Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux 

Animation et modération
Léonie Hénaut, Chargée de recherche CNRS au Centre de sociologie des organisations

*Méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie

Lancement de Crisis Lab et signature d'un partenariat de recherche entre Sciences Po et la Sécurité civile (DGSCGC)

  • ©shutterstock-GoodIdeas©shutterstock-GoodIdeas

Communiqué de presse

SCIENCES PO ET LA DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SÉCURITÉ CIVILE ET DE LA GESTION DES CRISES SIGNENT UN PARTENARIAT DE RECHERCHE

Mardi 2 mai 2023, 9h00 1, place Saint Thomas d’Aquin, 75007 Paris Salons scientifiques

Accréditation : media@sciencespo.fr

Paris, le 28 avril 2023 - Le préfet Alain Thirion, directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises du ministère de l’Intérieur et des outre-mer et Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po, signent ce mardi 2 mai une convention de coopération de recherche sur la gestion des crises.

Avec ce partenariat, d’une durée de trois ans renouvelable deux fois, Sciences Po et la DGSCGC mettent en commun, grâce au travail des chercheurs du Crisis Lab de Sciences Po, leurs ressources au service d’une meilleure compréhension des évolutions des situations de crise.

Hébergé au sein du Centre de Sociologie des Organisations (CSO) de Sciences Po, le Crisis Lab, fondé par Olivier Borraz, est un espace original de recherche, de formation et d’expérimentation, réunissant des chercheurs issus de plusieurs horizons.

A l’heure où les formes de crises connaissent de profondes mutations, en passant d’événements soudains et limités dans le temps, à des crises au format plus complexe et difficilement identifiable, le Crisis Lab porte l’ambition de proposer des nouvelles solutions dans la gestion de crise.

Pour ce faire, le Crisis Lab entend rapprocher les organisations publiques, privées ou non gouvernementales confrontées à des situations critiques, et la recherche en sciences humaines et sociales, en instaurant un dialogue continu entre chercheurs et praticiens.

Dans le cadre du partenariat avec la DGSCGC, les équipes du Crisis Lab pourront être ainsi sollicitées par celle-ci pour apporter un regard scientifique sur des thèmes en lien avec la gestion de crise, cette démarche s'inscrivant dans le projet de création d’un conseil scientifique à la DGSCGC.

Le partenariat avec la DGSCGC poursuit ainsi trois objectifs :

  • mieux faire connaître l’organisation et le fonctionnement de la sécurité civile et de la gestion publique de la crise auprès des chercheurs, des décideurs et des acteurs de la société civile ;
  • s’appuyer sur l’excellence des chercheurs reconnus en sciences humaines et sociales (SHS) de Sciences Po sur les sujets d’étude de la sécurité civile ou de la gestion des crises ;
  • compléter la veille scientifique sur les recherches universitaires en SHS pouvant intéresser la DGSCGC.

Site web de CRISIS Lab : sciencespo.fr/crisis-lab/fr/

 

Sciences Po
Contact presse : Romain Becker & Camille Kress : media@sciencespo.fr / 01 45 49 50 79

Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises
Contact presse : Julie Moulas, cheffe du Bureau communication 01 45 64 48 44 / 06 25 63 73 74
securitecivile-presse@interieur.gouv.fr

Les recompositions professionnelles de l’aide publique à l’innovation au sein de BPI France

Jean-Baptiste Devaux, Post-doctorant au CSO
Séminaire Enseignement Supérieur et Recherche - En ligne 11/05/23
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Le séminaire en ligne (uniquement) "Enseignement supérieur et recherche" a pour objectif de permettre la présentation et la discussion de recherches menées en France, mais aussi en Europe et dans d'autres régions du monde, sur l'enseignement supérieur et la recherche.

Jeudi 11 mai 2023, Jean-Baptiste Devaux, post-doctorant au CSO, fera une communication intitulée :
Ingénieurs et scientifiques devenus banquiers. Les recompositions professionnelles de l’aide publique à l’innovation au sein de BPI France.

Résumé : 

Le financement public de la recherche et de l’innovation au sein des entreprises constitue l’un des principaux champs d’action de la Banque publique d’investissement (BPI France) qui concentre la quasi-totalité des aides publiques destinées aux acteurs productifs. Le travail de sélection des projets éligibles aux crédits publics et d’accompagnement des entreprises dans leurs opérations d’innovation est conduit par des opérateurs appelés « chargés de mission » affectés au sein d’agences régionales. Recrutés pour leurs compétences techniciennes, ils sont en majorité ingénieurs ou titulaires de doctorats.
L’observation de ces acteurs au travail donne à voir un lent processus de reconfiguration de leur mandat. Les transformations contemporaines de l’agence et l’émergence de nouveaux dispositifs de financement ont profondément affecté l’exercice du soutien public à l’innovation, conduisant les techniciens à se muer en banquiers d’affaires.
À partir d’une enquête menée auprès de trois directions régionales de la banque publique, nous proposons d’interroger les mécanismes de production de ce nouvel éthos professionnel.

