Rencontre avec Joseph Halgand, diplômé 2020 du master Carrières Judiciaires et Juridiques

Après un bac ES, j’ai intégré Sciences Po sur le campus de Paris. Pendant ma troisième année, >je suis parti un an en stage de volontariat en Côte d’Ivoire pour faire de l’alphabétisation et du soutien scolaire dans un village, avant d’intégrer le master Carrières judiciaires et juridiques (CJJ). Après deux stages en juridiction, au service des référés à Angers et au parquet général à Paris, j’ai suivi en parallèle du M2 la classe préparatoire ENM de Sciences Po.

Avant de m’intéresser au droit, j’ai surtout eu envie de devenir magistrat. L’idée m’était en réalité assez ancienne : c’est au début du collège que, mû par un désir de justice, j’ai été attiré par ce métier. Après un stage en 4ème avec un juge des enfants, puis un second au parquet pendant le collège universitaire, mon désir s’est confirmé, je m’y voyais bien ! Mes premiers cours d’introduction au droit en deuxième année m’ont aussi donné envie de découvrir davantage ces matières et m’ont décidé à rejoindre le master CJJ.

Après des approches variées et complémentaires au collège universitaire, j’ai beaucoup apprécié appréhender la société à travers un prisme plus spécifique en master, celui du droit. J’ai découvert une matière vivante et évolutive, à la fois technique et humaine. Les réflexions collectives autour de la construction du droit et du rôle du juge, en pleine évolution à l’aune du droit européen, m’ont paru éminemment riches.

Parmi mes différents cours, celui de droit des personnes, enseigné en M1, me paraît particulièrement révélateur de tout l’intérêt des études de droit à Sciences Po. Entre des réponses juridiques à des questions intemporelles (la vie, la mort) et à d’autres pleinement actuelles (GPA, PMA), ce cours montrait en quoi le droit était à la croisée des enjeux éthiques, politiques, techniques… Alors qu’il résonnait avec l’actualité parlementaire, en plein débat sur le projet de loi de bioéthiques, ce cours m’a fait réaliser à quel point le droit et le juge étaient au cœur de grands enjeux de société.

Un des (nombreux) avantages d’être magistrat, c’est que l’on peut avoir plusieurs projets professionnels tous aussi passionnants les uns que les autres, et pas incompatibles dans une même carrière. Je serais bien en peine de dire aujourd'hui quel sera mon premier poste dans moins de deux ans ! Le droit de l’environnement et l’enjeu de le rendre plus effectif me parait être un enjeu particulièrement important aujourd'hui, donc travailler notamment sur ce domaine en étant substitut du procureur par exemple pourrait beaucoup m’intéresser… Mais j’aimerais aussi beaucoup être juge des contentieux de la protection ou encore juge des enfants. Bref, tout reste ouvert !

Essayez ! Que vous soyez juriste ou non, le master CJJ permet de plonger dans l’univers passionnant du droit et, en deux petites années, d’être formé pour le concours ou l’examen juridique de vos rêves : police, gendarmerie, administration pénitentiaire, magistrature, barreau… Il y en a pour tous les goûts !