Portrait de diplômée : Camille Bruchec

Après avoir obtenu un baccalauréat littéraire en 2016, je ne savais pas encore quelle voie suivre. Mais une chose était certaine : j’avais un très mauvais niveau d’anglais. Pour m’améliorer, j’ai décidé de partir comme fille au pair à Londres. À mon retour, j’ai intégré un BTS Tourisme à l’École Nationale de Commerce de Paris. Mon séjour à Londres ayant éveillé mon intérêt pour les voyages. Cependant, j’ai rapidement réalisé, à travers mes stages, que ma véritable appétence se trouvait non pas dans l’aspect commercial, mais dans l’aménagement touristique des territoires. 

Ainsi, j’ai poursuivi mes études en intégrant une licence professionnelle en aménagement et urbanisme, spécialité tourisme, à l’Université Paris Nanterre. Durant cette année, j’ai acquis de nouvelles connaissances dans des domaines qui m’étaient totalement inconnus, tels que le droit urbain et les finances publiques locales. Mon stage de 4 mois au sein de l’Agence de Développement Territorial Val-de-Marne/Essonne à la RATP, en tant que chargé d’études territoriales, a consolidé mon intérêt pour les enjeux territoriaux dans leur globalité.

Après cette licence, j’ai décidé de prendre une année de pause et suis partie au Mexique dans le cadre d’un programme d’assistanat de langue organisé par France Éducation. De retour en France, j’ai occupé un CDD de 3 mois chez Le Mans Métropole Habitat en tant qu’assistante monteur d’opération. En raison de l’absence prolongée du monteur d’opération, j’ai assuré l’intégralité de ses missions. Ce poste, très opérationnel, m’a permis de d’approfondir ma connaissance des projets urbains.
Ce parcours, riche en expériences variées, m’a permis de comprendre que je ne voulais pas me cantonner à une seule spécialisation, mais plutôt continuer à explorer différents domaines.

C’est une amie qui m’a parlé du master et m’a encouragée à postuler. J’ai longtemps hésité, craignant de ne pas être admise en raison de mon parcours plus orienté vers le professionnel. En consultant la plaquette, j’ai trouvé l’offre pédagogique proposée très intéressante. D’une part, elle me proposée de consolider certaines connaissances précédemment acquises, tout en abordant de nouvelles thématiques que je n’avais pas encore eu l’occasion d’étudier. D’autre part, elle me permettait de choisir entre différents parcours dont notamment l’alternance. 
Dans la continuité de mon parcours, je souhaitais poursuivre dans une formation alliant la théorie à la pratique, ce que le master STU propose. En première année, nous devons travailler un jour et demi par semaine sur un projet collectif déterminé par un acteur public ou privée. Pour ma part, j’ai choisi de m’impliquer dans un projet lié aux Jeux Olympiques, en particulier sur la thématique de l’héritage du Villages des athlètes en Seine-Saint-Denis. En deuxième année, j’ai donc opté pour la voie de l’apprentissage et effectué mon alternance chez Île-de-France Mobilités, au sein du département foncier et patrimoine. Cette expérience m’a permis d’échanger avec des collègues attachés territoriaux et de réfléchir à l’idée de passer les concours.

En complément du tronc commun qui offre des enseignements pertinents pour la préparation du concours, l’un des principaux atouts du master STU est la possibilité offerte à chacun de choisir parmi plusieurs matières, nous permettant ainsi de se spécialiser selon nos propres intérêts. Pour ma part, j’ai choisi des matières axées sur le secteur public. Ainsi, le master m’a permis d’acquérir des connaissances variées sur des sujets qui concernent tout particulièrement les collectivités territoriales : droit des collectivités, finances publiques locales, gestion des risques etc. 

Par ailleurs, tant pour l’oral que dans le cadre de mes missions actuelles, les cours sur la coopération entre acteurs publics et privés m’ont été particulièrement précieux pour mieux comprendre le développement des politiques publiques à l’échelle territoriale.

Actuellement, à la Ville de Paris, je travaille en tant que cheffe de projets fonciers au sein du bureau du développement foncier et immobilier à la direction de l’urbanisme. Ma mission principale est d’optimiser et de valoriser le patrimoine de la commune.

Avec mes collègues, notre objectif est d’étudier différentes pistes pour optimiser et valoriser le patrimoine municipal. Cela passe notamment par une connaissance approfondie du parc immobilier de la Ville de Paris, qui détient des propriétés aussi bien sur son territoire qu’en dehors, ainsi que des besoins. 

Je suis en charge du suivi de plusieurs sites très différents, allant d’un bâtiment historique à un ouvrage d’art, en passant par un garage à bennes ou un terrain non bâti. La diversité des sujets m’amène à collaborer avec des interlocuteurs aux expertises variées, ce qui rend le travail particulièrement enrichissant.

Selon les projets, mon rôle peut inclure le pilotage de projet en phase étude ou pré-opérationnelle, l’élaboration d’autorisations d’occupation temporaire, la rédaction de conventions ou encore de l’analyse réglementaire.

Intéressez-vous à une grande variété de thématiques. La fonction publique offre une réelle flexibilité dans les parcours et une richesse incroyable en termes de sujets à explorer. Profitez de cette diversité pour élargir vos horizons.

Pour le master comme pour les métiers de la fonction publique, n’hésitez pas à contacter des personnes issues de la formation ou occupant des postes qui vous intéressent. Posez-leur toutes vos questions, leur retour d’expérience est toujours précieux.

Enfin, exploitez pleinement les ressources disponibles en ligne. Internet est une véritable mine d’or : vous y trouverez des notes, des podcasts, des vidéos YouTube, et bien d’autres supports liés aux concours. Pour ma part, j’ai préparé le concours de la Ville de Paris en autonomie, sans passer par la case classe prépa, et en grande partie grâce à ces ressources.