Lien d'inscription :

https://forms.gle/FefBA8tJWdfP6Vz9A

 

Déroger pour transformer ? Les expérimentations et leurs usages : une montée en puissance dans les politiques publiques en France

Inscription à la journée d'étude CSO, Chaire Santé et IRDES - 23 mai
  • Actualité CSOActualité CSO

La Chaire santé de Sciences Po, en partenariat avec le Centre de Sociologie des Organisations et l'IRDES organise le mardi 23 mai prochain à Sciences Po, une journée d'étude intitulée :

Déroger pour transformer : Les expérimentations et leurs usages : une montée en puissance dans les politiques publiques en France

Les discussions porteront, au-delà de la santé et des expérimentations articles 51 sur lesquelles nous travaillons collectivement, sur différents domaines d'action publique incluant l'éducation, les politiques de l'emploi, la régulation de la finance, etc.

Notre objectif étant de prendre un certain recul permettant de remonter en généralité et de saisir les différentes modalités d'expérimentation et leur impact sur l'action publique.

Les échanges seront basés sur la présentation et la discussion des travaux de différents chercheurs -- et notamment jeunes chercheurs.

Comité d’organisation :
Anne-Laure Beaussier, Cécile Fournier, Anne Girault, Noémie Morize, Magali Robelet et Alice Valiergue

Offre de postdoc ANR ELUSAN :

Les élu.es et leur santé. Contribution à l’analyse du travail politique.
À partir de septembre 2023
  • ©shutterstock-Africa Studio©shutterstock-Africa Studio

Le CSO propose un postdoc de 12 mois (potentiellement étendu à 18) à partir de septembre 2023 dans le cadre de l'ANR ELUSAN :

Les élu.es et leur santé. Contribution à l’analyse du travail politique.

Le postdoc participera principalement à la réalisation, la passation et l'exploitation statistique d'un questionnaire. Tous les détails de l'offre sont dans ce PDF (dates, délai, modalités et calendrier de candidatures, compétences recherchées, conditions et rémunérations, etc.)

Bien cordialement

Jérôme Pélisse, pour l'ANR ELUSAN

La science politique et la guerre d’Algérie

Appel à participation à la journée d’étude - avant le 1er juin 2023
  • Jacques Villeglé, Carrefour-Algérie-Evian, 1961Jacques Villeglé, Carrefour-Algérie-Evian, 1961

Appel à participation à une journée d’étude

La science politique et la guerre d’Algérie

Vendredi 15 décembre 2023

Langues de travail : anglais et français

Accès au document complet (PDF)English CFP

Organisation :

Sarah Gensburger, CNRS-Centre de Sociologie des Organisations (Sciences Po) : sarah.gensburger@sciencespo.fr

Paul Max Morin, Cevipof (Sciences Po) - Université Nice Côte - d’Azur : paul.morin@sciencespo.fr

Contexte :

La colonisation de l’Algérie par la France (1830 - 1962), la guerre d’Indépendance algérienne (1954 - 1962) et les exils et migrations qu’elles ont engendrés, ont profondément influencé la formation de la France contemporaine. Les institutions républicaines, les familles politiques, le capitalisme français, la démographie du pays, la culture et jusqu’au vocabulaire ont été en partie forgés dans ces expériences historiques.

L’année 2022 marquait le soixantième anniversaire de la fin de la guerre d’Indépendance algérienne et de la colonisation de l’Algérie. Ce temps mémoriel a vu une partie de la société française se mettre en mouvement pour commémorer la fin du conflit. Ce faisant, ces acteurs ont produit un certain nombre de discours, de gestes ou de politiques publiques sur le passé. Ce temps mémoriel se doublait d’un temps politique inscrivant cet anniversaire dans une année électorale et assurant une forte présence de la guerre d’Algérie dans l’espace médiatique.

L’élection présidentielle a ainsi mis en évidence la manière dont le positionnement vis-à-vis du conflit, et plus largement de la colonisation, était considéré par une partie de la classe politique comme un marqueur partisan et un argument électoral. Ici le rapport entre mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie et politique est pensé comme un outil de clivage et de clientélisme.

Quelques mois plus tôt, la remise, par l’historien Benjamin Stora, au Président de la République d’un rapport intitulé Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie affichait, lui, pour ambition d’avancer vers la “réconciliation”. Ici l’évocation du passé est présentée comme un instrument de politique publique permettant de retisser du lien social, au sein de la société française comme entre l’Algérie et la France, au-delà des conflits et clientèles. Ce rapport fait d’ailleurs suite à plusieurs dispositifs mémoriels - notamment pédagogiques - destinés à favoriser un dialogue et une coexistence entre les citoyens alors que les histoires familiales liées au conflit et à la colonisation sont considérées comme des facteurs clivants faisant obstacle à la cohésion sociale.

Envoi des propositions :

Les propositions doivent être envoyées, en français ou en anglais, avant le 1er juin 2023. Elles doivent faire une à deux pages maximum et devront préciser la problématique, la méthodologie, les sources et données mobilisées et les principales conclusions ainsi qu’une présentation d’une dizaine de lignes de la ou des chercheurs. Une réponse sera donnée début juillet 2023.

Le rapport d'activité du CSO 2022 est sorti !

  • Actualité CSOActualité CSO

Nous sommes ravis de vous présenter le rapport d'activité du CSO pour l'année 2022 avec une présentation des membres du laboratoire, les faits marquants de l'année, les activités des axes scientifiques, les projets de recherches, les manifestations scientifiques, les interventions dans les médias, les soutenances, les publications et l'activité de l'Association des Sociologues des Organisations.

Et avec un mot de la nouvelle directrice Sophie Dubuisson-Quellier.

