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06.03.2022

Flora MALVERDE, Promotion 2020

Pouvez-vous nous retracer votre parcours universitaire ?

Après avoir fait trois ans de prépa littéraire A/L, j’ai intégré le Master de Philosophie politique et éthique de l’Université Sorbonne Paris IV. J’ai eu la chance de partir en Master 2 en Erasmus à la Freie Universität de Berlin, avant de recommencer un Master de Théorie politique à l’école doctorale de Sciences Po Paris. Mon parcours universitaire n’est toujours pas terminé puisqu’aujourd’hui je fais une thèse en sciences politiques mention études de genre à l’Université Paris 8, Vincennes-Saint-Denis.

Comment est né votre intérêt pour la Science politique ?

Après avoir pris goût à la philosophie en classe de Terminale littéraire, c’est en année de khûbe en classe prépa que j’ai découvert la philosophie politique qui était au programme de l’ENS. C’est ce qui m’a amenée à postuler en Master de Philosophie politique et éthique à la Sorbonne avant de commencer des études de sciences politiques à Sciences Po. La science politique m’a donné les armes théoriques nécessaires à la compréhension du monde qui m’entourait.

Que vous ont apporté vos années d’études à L’École de la recherche (Ex École doctorale) ?

Mes années à l’école de la recherche m’ont permis de me nourrir de corpus et de références théoriques que je mobilise encore aujourd’hui dans mon travail doctoral. Avoir intégré une école prestigieuse m’a donné confiance en moi et en mes capacités, ainsi que dans les différentes opportunités professionnelles qui s’ouvraient à moi. J’ai également consolidé des capacités de rédaction de textes de recherche. J’ai aussi profité de l'opportunité qu’offrait la vie associative de Sciences Po, car je me suis engagée avec plaisir chez Wintegreat (*). Malheureusement mon année de Master 2 s’est terminé en distanciel à cause du confinement !

Quel est l’enseignant-e ou l’enseignement qui vous a le plus marqué ?

Annabelle Lever, qui a dirigé mon mémoire de recherche et qui a suivi mon obtention d'un contrat doctoral. Les débats au sein de ses cours étaient passionnants, et je lui suis encore aujourd’hui très reconnaissante de nous avoir fait découvrir un corpus féministe aussi riche. Je continue d'utiliser les références des syllabus de ces cours !

Quels souvenirs gardez-vous de votre école, de votre promotion, de vos enseignant-e-s ?

De bons souvenirs, au sein du campus au coeur de Paris. Mais toujours un peu triste d'avoir dû terminer l’année par Zoom !

Le cas échéant, quelle fonction occupez-vous aujourd’hui ?

Je suis doctorante contractuelle en Sciences politiques mention études de genre à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Je travaille sur les relations entre bénévoles et personnes exilées à Calais, en utilisant les théories du care et les théories féministes de la domination. Je suis également représentante des doctorant·e·s de mon laboratoire, et j’enseigne au sein du Master d'Etudes de genre.

Quelles ont été les principales étapes de la construction de votre projet professionnel ?

J’ai su que je voulais faire une thèse dès mon premier Master, mais sans trop oser ni savoir comment faire. Mon sujet de recherche s’est formé à Sciences Po Paris, particulièrement lors de mon Master 2 où les conseils d’Astrid von Busekist et d’Annabelle Lever m’ont aidée à mettre en forme et donner du sens à mes recherches. Après avoir postulé à plusieurs laboratoires de philosophie pour lesquels mon sujet de recherche ne convenait pas, j’ai intégré le laboratoire interdisciplinaire dans lequel je me trouve aujourd’hui, qui est le seul laboratoire d’études de genre existant pour l'instant en France, et qui m’offre la possibilité réaliser une recherche de « philosophie de terrain ».

Quelles ont été les contributions de votre formation à la fonction que vous occupez aujourd'hui ?

La qualité des cours des deux années de Master et les bibliographies qui les accompagnaient sont des outils qui me sont encore aujourd'hui très précieux. Idem pour les compétences rédactionnelles que j’ai consolidées à Sciences Po, ainsi que les compétences professionnelles qu’offre l’expérience associative de l’école.

Auriez-vous un conseil à donner à un-e étudiant-e qui souhaite s'orienter vers le secteur d’activité dans lequel vous travaillez aujourd'hui ?

Il faut être à l’aise avec le directeur ou la directrice de thèse que l'on choisit, car cette personne sera notre interlocuteur ou interlocutrice principale lors des moments de découragement, ou pour nous aiguiller dans les moments les plus difficiles. Il faut également ne pas avoir peur de travailler seul·e ; pour pallier les moments de solitude, il ne faut pas négliger de s’investir dans la vie du laboratoire et de créer des liens avec les autres doctorant·e·s. La stimulation intellectuelles de ces rencontres aide à garder foi en son sujet et son travail !

>(*) Wintegreat, devenu each One, est une startup sociale qui a pour mission de redonner vie aux projets professionnels des personnes réfugiées. A Sciences Po, le programme Tremplin each One (ex-Wintegreat), d’une durée de 12 semaines, propose 20 heures de cours hebdomadaires et un accompagnement personnalisé. Objectif : assurer une mise à niveau en français et trouver des repères dans son nouveau pays d’accueil. Ce programme est ouvert à tous les réfugiés ayant le bac ou son équivalent. En savoir plus

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