Philippine Orvoën, promotion 2019

Pouvez-vous décrire votre parcours universitaire et professionnel ? 

Après une licence de droit à Paris et un master 1 de droit effectué en Angleterre en droit anglais, j’ai intégré la spécialité Sécurité et défense du Master politiques publiques de Sciences Po qui venait alors d’être créée. J’avais particulièrement été séduite par la possibilité d’étudier sous un nouvel angle des matières que je connaissais déjà comme, par exemple, les finances publiques. J’ai également beaucoup apprécié la variété des sujets proposés dans les électifs et c’est d’ailleurs via un de ces derniers, un cours d’intelligence économique, que j’ai trouvé mon premier stage, effectué au Service de l'information stratégique et de la sécurité économiques (SISSE) au ministère de l’Economie et des Finances. Ayant eu envie de repartir à l’étranger, j’ai poursuivi avec un stage à la Délégation de l’UE à Washington, puis un premier contrat à l’OTAN au sein du Commandement allié Transformation qui se trouve à Norfolk (Etats-Unis). Ces expériences ont été particulièrement enrichissantes et m’ont permis de rejoindre le ministère des Armées à la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) où j’ai travaillé pendant deux ans, successivement sur la relation bilatérale avec les Etats-Unis puis sur l’OTAN. Curieuse de découvrir le secteur privé et d’étendre mes compétences à d’autres domaines, j’ai rejoint depuis juin dernier le cabinet de conseil en affaires publiques Flint Global. 

Quelles ont été les étapes majeures de la construction de votre projet professionnel ? 

J’ai toujours su que je voulais travailler sur des sujets internationaux liés aux problématiques régaliennes sans réellement savoir exactement comment j’y arriverais. L’ouverture de la spécialité Sécurité et défense a été une première étape qui m’a permis d’affiner ce projet en l’appliquant à un domaine spécifique, le plus régalien de tous, qu’est la défense. Ensuite j’ai eu la chance d’effectuer plusieurs stages très enrichissants, dans des environnements internationaux où j’ai pu bénéficier de nombreux conseils très précieux de mes supérieurs et de mes collègues, et mieux comprendre ce que j’aimais faire en termes de tâches spécifiques, notamment de recherche et de synthèse, ce qui m’a beaucoup aidée dans le choix de mes postes suivants, au ministère comme dans le cabinet où j’exerce actuellement. 

Quelles sont les principales caractéristiques de votre poste actuel en tant que consultante chez Flint Global ? 

Comme nous sommes encore une petite équipe au bureau de Paris qui n’a ouvert qu’en septembre 2022, je dirais que la principale caractéristique de mon poste est la polyvalence. Nous travaillons sur un grand nombre de sujets très variés, allant de l’énergie à la santé en passant par la tech et l’audiovisuel, et effectuons pour nos clients différentes missions, à la fois de conseil stratégique/d’affaires publiques mais également de relations presse. Cela implique de se tenir au courant de tous les développements pertinents pour ces derniers et de savoir quels outils utiliser ou non selon les situations. Le travail en équipe est également primordial avec la mise en commun de nos compétences respectives et de nos travaux de réflexion. Enfin, les capacités d’analyse et de recherche sur des problématiques spécifiques, dans l’objectif d’aider nos clients sont également très mobilisées. 

Selon vous quels seront vos prochains défis ? 

Réussir à évoluer au sein d’une entreprise privée, environnement très différent de ce que j’ai pu connaître jusque-là, ce qui impliquera notamment d’améliorer mes compétences de manager. 

Quelles ont été les contributions de votre formation à l'École d’affaires publiques et plus particulièrement la spécialité Sécurité et défense, envers la fonction que vous occupez aujourd’hui ? 

Les aspects très professionnalisants de certains cours, comme la gestion des risques en entreprises, ou encore ceux de questions internationales, qui m’ont permis de développer des compétences et ma connaissance de domaines spécifiques. Par ailleurs, la possibilité d’étudier des sujets très variés pendant une même année scolaire m’a aussi permis de renforcer ma curiosité et de développer ma polyvalence. 

Auriez-vous un conseil à donner à un ou une étudiante, un ou une future(e) jeune diplômé(e) ?

Les stages, notamment à l’étranger, sont des expériences très utiles pour en apprendre davantage non seulement sur des environnements professionnels et des métiers, mais également sur soi. Je recommande également d’échanger le plus possible avec des personnes plus expérimentées, et de tirer profit des nombreux conseils qu’elles peuvent donner, notamment lorsqu’elles travaillent dans un secteur qui vous intéresse. 

en savoir plus

• La spécialité Sécurité et défense à l'École d'affaires publiques
• Le Master politiques publiques à l'École d'affaires publiques