Accèder au PDF 

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Les structures sociales de l'action publique. Analyser les politiques publiques avec la sociologie des champs

Vincent Dubois, Université de Strasbourg
Séance de l'axe Action publique et transformations de l'Etat - 28 avril 2023
  • Les structures sociales de l'action publiqueLes structures sociales de l'action publique

Dans la prochaine séance de l'axe Action publique et transformations de l’État du 28 avril, nous recevrons Vincent Dubois qui est professeur de science politique et de sociologie à l'université de Strasbourg. Il est membre du laboratoire SAGE.

Voici le titre de son intervention :

"Les structures sociales de l'action publique. Analyser les politiques publiques avec la sociologie des champs"

Résumé :

Comprendre une politique publique, son orientation, son style, ses instruments, implique de reconstituer la structure des relations sociales qui sont à son principe. Parmi les différents outils mobilisables pour réaliser un tel programme, la sociologie des champs de Pierre Bourdieu apparaît particulièrement féconde. Le livre collectif, que présentera V. Dubois, illustre la portée d’une telle analyse, rarement mobilisée en matière d’action publique, en la mettant en œuvre sur des objets très différents (politiques économiques, usages politiques de l’histoire, salubrité alimentaire, gestion de l’eau, politiques de l’Union européenne, etc.). Il rassemble des contributions de chercheurs du monde entier (Australie, Brésil, Canada, États-Unis, France, Suisse) travaillant sur ces pays et d’autres encore (Argentine, Pérou, Pologne). Sur cette base, cette réflexion collective propose une autre manière de voir et d’analyser les politiques qui affectent la vie des populations et régulent les sociétés contemporaines...

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Is artificial intelligence the future of collective memory? Bridging AI scholarship and Memory Studies

Call for the second volume of the Memory Studies Review (Brill publishing), 2024
Abstracts submission deadline May 15
  • Screenshot of the AI generated Covid Memorial, Korostoff, MScreenshot of the AI generated Covid Memorial, Korostoff, M

Call for papers for the second volume of the Memory Studies Review (Brill publishing), 2024

Abstracts submission deadline May 15

Is artificial intelligence the future of collective memory? Bridging AI scholarship and Memory Studies

PDF of the CFP

Editors

Frederic Clavert (C2DH, University of Luxembourg) frederic.clavert@uni.lu

Sarah Gensburger (CSO, Sciences Po - CNRS) sarah.gensburger@sciencespo.fr

In addition to the publication of the forecast special issue, this CFP ambitions to identify a network of colleagues, across the two fields, who are interested in this issue and the development of co-conceived case studies and research programs. Do not hesitate to contact us beyond the sending of your abstract.

The definition of « collective memory » has been a major topic of discussion and dispute among scholars coming from humanities and social sciences interested in understanding the dynamics of remembrance (Gensburger 2016). However, and besides their different views, most of them agreed on the fact that “collective memory” was nothing like a “computer memory”: it was different from a stock of souvenirs and images of the past. In 2000, still, Liam Bannon suggested that « what has blinded us to the richness of human activities related to the theme of collective remembering has been the dominance of the computer model of mind in more recent cognitive psychology and artificial intelligence research, where models of human memory have been imported from computing” (Bannon 2000 p. 278).

Twenty years later, however, artificial intelligence and machine learning could seem to be the future of collective memory. In the aftermath of Covid, the need for mourning and an immediate visual memorialization of the dead relied on artificial intelligence to produce a memorial of portraits of all the victims of the Pandemic in the US based not on their actual pictures, impossible to gather in a non-biased practical way, but through representative portraits generated by an artificial intelligence using data available about the dead (age, ethnicity, gender, etc.) (Korostoff n.d.). Again, while, with the last witnesses of the Holocaust dying, a crisis of witnessing has been underway (Lothe et al. 2012), artificial intelligence has been increasingly used to give birth (again) to them and enable interaction between their hologram, school students or museum visitors (Makhortykh 2021b; Shur-Ofry and Pessach 2020; Walden 2021). Of course, this “New perspective on testimony”, as says the name of the program which created these holograms, has no reason to be limited to the Holocaust in the future. « Imagine, for example, an AI that integrates a large collection of testimonies from the Vietnam War, thus creating the “ultimate witness” – one that delivers an integrated testimony about the War – or a “virtual Abraham Lincoln” – one that relies on the 40,550 ‘Lincoln papers’ stored at the Library of Congress to answer people’s questions.” (Shur-Ofry and Pessach 2020 p. 988). Meanwhile, other works have highlighted what artificial intelligence and machine learning tools can bring to heritage and archives institutions (Barlindhaug 2022; Bultmann et al. 2022; Jaillant 2022; Pessanha and Salah 2021; Rolan et al. 2019), assessing the extent to which they are “the future of memory institutions” (Horsley 2020). Is artificial intelligence (really) the future of collective memory?

  1. How can we meet the ethical challenges raised by the current development of artificial intelligence in the field of memory?

By raising this (slightly) provocative question, this special issue aims at fostering a dialogue between specialist in memory studies and in engineering and machine learning. It is now clear that these two fields could respectively benefit for an informed dialogue (Kvasnička and Pospíchal 2015). The issue of the relationship between collective memory and artificial intelligence has already been addressed by some colleagues. However, it is striking to see that most of these articles have focused on the ethical dimensions of it and on the policy needs implied by the development of artificial intelligence in the field of memory institutions, history and witnessing (Presner 2016).

