Simeon Lauterbach, Promotion 2020

>Pouvez-vous retracer votre parcours universitaire ?

J'ai commencé mes études par un double Bachelor en sciences sociales et politiques que j’ai effectué à la fois au sein du campus de Nancy du Collège universitaire de Sciences Po à l'Université libre de Berlin.
Ce bachelor m'a permis de découvrir des disciplines différentes, comme : la sociologie, l'économie, l'histoire ou encore le droit.
C’était également ma première expérience en France et j'ai rencontré des gens extraordinaires sur le campus de Sciences Po à Nancy.
J'ai terminé ma deuxième licence à l'Université libre de Berlin, où j'ai étudié les sciences politiques, tout en me spécialisant en économie politique.
Enfin, j'ai décidé de poursuivre mon parcours universitaire avec un master en économie à l'École de la recherche de Sciences Po.
Actuellement, je suis doctorant en économie du développement à l'Institut universitaire de Genève.

Comment est né votre intérêt pour l’Économie ?

Les sujets liés au développement international m’ont toujours intéressé. Je me demandais pourquoi certains pays restent pauvres, pourquoi ils se développent différemment et quelles seraient les solutions pour réduire les inégalités économiques entre pays, mais également au sein d'un même pays.
L'économie est un champ disciplinaire très enrichissant pour étudier ces questions
Cela représente beaucoup d’heures de mathématiques certes, mais on peut aborder l’économie sous des angles très différents, comme : la macroéconomie, la microéconomie, l'histoire économique… et arriver à des conclusions très différentes. En outre, j'ai toujours été intéressé par l'évaluation des politiques et l’enseignement de l’économie donne les outils nécessaires pour les étudier.
Enfin, l'économie, professionnellement, ouvre de nombreuses portes. C’est ce qui a également joué un rôle dans ma décision de rejoindre l'École de la recherche.

Quelles compétences vous ont apporté vos années d’études à l’École de la recherche ?

Le master en économie nous apporte une formation technique très approfondie sur la manière d'aborder les questions économiques et la façon de mener des recherches. Il comporte certes beaucoup d’heures de mathématiques et de statistiques, mais les statistiques en particulier sont un domaine qui peut être appliqué à peu près partout.
Les conférences de l'École de la recherche se tiennent en effectifs réduits, ce qui permet un suivi individualisé et un contact plus proche avec les professeurs. Ils m'ont beaucoup aidé dans la préparation de mon mémoire.
Vous travaillez également en équipe, car les problèmes sont souvent résolus en groupe. Mais le master est également très chronophage et laisse peu de temps pour d'autres activités, ce que je regrette parfois un peu.

Quelles ont été les contributions de votre formation à la fonction que vous occupez aujourd'hui ?

Sans la formation et les connaissances techniques que j'ai acquises pendant mon master, je n'aurais certainement pas pu intégrer le doctorat en économie du développement à l'Institut universitaire de Genève. Mes professeurs, avec lesquels j'étais en contact étroit, m'ont beaucoup soutenu dans le processus de candidature en thèse. Ils m'ont aidé à rédiger mon projet de thèse et m'ont fourni des lettres de référence. Ils me prodiguent encore des conseils aujourd'hui.
Le master a également suscité mon intérêt pour l'éducation, les marchés du travail et les migrations, qui sont actuellement les sujets de mon doctorat. En outre, j'enseigne les statistiques et l'économie du développement, discipline que j’ai découverte à l'École de la recherche.

Auriez-vous un conseil à donner à un-e  étudiant-e qui souhaite s'orienter vers un doctorat ?

Si vous décidez de faire un doctorat, posez-vous les questions suivantes : est-ce  que vous aimez d'abord travailler seul ? En petites équipes ? Vous imaginez-vous travailler sur plusieurs sujets pendant une longue période ?  Si oui, alors foncez !
Par ailleurs, au tout début de la thèse, il est tout à fait normal de faire évoluer votre recherche et de ne pas connaître votre sujet exact.
Lorsque vous postulez à une école doctorale, sachez que la procédure de candidature est longue et qu'il est judicieux de postuler à de nombreux établissements. Le processus de sélection peut être très aléatoire et il se peut que votre candidature ne soit pas retenue pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la qualité de votre dossier.
J’ai commencé mon doctorat tout juste après le master, mais il peut également être judicieux de travailler une année avant de postuler. Cela peut aider à temporiser les choses, à acquérir une certaine expérience professionnelle et à prendre le temps nécessaire pour les candidatures. Et si vous faites un doctorat, profitez du temps, de la flexibilité et de la curiosité des autres doctorants !

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[ Février 2022 ]