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15.02.2022

Rencontre avec Jean Eudes Mesland-Althofferr, diplômé 2021 du master Droit économique spécialité Droit public économique

Jean Eudes Mesland-Althoffer
Jean Eudes Mesland-Althoffer

Pouvez-vous nous décrire votre parcours académique ?

Après un baccalauréat scientifique j’ai intégré le campus européen franco-allemand de Sciences Po à Nancy, en parallèle duquel j’ai obtenu une licence de droit à l’Université de Lorraine. Si j’avais déjà à l’époque une appétence pour le droit, cette matière restait en réalité assez éloignée d’une pratique dans laquelle j’aurais pu me projeter. C’est pour cette raison que j’ai décidé, juste après ma 3ème année à l’étranger qui m’avait conduit à Innsbruck, en Autriche, de réaliser une année de césure pour y faire plusieurs stages en lien avec l’environnement.

Au cours de mon expérience au Ministère de la Transition Écologique tout particulièrement, j’ai pris conscience qu’il était possible d’allier le droit et l’environnement dans mes études autant que dans ma carrière, et c’est dans cette perspective que j’ai rejoint le master Droit Économique de l’École de droit.

Pour quelles raisons avez-vous choisi la spécialité Droit Public Économique proposée au sein du master Droit économique ?

La spécialité Droit Public Économique (DPE) m’est apparue assez rapidement comme une évidence, puisque le droit de l’environnement est pour beaucoup (mais pas uniquement) du droit public, et que la spécialité DPE en proposait d’ailleurs un enseignement.

Plus encore, le droit public est un droit fortement tourné vers l’intérêt général et la protection des libertés publiques, j’y ai donc vu une résonance avec le sens que je voulais donner à mon parcours.

Avec le recul, et si elle est encore fortement économique, la spécialité DPE offre par ses enseignements (qu’ils soient ceux d’universitaires ou de professionnels) une large connaissance en droit public général, et ouvre donc la voie à une grande diversité de cabinets d’avocats.

Quels projets extra-scolaires avez-vous pu réaliser lors de vos années à l’école de droit ?

En parallèle du master 1, dans une approche pluridisciplinaire et notamment juridique, nous avions organisé avec quatre autres étudiant.e.s et sous la coordination de Vincent Duclert et de Stéphane Audoin-Rouzeau une journée d’étude sur le génocide des Tutsi au Rwanda à l’occasion de ses 25èmes commémorations.

Réunissant une grande variété d’intervenant.e.s, cette journée m’a permis, en dehors du cadre de l’École de droit, de travailler en parallèle de mes cours sur des thématiques qui m’intéressent tout particulièrement.

Par ailleurs, dans le cadre du master 2, il est possible de participer à une Clinique, qui consiste à suivre des enseignements sur une thématique choisie, et à participer à un travail en équipe pour répondre à des besoins d’un.e partenaire (association, institution, entreprise).

J’ai personnellement intégré la Clinique Justice Environnementale et Transition Écologique (JETE), et travaillais, avec trois autres étudiant.e.s, sur un projet avec l’association de justice climatique Notre Affaire à Tous. Cet engagement a été l’occasion pour nous de mettre en pratique nos connaissances dans un projet initié localement, de participer à la construction d’une stratégie juridique par une association, et de chercher à innover ensemble pour permettre une meilleure protection de l’environnement à proximité des sites industriels.

Nous avons obtenu, pour ce travail, le Prix Anthony Mainguéné 2021, ainsi que le soutien de la Fondation Anthony Mainguené pour en assurer le suivi. C’est d’ailleurs dans cette dynamique que je suis aujourd’hui co-tuteur du projet, dont l’engagement permet de découvrir, à petite échelle, les missions d’enseignement et d’encadrement d’une équipe de quatre étudiants.

Quel est votre projet professionnel ?

Ayant obtenu à l’automne 2021 l’examen du Centre Régional de Formation Professionnelle des Avocats (CRFPA), je me dirige actuellement vers une carrière d’avocat en droit de l’environnement. Pour cette raison j’ai souhaité me spécialiser plus encore dans la matière en suivant un master 2 Recherche – Droit de l’environnement à l’Université Panthéon-Sorbonne.

Quand bien même la profession d’avocat est la voie que je privilégie actuellement, je me laisse l’opportunité de changer d’avis pour travailler peut-être un jour en tant que juriste en association ou dans l’administration centrale.

Un conseil pour celles et ceux qui souhaiteraient rejoindre l'École de droit ?

N’ayez pas peur d’assumer votre propre cohérence ! Le master Droit Économique et ses spécialités peut être par son rythme et certains de ses enseignements un cursus intense qui vous absorbe. En vous rappelant pourquoi vous avez fait le choix de ce parcours, et en assumant les décalages qui peuvent exister entre vos convictions et ce cursus, il est possible, je crois, de trouver pleinement votre place au sein de l’École de droit.

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