The memory studies scholars, Victoria Grace Walden, Mykola Markhoryth and Kate Marrison, have coordinated an initiative for “Guidelines for Using Machine Learning and Artifical Intelligence for Holocaust Memory and Education”. The law specialists Shur-Ofry and Pessach have called for « memory fiduciaries » to be imposed to artificial intelligence (2020) and historian Wulf Kansteiner has been dreaming of a GPThistory, an adaptation of GPT3 for it to become an actual auxiliary to the production of history and an from their of collective memory : “If we think that the stories and images we consume influence our memories, identities, and future behavior, we should be very wary about letting AI craft our future entertainment on the basis of our morally and politically deeply flawed cultural heritage” (Kansteiner 2022 p. 124). These reflections on the regulation of the use of machine learning and artificial intelligence in the field of historical narration and collective memory are crucial and moving forward in this area of investigation is one of the ambitions of this special issue. However, we would like to invite contributors to also, and first and foremost, to move beyond these considerations and build some techno-ethnographies through case studies involving collective memory issues and machine learning processes. In doing so, we may investigate IA systems as actual practices of collective memory and, also, question what social impact will have the IA generated collective memory artefacts, such as memorials, in the future ?

  1. Is AI an indicator or a generator of collective memory?

This second group of questions we would like to address tackle the nature of the relationship between artificial intelligence and collective memory. To what extent AI and Machine Learning tools can help social sciences and humanities to overcome the methodological loopholes social sciences and humanities have been confronted with when trying to grasp and circumscribe “collective memory” in its shared narrative dimensions? Can AI help to make apparent often indivisible social frameworks of collective memory or will the emergence of IA, and the social uses it will lead to, change the very nature and functioning of “collective memory” (Makhortykh 2021a)? Can we speak of “Robotic collective memory” or “Algorithmic Memory” beyond simple metaphors? Should we consider these AI and Machine learning tools as a way to make visible “collective memory” or should we acknowledge the fact that they generate and promote a new form of “collective memory”?

In other words, can scholars’ works on collective memory use these new AI products as innovative research tools to critically and experimentally engage with the often given for granted “historical analogies” mechanism or the relationship between moral values and collective memory. Could we imagine that the very biased nature of AI – which is the reason why comments have so far been focusing on ethical issues -could make it a promising tool for exploring “collective memory” dynamics when defined as a socially structured and spatially located point of view of the past? The debate about ethics, collective memory and AI invites to concretely and explicitly list what is left of the concept of collective memory if it is separated from all its moral, and often left implicit, implications. In other words, this special issue considers that thinking critically about the relationship between collective memory and artificial intelligence can help the memory studies field to move forward. Here, we encourage theoretical precision about the notions of “collective memory” which contributors consider when addressing IA and Machine learning practices and development.

  1. What memory studies can bring to the field of Artificial Intelligence?

This special issue also considers that memory studies can bring to the field of artificial intelligence. IA and Machine Learning tools are first and foremost memory products. However, most of the current remarks on the implications of this simple fact are very rarely informed by the knowledge memory studies works have established these past twenty years. Crossing these two literatures could help works on AI to move beyond the very notion of bias to pay attention to the organizational, spatially, and socially framed nature of all memory dynamics. Some different AI relied on different conceptions of memory and internal memorialization dynamics (Romero 2021). In this matter, memory studies have a lot to teach people developing “multi-agent systems” meant to deal with memory, but so far very few works have crossed the two literatures. We call for this cross-fertilization in order, for example, to build some typologies in this matter. Samely, the articulation between accuracy, authenticity, and exemplarity as between fictional and non-fictional has been at the core of public history and memory studies work for some time. However, it has not so far nourished the reflection about the future of artificial intelligence and its social uses.

Moreover, artificial intelligence memory is peculiar given the fact that the data used during the machine learning process have their own temporality and spatiality (Clavert et al. 2022). The more we go in the past or the more we go in “data poor” regions of the world, the less data are available to “nourish” the IA system. This very simple fact makes that the first and main “bias” of any IA system is one of temporality and spatiality, topics which has been at the core of memory studies since the very beginning.

Finally, the collective memory of artificial intelligence - as both an economic product and a symbolic object/actor -, its mythologies and its narratives are an important part of the investigation this special issue wants to foster. The way “history” of AI has been written through times has only recently started to be studied (Gefen 2022). This special issue ambition to have these promising and still ongoing work dialogue with the ones dealing with the effects of AI and Machine learning tools on the future of collective memory.

 

Editors

Frédéric Clavert is assistant professor at the Centre for Contemporary and Digital History (C2DH, University of Luxembourg). A member of the digital humanities community, he turned his attention to the study of the relationship between historians and their primary sources in the digital age on the one hand, and the use of massive data from web platforms in memory studies on the other. He led the #ww1 project around the Centenary of the Great War on Twitter. With Caroline Muller (Université Rennes 2), he is co-editor of the online book Le Goût de l’archive à l’ère numérique. He is managing editor of the Journal of Digital History.

Sarah Gensburger is Full Professor of sociology and political science at the French National Centre for Scientific Research and Sciences Po-Paris. She is the author of Beyond Memory. Can we really learn from the past ? (with Sandrine Lefranc, Palgrave, 2020, also in Arabic, French and Spanish), Memory on my doorstep. Chronicles of the Bataclan Neighborhood (Paris, 2015-2016) (Leuven University Press, 2019) and the co-editor of Administrations of Memory (with Sara Dybris McQuaid (Springer, 2022). Her current research interests concern the relationship between neoliberalism, the crisis of the welfare state and the contemporary memory boom as well as the impact assessment of memory policies and the inequal access to participatory archiving. In 2021, she was elected President of the international Memory Studies Association. 

