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01.02.2023
Nassim Larfa, promotion 2019
Nassim Larfa a été sélectionné dans le classement des 35 jeunes Leaders positifs de moins de 35 ans avec le journal Les Echos Start et Positive Planet (janvier 2023).
Pouvez-vous décrire votre parcours universitaire et professionnel ?
Avant mon parcours universitaire, mon parcours scolaire s’est exclusivement déroulé dans la ville de Chelles (77500) où je vis toujours aujourd’hui.
J’ai intégré le collège universitaire de Sciences Po en 2013 via la Convention d'Éducation Prioritaire (CEP) puis, après une année à l’étranger partagée entre Dubaï et New-York, j’ai choisi le Master politiques publiques où j’ai réalisé mon M2 en apprentissage au sein de la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT).
Après l’obtention de mon diplôme, j’ai intégré la Direction des Affaires Publiques de la Mutualité Française durant deux ans. En 2020, à la suite de la première vague du COVID-19, j’ai rejoint un cabinet de conseil spécialisé sur les enjeux du vieillissement de la population où je ne suis resté que six mois. J’ai eu alors l’occasion de rejoindre en pleine crise sanitaire le Ministère des Solidarité et de la Santé et la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) où j’ai accompagné le retour à la normale dans les EHPADs et les évolutions intervenues sur ce champ. Enfin, j’ai intégré en juin 2022 le cabinet du Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) Thierry Beaudet, en tant que conseiller.
Quelles ont été les étapes majeures de la construction de votre projet professionnel ?
Mon parcours a toujours été intimement lié à deux choses : mon engagement associatif et les politiques publiques. Très investi dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV), notamment dans l’association Ambition Campus présente à Sciences Po, j’ai toujours eu à cœur d’exercer dans des milieux contribuant à faire avancer des causes que je juge essentielles. Féru de politiques publiques, j’ai naturellement exercé des fonctions visant à promouvoir des initiatives (mutualité française), des lois (ministère de la Santé) ainsi que dans la vitalité de la société civile (CESE).
Quelles sont les principales caractéristiques de votre poste aujourd'hui en tant que conseiller auprès du Président du CESE ?
Les missions me permettent d'intervenir dans tout le champ d’action du Président du CESE. Il s’agit de fournir au Président, à sa demande ou de sa propre initiative, une expertise sur l’ensemble des sujets sur lesquels le CESE a pris position. Ces missions s’opèrent dans une stratégie plus globale de communication et de rayonnement des activités du CESE définie en lien étroit avec le Président. Dans mes attributions, je suis notamment chargé des relations avec les territoires. À titre d’exemple, j’ai vocation à renforcer la présence du CESE sur les territoires en travaillant avec les Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER) dans la construction des rapports et les associations d’élus locaux.
Si je devais décrire le travail en cabinet auprès d’un haut dirigeant, je le décrirais comme exigeant et stimulant. En effet, à la stratégie globale définie et mise en œuvre, se mêlent les urgences liées à l’actualité et les volontés propres du Président. Ainsi, pour toutes ces raisons, une journée-type en cabinet n’existe pas.
Quelles ont été les contributions de votre formation à l'École d'affaires publiques, de votre parcours en apprentissage, à la fonction que vous occupez aujourd'hui ?
La formation que j’ai suivie au sein de l’École d’affaires publiques a été particulièrement précieuse tout au long de ma (courte) vie professionnelle. En effet, elle permet, par sa pluridisciplinarité et son exigence, une parfaite compréhension des mécanismes institutionnels. De plus, elle donne les clés permettant d’appréhender au mieux une diversité de sujets dans des délais souvent contraints.
Le parcours en apprentissage est l’occasion de mettre en pratique ces connaissances théoriques acquises pendant la formation. De plus, mon apprentissage au sein de la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT) a été l’occasion d’intégrer un écosystème. Par la suite, j’ai en effet rejoint la Fédération Nationale de la Mutualité Française, inscrivant ainsi mon parcours professionnel dans le champ de la démocratie sociale. Aujourd’hui, mes fonctions au CESE doivent beaucoup à cette expérience en apprentissage.
Auriez-vous un conseil à donner à un ou une étudiant(e), futur jeune diplômé(e) ?
Mon conseil tiendrait en trois points : tout d’abord, garder le cap de ses objectifs de carrière. Il faut toujours avoir un coup d’avance afin que chaque expérience professionnelle s’inscrive dans le poste final souhaité ;
Continuer à pratiquer sa passion. À titre d’exemple, je continue le football dans ce que l’on peut qualifier modestement de meilleure équipe d’Île-de-France le Senior 3 Project de l’US Vaires-sur-Marne (rires). Garder un équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Enfin, il est impératif de poursuivre ses engagements associatifs. En effet, la vie professionnelle peut avoir tendance à « institutionnaliser » nos attitudes. L’engagement associatif apporte à ce titre autant à celui qui bénéficie de l’action qu'à celui qui la réalise.