Amélie Deleplancque, lauréate de la Bourse d'excellence Jeantet 2024-2025

J’ai obtenu mon baccalauréat général option européenne anglais, avec les félicitations du jury, en juin 2021 au lycée de La Boisse, où j’ai grandi. Après ces trois années marquées par un investissement fort, du fait de l’option théâtre combinée avec l’enseignement facultatif Droit et grands enjeux du monde contemporain, je suis entrée à Sciences Po en Bachelor, sur le campus de Reims, avec une spécialisation géographique sur l’Afrique. J’y ai suivi la majeure Politique et gouvernement, qui m’a permis d’étudier notamment la responsabilité pénale et politique des gouvernants au travers d’une approche comparée, ainsi que la mineure Comment pensent les juristes, dispensée par le professeur Sébastien Pimont. Ces enseignements, combinés à celui déjà reçus au lycée, ont confirmé mon intérêt pour l’étude du droit. Parmi les cours qui m’ont particulièrement marquée, celui sur la justice transitionnelle m’a passionnée : le droit peut-il être un outil de réconciliation des sociétés ? Cette réflexion m’a accompagnée lors de mon échange en Colombie, à l’Universidad ICESI, où j’ai pu assister et participer à l’organisation de conférences sur ce sujet, suivre les cours de professeurs chercheurs sur la construction de la paix en Colombie, et les schémas de violence et de paix. J’ai ainsi découvert ici une facette du droit plus ancrée sur la nécessité d’écoute des intérêts des victimes, du dialogue et de la conciliation dans le cadre de juridictions exceptionnelles et temporaires. 

Ce sont enfin mes engagements extra scolaires, notamment en faveur des mineurs non accompagnés, où j’ai réalisé que le droit pouvait être un outil effectif de protection des droits de chacun, ainsi qu’un stage en cabinet de droit public qui ont achevé de me convaincre de me tourner vers l’École de droit, en master de droit économique pour la suite de mes études.

Le processus de sélection pour la bourse s’est déroulé en deux temps. Nous devons premièrement soumettre notre dossier, composé de nos relevés de notes, d’un budget prévisionnel, des justificatifs de nos ressources ainsi qu’une lettre de motivation et un CV. Suite à cette première sélection, cinq candidats sont invités à un entretien. Nous sommes alors conviés dans les locaux du cabinet Jeantet, auprès des représentants de l’École de droit, Julie Babin d’Amonville, directrice exécutive, et Sébastien Pimont, doyen de l’École de droit, ainsi que des membres du cabinet : Anne Toupenay-Schueller, associée au sein du département Corporate et Fusions & Acquisitions, Alexae Fournier-de Faÿ, associée spécialisée en Financement et Karl de Sevelinges, associé spécialisé en fusions-acquisitions. Cet entretien fut un véritable moment d’échange sur mes projets et objectifs professionnels, sur les stages que je comptais effectuer lors de mon année de césure et comment je mettrais à profit cette bourse. 

J’ai été agréablement surprise de recevoir une réponse positive, le soir même de l’entretien, une nouvelle qui m’a emplie de joie. Cette bourse constitue une aide précieuse, me permettant d'envisager des études longues avec plus de sérénité, études qui sont de plus constituées d’un examen souvent préparé grâce à un accompagnement privé. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au cabinet Jeantet pour leur confiance et leur soutien, tant humain que financier. En effet, en tant qu’étudiante boursière, cet appui est déterminant : il me donne la possibilité de me consacrer pleinement à mes études et de ne pas avoir à cumuler un emploi étudiant, jusqu’ici essentiel pour subvenir à mes besoins. De plus, cette bourse m’offre l’opportunité de rester en lien avec un grand cabinet, reconnu notamment dans des domaines qui me passionnent : en contentieux, droit pénal des affaires et droit social.

Grâce à cette bourse, je pourrai pleinement me consacrer à mes études, tout en m'impliquant davantage dans mes engagements associatifs, notamment auprès des réfugiés, ainsi que dans mes projets de théâtre. J’envisage pour l’année prochaine une année de césure en cabinet et peut être en ONG, afin de gagner en expérience et d’explorer concrètement les domaines qui m’intéresseraient le plus, en vue de passer l’examen du barreau. Une chose est en effet certaine dans un futur proche : je souhaite devenir avocate. Je compte gagner en expérience notamment dans le domaine du droit social mais aussi en contentieux et pénal des affaires. Au regard de ces différentes expériences mon choix de spécialité évoluera peut-être, mais je penche pour l’instant pour Contentieux Économique et arbitrage en Master 2.

Enfin, je reste ouverte à des opportunités internationales, et ma maîtrise de l’espagnol et de l’anglais me conduisent à envisager la possibilité de passer le barreau en Espagne ou de poursuivre un LLM, afin d’enrichir ma perspective et mon parcours.