Submissions

Please send your abstract (up to two pages), highlighting your claims, your methodology and materials and including a short biography to sarah.gensburger@sciencespo.fr and frederic.clavert@uni.lu by May 15 2023.

Answers will be given to the authors by May 22 2023 and the final texts, between 5 and 7 000 words long, will be expected by October 1st 2023. A first review by the editors will first be processed and the final submission on the Brill platform will take place in a second time.

The journal

Learn more about the Memory Studies Review [PDF] and [website]


References

Bannon, L (2000) Towards Artificial Memories? Le Travail Humain, 63(3), 277–285. Retrieved from https://www.jstor.org/stable/40660263

Barlindhaug, G (2022) Artificial Intelligence and the Preservation of Historic Documents. Proceedings from the Document Academy, 9(2). doi:10.35492/docam/9/2/9.

Bultmann, D, Makhortykh, M, Simon, D, Ulloa, R, and Zucker, EM (2022) Digital Archive of Memorialization of Mass Atrocities (DAMMA) Workshop Whitepaper. Yale University Genocide Studies Program: Mass Atrocities in the Digital Era Working Paper, 3. Retrieved from https://gsp.yale.edu/digital-archive-memorialization-mass-atrocities-damma-workshop-whitepaper

Clavert, F, Mahroug, S, and Schafer, V (2022) Préservation et distorsion : l’espace-temps des réseaux socio-numériques et du web archivé. Revue d’histoire culturelle, 2022(5). doi:10.56698/rhc.2791.

Floridi, L, and Chiriatti, M (2020) GPT-3: Its Nature, Scope, Limits, and Consequences. Minds and Machines, 30(4), 681–694. doi:10.1007/s11023-020-09548-1.

Gefen, A (2022, January 21) CulturIA. A cultural history of artificial intelligence. [Billet]. Retrieved from https://cultureia.hypotheses.org/703

Gensburger, S (2016) Halbwachs’ studies in collective memory: A founding text for contemporary ‘memory studies’? Journal of Classical Sociology, 16(4), 396–413. doi:10.1177/1468795X16656268.

Horsley, N (2020) Intellectual autonomy after artificial intelligence: The future of memory institutions and historical research. In N. Lushetich, ed., Big Data—A New Medium?, Routledge.

Jaillant, L (Ed.) (2022) Archives, Access and Artificial Intelligence: Working with Born-Digital and Digitized Archival Collections, 1st edn, Vol. 2, Bielefeld, Germany: Bielefeld University Press / transcript Verlag. doi:10.14361/9783839455845.

Kansteiner, W (2022) Digital Doping for Historians: Can History, Memory, and Historical Theory Be Rendered Artificially Intelligent? History and Theory, 61(4), 119–133. doi:10.1111/hith.12282.

Korostoff, M (n.d.) 535,000 faces. Comprehending the Death Toll of Covid-19. Retrieved February 22, 2023, from https://mkorostoff.github.io/hundred-thousand-faces/

Kvasnička, V, and Pospíchal, J (2015) Artificial Intelligence and Collective Memory. In P. Sinčák, P. Hartono, M. Virčíková, J. Vaščák, and R. Jakša, eds., Emergent Trends in Robotics and Intelligent Systems, Cham: Springer International Publishing, , 283–291. doi:10.1007/978-3-319-10783-7_31.

Lothe, J, Suleiman, SR, and Phelan, J (2012) After Testimony: The Ethics and Aesthetics of Holocaust Narrative for the Future, Columbus, OH: The Ohio State University Press. Retrieved from https://kb.osu.edu/handle/1811/51398

Makhortykh, M (2021a) Memoriae ex machina: How Algorithms Make Us Remember and Forget. Georgetown Journal of International Affairs, 22(2), 180–185. doi:10.1353/gia.2021.0027.

Makhortykh, M (2021b, February 4) Algorithmic Auditing, the Holocaust, and Search Engine Bias. Retrieved from https://reframe.sussex.ac.uk/digitalholocaustmemory/2021/02/04/algorithmic-auditing-the-holocaust-and-search-engine-bias/

Pessanha, F, and Salah, AA (2021) A Computational Look at Oral History Archives. Journal on Computing and Cultural Heritage, 15(1). doi:10.1145/3477605.

Presner, T (2016) 8. The Ethics of the Algorithm: Close and Distant Listening to the Shoah Foundation Visual History Archive. In C. Fogu, W. Kansteiner, and T. Presner, eds., Probing the Ethics of Holocaust Culture, Cambridge: Harvard University Press, , 167–202. doi:10.4159/9780674973244-009.

Rolan, G, Humphries, G, Jeffrey, L, Samaras, E, Antsoupova, T, and Stuart, K (2019) More human than human? Artificial intelligence in the archive. Archives and Manuscripts, 47(2), 179–203. doi:10.1080/01576895.2018.1502088.

