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24.02.2023
Maximin Wion, promotion 2021
POUVEZ-VOUS DÉCRIRE VOTRE PARCOURS UNIVERSITAIRE ET PROFESSIONNEL ?
J’ai commencé mon parcours universitaire au sein du Programme Europe-Afrique de Sciences Po. Ce fut l’occasion d’étudier les enjeux du continent africain et de rencontrer des personnes aux parcours multiples et riches. Après une année à l’étranger effectuée à l’Université de Cape Town, j’ai intégré l'École d’affaires publiques.
En parallèle de mon cursus de master j’ai travaillé auprès des élus de la ville de Montreuil afin d’ancrer dans le réel les connaissances académiques acquises à Sciences Po. J’ai complété ce master par une année de césure qui m’a permis d’avoir deux expériences en gestion de projets, au sein d’une association et d’une collectivité territoriale. À l’issue de la rédaction d’un mémoire de fin d’étude sur la territorialisation de la santé publique, j’ai rejoint Mitsio Motu à Lomé.
Un mot sur votre entreprise
Mitsio Motu est une start-up spécialisée dans la construction de systèmes d'information géographique visant à fournir un accès universel aux services de base. Nous collectons, traitons et analysons les données pour développer des outils et accompagner les acteurs publics et privés du continent africain dans leurs décisions et la transformation de leurs organisations.
Concrètement, nous avons par exemple réalisé un recensement complet des infrastructures sociales et économiques d’un pays, développé des géoportails d’aide à la décision, planifié le déploiement d’infrastructures à l’échelle nationale afin de maximiser l’impact de projets grâce à la data, effectué de nombreuses missions de conseil…
Depuis 2018, Mitsio Motu a mené à bien 45 projets dans 16 pays d’Afrique subsaharienne. D’une dizaine de collaborateurs à mon arrivée, nous sommes passés en 2022 à une équipe 100% basée en Afrique de 750 employés de plus de 8 nationalités.
Quelles sont les principales caractéristiques de votre poste aujourd'hui en tant que Project & Process Manager chez Mitsio Motu ?
L’atout principal du travail dans une structure à forte croissance est la possibilité d’intervenir sur de nombreuses thématiques. J’ai commencé sur les sujets opérationnels de gestion de la collecte de données, puis sur la structuration administrative et financière de l’entreprise, et maintenant sur le conseil auprès de nos clients et le développement de nouveaux projets et marchés. Ce parcours m’a permis de maîtriser les réalités du terrain, les différentes phases d’un projet, et de mieux identifier aujourd’hui les facteurs de réussite et les freins potentiels.
J’ai la chance de n’avoir aucune journée similaire à la précédente ! Je travaille quotidiennement de manière transversale avec les équipes opérations, data, tech et développement sur les missions en cours et le développement de nouveaux projets.
Selon vous, quels seront vos prochains défis ?
Participer au développement de Mitsio Motu sur de nouveaux marchés. C’est extrêmement stimulant car cela inclut d’une part la découverte de nouveaux espaces géographiques, institutionnels, décisionnels, et d’autre part la conceptualisation et le développement de nouveaux projets et de nouvelles offres pour s’adapter au plus près des besoins des acteurs.
Quelles ont été les contributions de votre formation à l'École d'affaires publiques, et plus particulièrement la spécialité Social Policy and Social Innovation, envers la fonction que vous occupez aujourd'hui ?
L’EAP m’a offert un bagage solide qui me permet aujourd’hui d’intervenir sur une variété de sujets auprès d’acteurs publics, privés et non gouvernementaux. Ainsi, les compétences développées en matière de travail d’équipe, de rédaction, d’analyse et de synthèse sont essentielles dans mon activité professionnelle.
La spécialité Social Policy and Social Innovation m’a par ailleurs permis d’appréhender sous de multiples facettes les enjeux des acteurs publics en matière d’innovation, d’évaluation de politiques publiques, de mesure d’impact…
Auriez-vous des conseils à donner à un ou une étudiant(e), futur jeune diplômé(e) ?
Le premier est de faire preuve de curiosité. Plus on se rapproche de la fin des études, plus on peut sentir une pression si l’on ne sait pas vers quoi s’orienter et où postuler, surtout si l’on ne sent pas attiré par les voies les plus traditionnelles. Participer à des événements, échanger avec des professionnels sur leurs parcours, se renseigner sur de nouveaux secteurs ou pays permet de se découvrir et de se créer de nombreuses opportunités.
Le second est d’accepter l’incertitude et les doutes. Le parcours présenté comme “idéal” n’existe peut-être pas, ou ne vous permettra pas forcément de vous épanouir. Le fait de tester et d’oser se lancer vous ouvrira toujours des portes et vous permettra à coup sûr de gagner en expérience.