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20.01.2025
Portrait de diplômée : Eleonora Rugiero
"La première année à Sciences Po, au sein du Master en Stratégies Territoriales et Urbaines, m’a permis de mieux appréhender l’échelle territoriale, sa composante géographique, mais surtout administrative et politique."
Eleonora Rugiero a suivi le double-diplôme Urban Policy avec la London School of Economics (LSE) et est aujourd'hui Cheffe de cabinet du Maire de la ville de Grigny.
• Quel a été votre parcours avant d'intégrer l'Ecole urbaine ?
Après avoir suivi la plupart de ma scolarité en Italie, j’ai intégré le collège universitaire de Sciences Po sur le campus de Menton en 2013. Mon intérêt pour le Moyen-Orient et mon attachement à la Méditerranée m’ont poussé à faire le choix d’une troisième année à Beyrouth, au Liban, où j’ai intégré pendant un an l’American University of Beirut (AUB). Cette ville m’a beaucoup appris et à Beyrouth, pour la première fois dans ma vie, j’ai perçu l’espace urbain comme étant vivant et politique. La ville racontait une histoire. C’est donc à ce moment-là que j’ai découvert ma passion pour l’urbain, ce qui m’a convaincu à intégrer le double diplôme en Urban Policy à Sciences Po et LSE en 2016.
• Qu'est-ce que vous a apporté le double-diplôme Urban policy avec la london school of economics ?
Tout d’abord, Sciences Po et LSE m’ont apporté une complémentarité en termes de méthode d’enseignement, d’approche aux politiques publiques territoriales mais également de références théoriques et bibliographiques à la fois issues du monde académique francophone et anglophone.
La première année à Sciences Po, au sein du Master en Stratégies Territoriales et Urbaines, m’a permis de mieux appréhender l’échelle territoriale, sa composante géographique, mais surtout administrative et politique. J’y ai donc découvert les collectivités territoriales et leur fonctionnement.
En intégrant le département de géographie de LSE, j’ai découvert une méthode de travail très centrée autour de l’ethnographie et de la recherche de terrain. La dimension humaine de la ville, les inégalités territoriales, l’importance de la mobilisation de la société civile pour porter les combats pour une ville plus juste pour toutes et tous se sont enfin révélés et sont venus compléter une vision territoriale jusque-là incomplète.
• En quoi consiste votre poste actuel ?
Aujourd’hui, je suis cheffe de cabinet au sein du cabinet du Maire de Grigny, dans l’Essonne.
Le poste de chef.fe de cabinet implique, habituellement, une fonction d’organisation et notamment de gestion de l’emploi du temps du Maire. Une telle fonction de gestion prend, au sein du cabinet d’un élu, une dimension essentiellement politique. Il est donc fondamental d’avoir une capacité de lecture plus globale des enjeux politiques propres au territoire mais aussi des séquences politiques qui viennent rythmer cet agenda.
Si ces fonctions d’organisation et de priorisation sont effectivement au cœur de mon travail au quotidien, je suis également référente pour le cabinet de certaines thématiques comme le logement, l’aménagement urbain et la transition écologique. J’assure donc le lien avec les services de la ville compétents pour avancer ensemble sur la réalisation d’actions et projets qui concrétisent la vision et la volonté politiques du Maire et de la majorité municipale.
• Selon vous, quelles sont les compétences clés pour réussir dans vos missions ?
Mon quotidien se caractérise par la diversité des tâches à accomplir ainsi que par une forte intensité d’interactions sociales. Cela demande tout d’abord une grande capacité d’adaptation ainsi que ce qu’on appelle l’intelligence de situation, c’est-à-dire avoir une bonne appréciation du contexte qui nous entoure, des personnes, des logiques d’actions et des enjeux.
Plus que de compétences, il s’agit ici d’un savoir être au sein d’un contexte professionnel dans lequel on est amenés à gérer des situations d’urgence, parfois de crise. Je dois donc faire preuve de disponibilité, de capacité à tisser des liens de confiance, de clarté d’esprit.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent poursuivre une carrière similaire ?
Poursuivre une carrière au sein de cabinets politiques demande beaucoup d’énergie et d’engagement. Il ne faut pas sous-estimer l’importance du choix du territoire d’action et de l’élu(e) avec qui nous nous engageons à travailler.
Suivez votre instinct et choisissez ce qui vous passionne, qui vous inspire et qui vous anime profondément. Si vous donnez du sens à votre mission et vous respectez vos convictions, le travail en cabinet politique peut être le plus beau travail du monde !