Romero, A (2021, June 6) GPT-3 Scared You? Meet Wu Dao 2.0: A Monster of 1.75 Trillion Parameters. [Medium]. Retrieved from https://towardsdatascience.com/gpt-3-scared-you-meet-wu-dao-2-0-a-monster-of-1-75-trillion-parameters-832cd83db484

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Walden, VG (2021) Afterword: Digital Holocaust Memory Futures: Through Paradigms of Immersion and Interactivity and Beyond. In V. G. Walden, ed., Digital Holocaust Memory, Education and Research, New York: Palgrave, , 267–296. doi:10.1007/978-3-030-83496-8_11.

 

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Des politiques de santé publique au niveau municipal : enjeux de compétences et compétences en jeu

Clara Jacquot, doctorante au CSO
Séminaire doctoral du 20 avril 2023
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Le 21 avril, Clara Jacquot, doctorante au CSO, fera une communication intitulée :

Des politiques de santé publique au niveau municipal : enjeux de compétences et compétences en jeu.

Résumé :

La santé, selon le Code de la Santé Publique, est une compétence de l’État. Les lois relatives à ce domaine qui se sont succédé au cours des vingt dernières années ont reconnu l’importance de prendre en compte les variations entre les territoires et d’entreprendre une mise en œuvre différenciée de la politique publique de santé, sans pour autant déléguer cette compétence.


Cependant, au niveau municipal, des actrices et acteurs conçoivent et réalisent bel et bien des actions de santé publique, parfois depuis des décennies ou seulement depuis peu, en s’appropriant les instruments étatiques ou en faisant preuve d’innovation. Comment construit-on et met-on en œuvre une politique de santé publique locale sans en avoir la compétence ?


La thèse se propose d’explorer cette ambiguïté et ses conséquences en termes de constitution de réseaux partenariaux, de socialisation à la santé publique, de définition des contours de ce domaine et d’enjeux politiques. Elle s’appuie sur une enquête réalisée dans quatre communes différentes et articulant des entretiens, des observations et des sources écrites.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

PRIX TURGOT - Prix de la Recherche à Jeanne Lazarus pour son ouvrage : "Les politiques de l'argent"

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De gauche à droite : Jean-Louis Chambon, président du cercle turgot- Jean-Claude Trichet, ancien gouverneur de la Banque de France et ancien président de la BCE - Jeanne Lazarus et André-Paul Bahuon, directeur général Jegard Creatis


Le jeudi 30 mars 2023 s'est déroulée la 36e édition du Prix Turgot.

A cette occasion, André-Paul Bahuon, Président d'honneur de la CCEF- Compagnie des Conseils et Experts Financiers, a eu le plaisir de remettre le Prix de la Recherche à Jeanne Lazarus pour son ouvrage : "Les politiques de l'argent".

Voir la cérémonie de remise

 

 

 

Le Prix Turgot du meilleur livre d’économie financière a été créé en 1987 par l’Association des élèves et anciens élèves de l'Institut des Hautes Finances (AEAE IHFi) qui en a déposé la marque. Le succès rencontré par ce prix, la qualité des ouvrages primés et le désir de prolonger la dynamique créée lors de la remise de ce prix ont poussé les deux membres fondateurs, Jean-Louis Chambon, Président du Prix Turgot, et l’AEAE IHFi à créer en 2009, le Cercle Turgot.

Un comité de présélection du Prix Turgot, dit Club de lecture, composé de dix-huit anciens élèves de l'Institut des Hautes Finances, propose au Jury de sélection du prix Turgot, dit Grand Jury, une liste restreinte d'ouvrages parus dans l'année. Le Grand Jury, composé de quinze personnalités du monde économique et d'anciens lauréats du Prix Turgot, est présidé par Jean-Claude TRICHET, qui a succédé à Michel BON. Il sélectionne le lauréat du prix de l'année et peut décerner d'autres prix, plus spécialisés.

Dans le cadre d’une convention pluriannuelle avec l’AEAEIHFi, Le Cercle Turgot contribue au processus de sélection du lauréat du Prix Turgot, soutient financièrement ce prix et son événement annuel de remise au Ministère de l’économie et des finances. Les lauréats du Prix contribuent aux rencontres organisées par le Cercle et participent aux ouvrages collectifs qu’il édite.

Politiques LGBT+ : l’entreprise, lieu de transformation des rapports à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre ?

Chloé Socha, doctorante au CSO
Séminaire doctoral du 7 avril 2023
  • ©shutterstock-Dmitry Demidovich©shutterstock-Dmitry Demidovich

Pour la séance du 7 avril du séminaire doctoral, Chloé Socha, doctorante au CSO, fera la présentation suivante:

Politiques LGBT+ : l’entreprise, lieu de transformation des rapports à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre ?

Résumé :

Depuis le début des années 2010, les entreprises françaises s’emparent progressivement des discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre dans le cadre de "politiques de diversité", dans le sillage des entreprises anglo-saxonnes et sous la pression de salarié·es militant·es.

