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10.12.2022

Première université d’été interdisciplinaire CIVICA

E.U.I

La première université d'été interdisciplinaire CIVICA pour les chercheurs doctorants a été accueillie par l'Institut universitaire européen (EUI) sur son campus de Florence, en Italie, au début du septembre 2021.

L'objectif de cet événement de quatre jours, coordiné par Loïc AZOULAI (Sciences Po), Miruna BUTNARU-TRONCOTĂ (SNSPA), Mark DAWNSON (Hertie School), Piers LUDLOW (LSE), Federico ROMERO (EUI), et Dieter SCHLENKER (Archives historiques de l'Union européenne, EUI), était de réunir des chercheurs en début de carrière de toutes les universités partenaires de CIVICA afin de partager leurs travaux sur l'intégration européenne et de développer des réseaux de recherche durables parmi les participants.

(crédits : E.U.I)

L'université d'été a donc été une excellente occasion pour les quatorze chercheurs en doctorat de l'Alliance CIVICA d'obtenir un retour sur leur travail à la fois de leurs pairs et des dix-neuf membres de la faculté CIVICA qui ont assisté à l'événement, en personne ou en ligne, en tant que conférenciers et discutants.

Nous avons demandé à Léonard COLOMBA-PETTENG et Mattia LUPI, les deux chercheurs doctorants de Sciences Po qui ont participé à l'université d'été, de partager leur expérience sur cet événement unique.

Pourriez-vous vous présenter brièvement et nous en dire plus sur vos recherches en cours ?

Léonard COLOMBA-PETTENG

Léonard COLOMBA-PETTENG : Je suis candidat au doctorat en quatrième année au Centre de recherches internationales (CERI) et je travaille sur les politiques de sécurité européennes dans la région du Sahel, sous la supervision du professeur Christian LEQUESNE. Mes recherches portent sur la mission de renforcement des capacités qui a été lancée au Niger en 2012 (EUCAP Sahel). Cette mission civile a pour mandat de renforcer les forces de sécurité nigériennes (Police, Gendarmerie, Garde nationale). Dans une perspective sociologique, j'essaie de comprendre comment le personnel de l'UE s'organise concrètement au quotidien pour mettre en œuvre le mandat donné par les états membres et selon quelles contraintes ces acteurs opèrent sur le terrain.

Mattia LUPI

Mattia LUPI : Je suis doctorant en troisième année en sciences politiques à Sciences Po. Mon projet de recherche vise à explorer les limites changeantes du pouvoir et de l'indépendance de la banque centrale italienne pendant la soi-disant " transition néolibérale ". En particulier, j'étudie comment la reconfiguration de l'autonomie de la Banque d'Italie face au Trésor et au système financier a eu lieu et comment cela a influencé le développement historique de l'Italie dans le contexte de la mondialisation et de l'intégration européenne.

Qu'est-ce qui vous a motivé à postuler à l’université d'été CIVICA " European integration in historical and contemporary perspective: New approaches and findings " et comment cet événement a-t-il répondu à vos attentes ? Qu'avez-vous personnellement retenu de cette expérience ?

Léonard COLOMBA-PETTENG : J'ai initialement postulé à l'université d'été CIVICA afin de discuter de mes recherches avec d'autres doctorants qui n'étaient pas nécessairement familiers avec mon sujet, ou même avec l'état des débats dans mon domaine de recherche. Je pensais que cela pourrait apporter un regard neuf sur mon travail. Je pensais également que cette université d'été pourrait être une belle occasion de mettre à jour mes connaissances sur les débats récents dans les disciplines voisines, comme l'histoire et le droit... et ce fut effectivement le cas !

Au-delà du fait que Florence est un endroit charmant, j'ai apprécié cette université d'été pour plusieurs raisons. Tout d'abord, j'ai eu la chance de recevoir des commentaires stimulants de la part de professeurs de haut niveau sur la base d'un document de travail que j'avais soumis au préalable. J'ai eu l'occasion de rencontrer le professeur Kalypso NICOLAÏDIS qui a développé un programme de recherche fascinant nommé "Rethinking Europe in a Non-Western World" (RENEW) à l'Université d'Oxford. J'emprunte beaucoup à son approche de la politique étrangère de l'UE dans ma propre thèse de doctorat. Dans un autre registre, j'ai beaucoup apprécié la visite des Archives historiques de l'Union européenne organisée par son directeur, Dieter SCHLENKER. Enfin, j'ai rencontré de brillants doctorants venant d'Italie, d'Espagne, d'Allemagne, de République tchèque, d'Irlande, de Pologne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. J'ai appris à connaître les particularités du système universitaire de ces différents pays.

Mattia LUPI : Grâce à certains de mes collègues de Sciences Po qui sont impliqués dans le projet CIVICA, j'ai entendu parler de cette université d'été sur la question de l'intégration européenne organisée par l'Institut universitaire européen de Florence. Je n'ai pas hésité à poser ma candidature car je ne pouvais pas manquer l'occasion de rencontrer d'autres jeunes doctorants et chercheurs en début de carrière des universités de premier plan et de présenter mon projet dans un contexte académique (et géographique) d'un tel niveau. 

Mes attentes ont en effet été comblées de loin. Je ne pouvais pas vraiment en demander plus. Le programme comprenait non seulement des présentations de doctorats dans une perspective interdisciplinaire, mais aussi des conférences données par des chercheurs reconnus ainsi que des dîners informels avec eux ! Cela a beaucoup facilité l'échange d'opinions et d'idées, ce qui a finalement contribué à renforcer notre réseau. Je me suis fait de vrais amis au cours de cette expérience, avec lesquels je resterai certainement en contact même au-delà des cadres académiques traditionnels.

Sur la base de votre expérience actuelle avec CIVICA, recommanderiez-vous à d'autres chercheurs doctorants de participer aux activités de CIVICA (par exemple, les universités d'été, ou les cours et séminaires pour doctorants) ? Pourquoi ? 

Léonard COLOMBA-PETTENG : Je recommande vivement aux autres chercheurs doctorants de participer aux activités CIVICA. Ils rencontreront certainement des professeurs compétents d'autres universités et je suis presque sûr qu'ils découvriront des choses auxquelles ils ne s'attendaient même pas au moment de leur candidature... Je crois vraiment à la sérendipité de ce genre d'expériences ! En outre, les doctorants doivent savoir que l'organisation est plus qu'efficace et que le personnel actuel du CIVICA est vraiment sympathique.

Mattia LUPI : J'encourage vivement les autres doctorants comme moi à participer et à s'impliquer dans les activités de CIVICA - une communauté de chercheurs et de personnes dont l'engagement envers le monde universitaire et l'enseignement supérieur est vraiment inspirant !

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