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01.02.2023
Clément Tougeron, promotion 2022
Pouvez-vous décrire votre parcours universitaire et professionnel ?
Mon parcours universitaire ressemble à celui de beaucoup d’étudiants de Sciences Po : après 3 années en classe préparatoire littéraire, j’ai été admis à Sciences Po au printemps 2019 au sein du Master politiques publiques, spécialité Administration publique. J’ai reporté mon admission d’un an, pour pouvoir acquérir une expérience professionnelle supplémentaire en tant que collaborateur parlementaire auprès de la députée Céline Calvez. J’ai donc démarré mon master à l’EAP en septembre 2020 tout en continuant à effectuer des stages variés, notamment au sein d’un parti politique, au cabinet du Chef d'État-Major de la Marine, ou encore auprès de la Secrétaire d’État chargée de l’Éducation prioritaire comme chef de cabinet, conseiller presse et communication.
En raison des aléas politiques, j’ai terminé ce passage en cabinet ministériel comme conseiller suivi des réformes et conseiller chargé de la Présidence française de l’Union européenne du ministre d’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer.
J’ai obtenu mon diplôme en juin 2022 et je suis, depuis septembre 2022, consultant senior au sein du cabinet en affaires publiques et communication Tilder et intervenant sur Sud Radio.
Quelles ont été les étapes majeures de la construction de votre projet professionnel ?
Je crois qu’il s’agit de rencontres, et du fait de ne pas avoir eu peur de faire ces rencontres. J’ai construit mon projet professionnel - même vague - très tôt : je savais que je voulais faire de la politique et de la communication politique. Je me suis donc donné les moyens d’y parvenir en parlant avec le plus de monde possible. Bien souvent ces rencontres n’ont mené à rien d’autre que le plaisir d’une sympathique conversation. Et puis parfois, le contact est bien passé et ces rencontres se sont transformées en propositions. Je les ai toujours acceptées même si parfois elles paraissaient difficilement conciliables avec mes études.
Quelles sont les principales caractéristiques de votre poste aujourd'hui en tant que consultant chez Tilder ?
Aujourd’hui, je participe à l’accompagnement de grands dirigeants (CAC40, grands groupes, scale-up…) dans leur communication interne et externe, ainsi que dans la construction de réseaux d’influence. C’est une activité au croisement de la communication pure et des affaires publiques. Cela passe par des relations presse et la préparation aux interviews, mais aussi par le ciblage des décideurs clefs d’un secteur ou à l’élaboration d‘un plan de rencontres… La principale qualité requise est, je crois, d’être malin.
Quelles ont été les contributions de votre formation à l'École d'affaires publiques, et plus particulièrement de la spécialité Administration publique, aux fonctions que vous occupez aujourd'hui ?
La formation de l’EAP m’a donné de solides bases sur le fonctionnement de l’État, et plus généralement sur les enjeux majeurs de notre société. Je comprends mieux les grands rouages de l’administration et de la politique. Cela peut paraître banal, mais en réalité, c’est rare. On remarque tout de suite lorsque quelqu’un comprend de quoi il parle. Par exemple, sur le budget de l’Etat (oui, les cours de finances publiques peuvent vous aider même si cela n’est pas le coeur de votre métier), la connaissance des grands équilibres, vous permet d’être précis et juste, ce qui renforce la confiance de vos interlocuteurs. J’ai aussi rencontré des camarades et des enseignants avec qui je reste en contact. Mes échanges avec eux me nourrissent, je trouve intéressant de voir comment d’autres personnes perçoivent et appréhendent le monde. Cela permet de nourrir sa réflexion, parfois de changer de point de vue et toujours de mieux appréhender des problèmes divers.
Auriez-vous un conseil à donner à un ou une étudiant(e), futur jeune diplômé(e) ?
Il faut rencontrer un maximum de personnes et ne jamais avoir peur de demander des conseils, des astuces, des recommandations ou parfois même un job si la branche vous intéresse, avec les égards et les formes nécessaires. Dans le pire des cas, vous aurez une réponse négative. Mais une réponse reste préférable à un regret.