A partir d’une immersion dans une grande entreprise française du secteur de la défense, cette présentation explorera l’émergence et l’institutionnalisation de dispositifs orientés vers les personnes issues de minorités de genre et d’orientation sexuelle par les acteur·ices et institutions jusqu’à leur réception par les salarié·es, en portant une attention particulière à l’articulation de ces politiques avec les expérience quotidiennes des salarié·es dans l'entreprise.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, en salle Goguel et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

L'expertise en santé au travail au service des représentants du personnel en entreprise

Amandine Michelon, doctorante au CSO
Séminaire doctoral du 31 mars 2023
  • ©shutterstock-Jerome.Romme©shutterstock-Jerome.Romme

Pour la séance du 31 mars du séminaire doctoral, Amandine Michelon, doctorante au CSO, fera la présentation suivante :

L'expertise en santé au travail au service des représentants du personnel en entreprise

Résumé :

En fusionnant les instances représentatives du personnel pour créer les Comités Sociaux et Économiques (CSE), les ordonnances du 22 septembre 2017 ont bouleversé la représentation du personnel. Leurs effets sur le dialogue social en entreprise sont notoires et largement documentés. Un pan des ordonnances demeure cependant à ce stade relativement inexploré : celui de leurs effets sur l'expertise en santé au travail au service des représentants du personnel. En effet, depuis les années 1990, les élus des CHSCT disposent d'un droit de recours à une expertise externe pour rendre un avis sur un projet important modifiant les conditions de travail et en cas d'identification d'un risque grave dans leur établissement.
Les ordonnances du 22 septembre 2017, en transformant les instances représentatives du personnel, mandants de ces experts, mais aussi en leur imposant une obligation de certification, bouleversent le marché de l'expertise et les façons dont ce métier se pratique.

Cette recherche doctorale se propose d'analyser la participation des experts au dialogue social en entreprise sur les questions de santé, sécurité et conditions de travail, et ses transformations au fil des décennies.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Prix "Jeunes Chercheurs" de la Fondation des Treilles

Brianne Dubois et Julie Madon
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Chaque année, la Fondation des Treilles décerne un prix « Jeune chercheurs » à des chercheurs français ou étrangers en fin de thèse et à des post-doctorants menant leur recherche en France.

Cette année, Brianne Dubois et Julie Madon, doctorantes au CSO, ont obtenu ce prix.

Brianne Dubois finit sa thèse sur "Les professionnel·les de l’art contemporain. Analyse du travail de co-production des œuvres d’art".

Julie Madon soutient sa thèse le 27 juin prochain intitulée "Faire durer ses objets. Pratiques, ressources et négociations des consommateurs pour ralentir l’obsolescence".

Toutes nos féliciations !

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Bourses Marie Skłodowska-Curie Actions 2023

Campagne de soutien du CSO
Dossier à soumettre avant le vendredi 5 mai
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Au sein du pilier 1 « Science d'excellence » du programme Horizon Europe, l'action Marie Skłodowska-Curie vise à encourager la mobilité des chercheurs entre pays, secteurs et disciplines sur des projets de recherche et des programmes de formation.

Les candidates et candidats à une bourse postdoctorale proposée dans le cadre du Marie Skłodowska-Curie Actions qui souhaitent être soutenus par le CSO sont invités à adresser, avant le vendredi 5 mai 2023, leur demande à Simon Cordonnier, Secrétaire général du CSO (simon.cordonnier@sciencespo.fr).

Cette demande devra comporter les éléments suivants :

  • lettre d'intention (précisant le choix du CSO et le nom -de-la- ou du superviseur académique pressenti) 
  • CV avec liste des publications 
  • résumé du projet en 1 à 2 pages présentant notamment les objectifs du projet et les avancées par rapport à l'état de l'art.

Les demandes de soutien seront instruites au mois de juin par le conseil du laboratoire du CSO.

Ce soutien permettra d'accompagner les candidates et candidats pendant la consolidation du projet, avec la MAPS de Sciences Po (Mission d'appui aux projets scientifiques).

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La mémoire collective en question(s). Autour de l’œuvre de Marie-Claire Lavabre

Rencontre-Débat en partenariat avec le CEE
Inscrivez-vous pour le 7 avril à 16h à Sciences Po
  • livre La mémoire collective en question(s), de S. Gensburger et S. Lefranc (dir)livre La mémoire collective en question(s), de S. Gensburger et S. Lefranc (dir)

RENCONTRE – DÉBAT

La mémoire collective en question(s). 

Autour de l’œuvre de Marie-Claire Lavabre, Directrice de recherche émérite CNRS au Centre d’Etudes Européennes et de politique comparée

Rencontre organisée à l’occasion de la sortie, le 10 janvier 2023, du livre La mémoire collective en question(s), sous la direction de Sarah Gensburger (Sciences Po, CSO, CNRS) et Sandrine Lefranc (Sciences Po, CEE, CNRS). Cet ouvrage collectif, construit autour de l’œuvre de Marie-Claire Lavabreprésente lors de cette rencontre, rassemble les contributions de 50 chercheuses et chercheurs.

Résumé du livre

La référence au passé occupe aujourd’hui une place centrale dans l’affirmation de positions politiques au présent. En 2022, le sens à donner à la Seconde Guerre mondiale a ainsi été en France au cœur des débats de la campagne présidentielle comme de ceux qui ont accompagné l’invasion de l’Ukraine. La question de savoir ce qu’on doit retenir des sociétés coloniales et esclavagistes ou encore de l’absence des femmes du récit national a également continué de nourrir les controverses autour du déboulonnage de statues et des changements de noms de rues.
Pour le meilleur comme pour le pire, les sociétés contemporaines se doivent donc de tirer les leçons du passé et sont enjointes de garder des traces, pour le futur, des événements qui s’y sont déroulés. Comment comprendre l’avènement de cette société de la mémoire ? Qui décide des leçons du passé ? Quels coupables sont dénoncés et quelles victimes, consacrées ? 

