Chiara Martinelli et Lou-Anne Aubert, lauréates de la Bourse d'excellence Gide 202​3-202​4

Chiara Martinelli : Après avoir obtenu mon baccalauréat en Italie, ma passion pour les relations internationales et le droit humanitaire, nourrie par mon engagement bénévole au sein de la Croix-Rouge italienne, m'a conduit à poursuivre mes études à Sciences Po sur le campus de Dijon. Grâce au parcours pluridisciplinaire offert par Sciences Po, j'ai approfondi ma compréhension des enjeux économiques et sociaux découlant de la mondialisation. J’ai poursuivi cet intérêt en effectuant ma troisième année à la Business School de l'University of Hong Kong. Au cours de cette expérience, j'ai réalisé un reportage sur les conditions de vie des domestiques étrangères à Hong Kong. Cela a eu un impact significatif sur ma réflexion quant au rôle que je souhaite jouer dans le monde, en combinant mon intérêt pour l'économie, les questions sociales et les perspectives internationales. C'est ainsi que j'ai pris la décision de poursuivre mes études en intégrant le master Droit Économique de Sciences Po, avec pour ambition de jouer un rôle actif dans la prise en compte des droits fondamentaux dans les relations commerciales internationales.

Lou-Anne Aubert : Je suis actuellement en M1 au sein du master Droit Economique de l'École de droit de Sciences Po. Après une première année de Double Licence Droit et Science Politique à Paris 1 j’ai intégré Sciences Po Lille où j’ai validé les trois premières années d’études. En parallèle j’ai continué ma licence de droit à Assas que j’ai obtenu en juin 2022. Durant mon année à l’étranger j’ai fait le choix de réaliser une mobilité « mixte ». Après un premier semestre d’échange universitaire à Buenos Aires en Argentine j’ai effectué un stage de quatre mois à Bruxelles au sein du Channel Islands Brussels Office (représentation des gouvernements de Jersey et Guernesey auprès de l’Union Européenne).

Chiara Martinelli : Sans une bourse sur critères sociaux, le coût de la vie à Paris m'a contrainte à travailler 15 heures par semaine pour subvenir à mes besoins. Cependant, concilier mes études, mes engagements associatifs et mon travail était extrêmement difficile. Je me suis sentie épuisée dès le début des cours. C'est pourquoi j'ai décidé de postuler pour la bourse GIDE sans hésiter.

Après avoir soumis mon CV, ma lettre de motivation et mon budget prévisionnel, j'ai été conviée à un entretien pour discuter de mon parcours et de mes projets. Grâce à cette bourse, je peux désormais pleinement profiter de l'École de droit en participant aux conférences et projets proposés, sans craindre de surcharger mon emploi du temps. De plus, elle m'offre l'opportunité d'effectuer un stage de six mois au sein du cabinet, ce qui me permet d'envisager l'avenir avec positivité et confiance.

Lou-Anne Aubert : Après avoir rempli un dossier de candidature, j’ai été contactée pour réaliser un entretien au cabinet Gide à Paris. Lors de cet entretien, il s’agissait de clarifier des éléments de mon parcours, de présenter mon projet professionnel et d’expliquer ma situation financière. 

La bourse d’excellence Gide est une véritable opportunité en ce qu’elle va me permettre d’envisager la suite de mes études sereinement d’un point de vue financier. Grâce à cette bourse je vais aussi pouvoir réaliser un stage au sein du cabinet de Gide qui, j’en suis sure, sera une expérience très formatrice.

Chiara Martinelli : A court terme, je prévois de prendre une année de césure après mon M1. Mon objectif est d'acquérir une expertise en "Business and Human Rights" en explorant le droit pénal des affaires. Les stages me permettront d'approfondir des sujets qui m'intéressent, tels que la corruption internationale, les infractions environnementales, le blanchiment d'argent, ou encore le financement du terrorisme. Ensuite, pour mon M2, j'envisage de choisir la spécialité Contentieux économique et Arbitrage afin de maîtriser l'art de la résolution des différends. Par la suite, j'ai l'intention de passer l'examen du Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA) et de commencer ma carrière à Paris. À l'avenir, j'envisage la possibilité de retourner en Italie afin d'obtenir le titre d'avocat italien, ce qui me permettrait d'exercer également dans mon pays d'origine… mais cela reste à déterminer. 

Lou-Anne Aubert : Je souhaite faire une année de césure afin de pouvoir me professionnaliser et découvrir concrètement certaines matières comme le droit pénal et le droit des affaires. J’envisage de poursuivre mon master au sein de la spécialité Contentieux Economique et Arbitrage. Finalement, je souhaite passer le CRFPA à la fin de mon M2.