Julie Madon, Promotion 2015

J’ai découvert la sociologie en classes préparatoires B/L, notamment via le livre de Bernard Lahire, La Culture des Individus, qui m’avait passionnée. Cette découverte m’a donné envie de me plonger plus amplement dans cette discipline à l’université. J’ai ensuite validé ma licence de Sociologie, et suis arrivée à Sciences Po par le concours d’entrée en Master. J’ai poursuivi en doctorat, où j’ai travaillé sur les pratiques des consommateurs pour faire durer leurs objets.

Je me souviens du bonheur, dans les deux cas, d’être entourée de camarades curieux de tout, passionnés par la discipline sociologique. Je me suis fait des ami·es important·es là-bas, qui ont illuminé mes années d’étudiante. J’ai un souvenir marquant de mon mémoire de Master 2, qui portait sur les pratiques environnementales dans un mouvement de jeunes et un écovillage. J’ai aussi beaucoup aimé fréquenter certaines associations étudiantes, comme Sciences Potirons, les paniers de légumes bio et engagés de l’école. Je reste enfin très attachée à mon laboratoire, le Centre de Sociologie des Organisations, qui est à la fois familial et très accueillant. J’y ai tissé des liens indéfectibles avec des doctorant·es, post-doctorant·es et titulaires.

Ce sont probablement les cours de méthode qualitative, que nous avons eus avec Anne Revillard. Il s’agissait de faire nos premiers entretiens biographiques et nos premières observations directes et/ou participantes. J’ai adoré aller sur le terrain, être guidée par une enseignante aussi bienveillante et attentive. 

J’ai aussi un souvenir assez inspiré d’un exposé que j’avais fait avec des camarades de promo, pour un cours avec Alain Chenu : nous avions travaillé sur la sociologie visuelle, c’est-à-dire l’utilisation de la photographie et de la vidéo sur le terrain. Aujourd’hui encore, les modes alternatifs d’enquête et de restitution des résultats me passionnent particulièrement. J’aime que la sociologie soit vivante !

Aujourd’hui, je suis sociologue consultante au sein du cabinet d’études généraliste Étéicos. Nous faisons des enquêtes pour des clients divers, allant de l’association Vacances & Familles à la RATP, en privilégiant les missions à portée sociale et environnementale, sur des thématiques très variées. J’ai commencé à travailler avec ce cabinet dès le Master : j’avais fait passer des questionnaires pour eux au Palais de la Découverte. Puis j’ai continué en tant que freelance durant la fin de ma thèse, avant de signer un CDI aujourd’hui.

Le Master m’a donné des outils méthodologiques que j’utilise toujours aujourd’hui. Quant à mon doctorat, il est un moyen d’être identifiée comme experte sur certaines questions. Grâce à cela, je reçois des sollicitations pour intervenir dans certaines conférences, répondre aux questions des médias et faire des missions en tant que consultante. Mon objectif, en travaillant sur les questions environnementales et en proposant des enquêtes sur ce sujet, est d’accompagner la transition écologique des entreprises et collectivités. Je suis encore jeune dans ce métier-là, mais j’espère être dans la bonne voie !

Ne pas hésiter à passer des coups de fil. Cherchez sur Internet, sur LinkedIn, et dès qu’une structure ou une personne vous inspire, demandez-lui un entretien professionnel ! N’hésitez pas à poser toutes les questions (même indiscrètes) qui vous passent par la tête, pour connaître le quotidien de ces métiers-là et les conditions de travail. Ça vous aidera à vous faire une idée de ce qui vous intéresse ou non, en plus de construire votre réseau. Je suis bien entendu disponible pour discuter si besoin.