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21.05.2024
Cécilia Wilson, promotion 2016
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE VOTRE PARCOURS ACADÉMIQUE ? COMMENT EST NÉ VOTRE INTÉRÊT POUR LA SCIENCE POLITIQUE ?
Après un baccalauréat ES, j’ai intégré une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE B/L). Je savais déjà que je souhaitais intégrer Sciences Po. À l’époque, j’ai passé le concours pour ensuite intégrer l’École de la Recherche en master Science politique mention relations internationales. Depuis mon enfance, je voulais naviguer dans les couloirs de la diplomatie. Sciences Po me paraissait être la meilleure voie. J’ai aussi été encouragée par des étudiants en doctorat dont j’avais retrouvé les adresses mail et qui ont bien voulu m’accorder un entretien téléphonique pour me parler des spécificités du master qui m’intéressait.
QUE VOUS ONT APPORTÉ VOS ANNÉES D’ÉTUDES À L’ÉCOLE DE LA RECHERCHE ? QUELS SOUVENIRS GARDEZ-VOUS DE VOTRE ÉCOLE, DE VOTRE PROMOTION, DE VOS ENSEIGNANT·E·S ?
Il y a une liberté étonnante à l’École de la Recherche. J’y ai mené un projet de recherche pour mon mémoire sur le panafricanisme et sa naissance outre-Atlantique, son initiation par les afro-descendants des Amériques avant son importation sur le continent africain. Je garde le souvenir d’une formation où l’esprit critique et d’analyse sont fortement appréciés. J’ai également fait le Model United Nations à New York au siège de l’ONU avec mes camarades. Ce fut une merveilleuse expérience. Sciences Po m’a permis, outre mesure, de m’engager dans des activités associatives et de rencontrer des personnalités du monde de la culture et de la politique. Je me souviendrai toujours de ma rencontre avec le Président sénégalais, Abdoulaye Wade, à Versailles.
QUEL EST L’ENSEIGNANT·E OU L’ENSEIGNEMENT QUI VOUS A LE PLUS MARQUÉE ?
Monsieur Frédéric Ramel et Monsieur Bertrand Badie sont d’excellents professeurs avec des idées avant-gardistes. En particulier, Monsieur Ramel a été le professeur m’ayant suivie pour mon mémoire. Il a travaillé sur la musique dans les relations internationales. Ses champs d’étude sont passionnants.
QUELLE FONCTION OCCUPEZ-VOUS AUJOURD’HUI ?
Aujourd’hui, je suis fonctionnaire internationale au sein du Système des Nations Unies. Je suis également écrivain et romancière, ayant notamment été parmi les 5 finalistes du Prix Voix d’Afriques de RFI et JC Lattès en 2021 sur 347 manuscrits. Mon premier ouvrage Afropolis, sur les identités noires transatlantiques, a été publié en 2022 aux Indes Savantes.
QUELLES ONT ÉTÉ LES PRINCIPALES ÉTAPES DE LA CONSTRUCTION DE VOTRE PROJET PROFESSIONNEL ?
Je savais que je voulais intégrer le monde des institutions internationales. Dès que j’ai intégré Sciences Po, j’ai recherché un stage. Suite à mes recherches, j’ai trouvé un emploi à mi-temps auprès de l’ex Ambassadeur de la République du Congo à Paris, Son Excellence Monsieur Henri Lopes. J’ai travaillé pour sa revue Géopolitique Africaine pendant deux ans. Après mon diplôme, j’ai voyagé pendant trois années avant d’intégrer l’UNESCO à Paris comme Consultante sur les sujets des industries culturelles africaines et leur rôle prépondérant dans la création de richesses, le développement des sociétés subsahariennes. J’ai notamment beaucoup travaillé sur l’industrie de la mode et l’industrie du cinéma du Nigeria comme exemples de modèle économique.
Il m’a été donné l’opportunité de rejoindre le groupe Richard Attias and Associates pour travailler sur le Davos du Désert, ce que j’ai accepté. Mes activités concernaient principalement l’organisation de forums de haut niveau avec des décideurs mondiaux et des célébrités en Arabie Saoudite.
Puis il y a peu, je suis revenue dans le système des Nations Unies. Je travaille principalement à l’avancée de l’agenda de la tête de l’Organisation.
QUELLES ONT ÉTÉ LES CONTRIBUTIONS DE VOTRE FORMATION À LA FONCTION QUE VOUS OCCUPEZ AUJOURD'HUI ?
Sciences Po m’a permis d’affiner mon esprit critique, de développer mes capacités analytiques, de gagner en connaissance et surtout de développer un réseau.
AURIEZ-VOUS UN CONSEIL À DONNER À UN-E ÉTUDIANT-E QUI SOUHAITE S'ORIENTER VERS LE SECTEUR D’ACTIVITÉ DANS LEQUEL VOUS TRAVAILLEZ AUJOURD'HUI ?
Cherchez un stage, même s’il n’est pas rémunéré, dans l’institution qui vous intéresse ! C’est le premier palier vers le sésame du contrat. Vous pouvez aussi tenter les concours comme le Young Professionals Programme (YPP) ou le Junior Professional Officer (JPO) si votre pays de nationalité est éligible.