Dans le débat public, ces questions sont le plus souvent traitées par des historiens et historiennes. Pourtant, suite aux travaux pionniers de Marie-Claire Lavabre, sociologues et politistes, mais aussi anthropologues et spécialistes des études littéraires, se sont également emparées de ces sujets. La Mémoire collective en question(s) rassemble l’ensemble des sciences sociales pour dresser, de manière claire et accessible, le bilan de ces travaux.

PROGRAMME

16h - Mots d’accueil

Florence Faucher, Directrice du Centre d’études européennes et de politique comparée

16h15 - Pourquoi ce livre ? 

Sarah Gensburger (Sciences Po, CSO, CNRS) et Sandrine Lefranc (Sciences Po, CEE, CNRS)

16h30 - Nos rencontres avec Marie-Claire Lavabre ou comment en vient-on à étudier la mémoire ?

Antonia García Castro (EHESS)

Valérie Rosoux (FNRS-Université Catholique de Louvain)

17h- Table ronde autour de la mémoire collective dans les sociétés contemporaines Animée par André Loez, historien, professeur en classes préparatoires et créateur du podcast Paroles d’histoire

Fabien Jobard, (CNRS-Université́ Paris-Saclay)

Philippe Mesnard, (Université́ Clermont-Auvergne)

Alexandra Oeser, (Université́ Paris-Nanterre)

Gérôme Truc, (CNRS-Université Paris Nanterre)

Suivi d’un échange avec la salle jusqu’à 19h.

 

Rencontre en présence de nombre des contributrices et contributeurs de l’ouvrage que sont :

Sylvain Antichan, Malena Bastias Sekulovic, Michèle Baussant, Florent Brayard, Audrey Célestine, Marion Charpenel, Marina Chauliac, Anemona Constantin, Sarah Daynes, Irène Dos Santos, Sophie Duchesne, Thibault Ducloux, Claudia Feld, Antonia García Castro, Carol Gluck, Anne-Marie Granet, Emmanuelle Hébert, Jean-Philippe Heurtin, Paolo Jedlowski, Elizabeth Jelin, Fabien Jobard, Cécile Jouhanneau, Pascale Laborier, Marie-Claire Lavabre, Julie Lavielle, Marc Lazar, Patrick Le Galès, Nina Leonhard, Jie-Hyun Lim, Julien Mary, Françoise Mayer, Nonna Mayer, Dominique Memmi, Philippe Mesnard, Patrick Michel, Alexandra Oeser, Denis Peschanski, Bernard Pudal, Pierre Rouillard, Valérie Rosoux, Henry Rousso, Peter Schöttler, Anne Simonin, Sélim Smaoui, Jean-Charles Szurek, Ewa Tartakowsky, Antony Todorov, Gérôme Truc, Michael Werner.

 

Concevoir et organiser le “virage ambulatoire” en cardiologie

Lucie Kraepiel, doctorante au CSO
Séminaire doctoral du 24 mars 2023
  • ©shutterstock-MikeDotta©shutterstock-MikeDotta

A la prochaine séance du séminaire doctoral, Lucie Kraepiel, doctorante au CSO, fera une présentation intitulée : Concevoir et organiser le “virage ambulatoire” en cardiologie.

Résumé :

Depuis une vingtaine d'années, le “virage ambulatoire “ est au cœur des transformations de l’hôpital et plus généralement des systèmes de santé, notamment en France. Porté par la volonté de rationaliser les prises en charges des patients et de diminuer le temps passé à l’hôpital, ce “virage” implique des modifications à la fois des organisations de la santé et des prises en charge, mais aussi de l’organisation du travail dans les services dédiés à ces modes de prise en charge.

Cette recherche doctorale se propose d’analyser le “virage ambulatoire” et ses conséquences organisationnelles dans la prise en charge des pathologies cardiaques et vasculaires. Nous proposons particulièrement une comparaison entre différents services d’hospitalisation qui, s’ils accueillent tous des patients cardiaques en ambulatoire, ont choisi des modes d’organisation différents. Nous verrons comment ces modes d’organisation influencent et transforment les relations et les pratiques professionnelles au sein des services. Nous proposons également d’amorcer une comparaison entre le “virage ambulatoire” en France et en Allemagne, afin de mettre en évidence les conditions institutionnelles nécessaires au développement de ces prises en charge.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Job talks pour le poste d'assistant professor en sociologie de l’environnement et de la transition écologique

Le 3 avril de 9h à 13h à Sciences Po
  • Actualité CSOActualité CSO

Ces job talks font suite à l'annonce de recrutement au poste d'assistant professor en sociologie de l’environnement et de la transition écologique.

  • Date : Lundi 3 Avril 2023 de 9h à 13h

 

Programme : 

8h45 Welcome coffee

9h00-9h35 Basak SARAC LESAVRE
Nuclear Remains: On temporalities, responsibilities, and values

9h40-10h15 Manisha ANANTHARAMAN
Recycling Class: The Contradictions of Inclusion in Urban Sustainability Transitions

10h20-10h55 Nadine ARNOLD
Serving magically perfect fruit globally: Local nesting in translating multiple standard

15‘ Break

11h10-11h45 Ian GRAY
Making Climate Knowledge Actionable: The Fraught Politics of Pricing Climate Risk

11h50-12h25 Joeva ROCK
Patented Promises: Biotechnology, Public Private Partnerships, and the Future of Food in Ghana


Le temps est partagé entre la présentation (20 min.) et les questions-réponses (15 min.).

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