Agnès Casado, Promotion 2013

Pouvez-vous retracer votre parcours universitaire ?

Après l'obtention d'un bac S, au lycée français du Luxembourg, j'ai intégré SciencesPo Poitiers où j'ai pu me familiariser avec les grandes disciplines enseignées à SciencesPo : économie, droit, histoire, sciences politiques. J'ai poursuivi avec une année en Argentine, à l'université catholique (UCA). Et j'ai ensuite rejoint le master histoire de l'ecole de la recherche de SciencesPo Paris.

Comment est né votre intérêt pour l’Histoire ?

Mon intérêt pour l'histoire est né aux côtés d'un très grand professeur d'histoire de l'université de Poitiers, Jérôme Grévy, et qui enseignait également aux élèves du campus de Poitiers. Avec beaucoup de patience et de bienveillance, il nous a transmis les fondamentaux de la recherche en histoire et nous a encadré dans nos tous premiers travaux de recherche. Par la suite, c'est également lui qui me donnera l'opportunité d'une première communication et d'une première publication.
J'ai ensuite approfondi cet intérêt lors de mon échange universitaire en Argentine, où j'ai quasi exclusivement suivi des cours d'histoire et où j'ai écrit un mémoire sur la renaissance de la pensée juive nationaliste en Europe, et ses répercussions en Argentine. Mon premier contact avec les archives.
A l'issue de cette année, c'est donc tout naturellement que je me suis inscrite à l'Ecole de recherche, en histoire.

Que vous ont apporté vos années d’études à L’École de la recherche (Ex École doctorale) ?

Mes années à l'Ecole de la recherche m'ont apporté une méthode de travail et des compétences solides. J'ai par exemple acquis la capacité à analyser et croiser plusieurs sources, sous des formats différents, et la capacité à structurer et rédiger ma pensée de manière intelligible et convaincante. J'ai aussi acquis une grande culture générale et pris conscience de la subjectivité du regard que nous portons sur le monde. Toutes ces compétences - et bien d'autres ! - sont autant d'outils me permettant aujourd'hui d'être à l'aise, quel que soit mon environnement professionnel.

Quel est l’enseignant-e ou l’enseignement qui vous a le plus marqué ?

Nombreux sont les enseignants qui m'ont marquée durablement. Pour les besoins de l'exercice, j'en citerais trois :

• Jérôme Grevy, pour sa bonté et son érudition.
• Pierre-André Rosenthal, pour ses approches innovantes et son engagement dans le master.
• Gerd Rainer Horn, dont je n'ai jamais suivi les enseignements mais qui était prêt à diriger ma thèse, pour sa disponibilité et ses encouragements.

Quelle fonction occupez-vous aujourd’hui ?

Aujourd'hui, je suis manager au sein d'un cabinet de conseil en stratégie, spécialisé dans le domaine de la santé. Ce qui signifie que j'encadre à la fois une équipe de consultants, et des projets pour nos clients. C'est un travail intense et stimulant. 

Auriez-vous un conseil à donner à un-e  étudiant-e qui souhaite s'orienter vers le secteur d’activité dans lequel vous travaillez aujourd'hui ?

Mon principal conseil serait de ne pas vous laisser entraver par des croyances limitantes ! Le secteur du conseil en stratégie est un secteur passionnant, qui a plus de synergies avec la recherche qu'on ne pourrait le croire a priori. Et c'est un secteur qui recrute énormément en ce moment. Donc, très concrètement, je vous conseillerais de candidater aux offres qui vous font envie, et de commencer par un stage.

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[ Juillet 2022 ]