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22.02.2019

Pourquoi partir en échange ? Deux étudiantes nous répondent

Luisa Coppolino et Amélie Calafat, deux étudiantes du Cycle d’urbanisme tout juste rentrées de Londres, ont accepté de nous parler de leur semestre en échange effectué à la Bartlett School of Planning à l’University College London (UCL).

Tout d’abord, quel a été votre parcours avant votre entrée à l’École urbaine ?

Luisa Coppolino : Suite à l’obtention de mon diplôme à l’école d’architecture de Syracuse (Scuola Didattica di Siracusa) en Italie, j’ai travaillé pendant 18 mois comme architecte-urbaniste à l’agence Martin Duplantier. J’ai œuvré sur différents projets comme un plan guide de composition urbaine autour de la Cité Radieuse à Marseille ou des études préalables à l’aménagement du quartier « Port Colbert » de Reims. J’ai ensuite souhaité intégrer le Cycle d’urbanisme.

Amélie Calafat : Je dispose d’une formation pluridisciplinaire en Sociologie (CPGE B/L, Lycée Guist’hau à Nantes), Sciences Politiques (Université de Droit et Sciences Politiques de Rennes 1), Géopolitique (Marmara Universitesi à Istanbul) et enfin Sociologie Urbaine (Institut des Études Européennes, Paris VIII). Au travers de mes formations antérieures, j’ai développé une compréhension élargie des dynamiques multiscalaires (différentes échelles) qui régissent les villes et leurs fonctionnements. Je me suis également familiarisée avec la dynamique de projet urbain, notamment grâce à une expérience de 6 mois au sein d’un bureau d’études spécialisé dans l’AMO de projets de renouvellement urbain.

Pourquoi avoir choisi la formation Cycle d’urbanisme et comment s’est passée votre première année de master ?

L.C. : Durant mon expérience en agence, je me suis rendue compte que j’avais besoin d’approfondir mes connaissances sur “l’urbanisme à française”. Le Cycle d’urbanisme de Sciences Po a été la formation parfaite pour satisfaire mon envie d’étudier le système de planification français et les rapports de force entre les différents acteurs. La première année de master a été intense et enrichissante. La pluridisciplinarité du parcours de chaque étudiant a permis un échange garantissant à tout le monde d’apprendre des autres et d’ouvrir son esprit aux différents points de vues.

A.C. : J’ai développé, au cours de mon cursus, un réel attrait pour le monde de l’urbanisme qui venait pleinement faire écho à mes autres intérêts. C’est pourquoi j’ai décidé d’intégrer le Cycle d’urbanisme au sortir de ma diplomation. J’ai pu ouvrir de nouveau mes horizons : l’urbanisme n’est pas seulement une étude des dynamiques pluridimensionnelles à l’œuvre au sein d’espaces urbains mais également un travail de design, autrement dit de conception qui doit venir améliorer, confirmer ou corriger celles-ci. Cette formation m’a permis d’élargir mes aptitudes opérationnelles, mais surtout ma compréhension des jeux d’acteur et de la structuration des espaces urbains. Le travail mené a conforté mes attentes au travers d’une méthodologie de « mise en situation » et des travaux de groupe.

Pourquoi avoir souhaité réaliser un échange plutôt qu’un stage pour votre troisième semestre ?

L.C. : J’ai toujours aimé partir et découvrir d’autres pays : des périodes d’études et de travail à l’étranger ont jalonné mon parcours scolaire. J’ai ainsi eu la possibilité d’étudier un an à Lisbonne puis d’être stagiaire quatre mois à Copenhague. J’ai ensuite travaillé un an et demi à Paris et ai décidé d’y rester pour le Cycle d’urbanisme. J’ai alors été formé aux problématiques de la fabrique de la ville mais j’ai également appris à étudier les villes de manière comparative, ce qui m’a beaucoup plu. Mon intérêt pour la dimension comparative des pratiques d’urbanisme, tout comme l’envie de vivre et de connaître des cultures différentes, m’ont aidé à concevoir mon projet pour le troisième semestre de mon master : un semestre en échange dans une des universités partenaires de Sciences Po.

A.C. : Ayant un profil orienté vers les sciences humaines et sociales, j’avais le sentiment de toujours manquer d’une dimension de projet urbain sur le long terme. Le système français emploie le terme « urbanisme » pour désigner le développement d’une stratégie urbaine et le travail de conception urbaine. Or, ces deux aspects sont clairement séparés dans le système anglo-saxon, avec d’un côté l’Urban planning (la dimension stratégique) et de l’autre l’Urban design (la dimension de conception). Je suis donc partie étudier à la Bartlett School of Planning, avec la volonté d’intégrer à mon parcours d’Urban planning, celui d’Urban design comme un moyen d’acquérir des réflexes de conception, qui sont d’autant plus pertinents que fondamentalement liés à l’analyse des espaces urbains et qui participent à leurs changements. Enfin, cet échange représentait une véritable opportunité de vivre dans une ville étrangère, qui plus est Londres, et de découvrir de nouveaux espaces.

Quelles sont vos impressions sur l’école UCL ? 

L.C. : Mon évolution du point de vue académique y a été très significative. Grâce à un contexte très fertile propre à la UCL, j’ai pu développer mes connaissances et compétences. J’ai étudié les sciences sociales liées à l’urbanisme et cela m’a permis d’approfondir des sujets de sociologie et d’avoir un regard plus objectif sur les nouvelles modalités de fabrique de la ville. J’ai trouvé les cours très intéressants, avec de bonnes opportunités de réflexion critique et de mise en cause des planning systems des différents pays et en particulier de ceux du Royaume-Uni. 

A.C. : La Bartlett School of Planning se prévaut d’une expertise en sciences sociales plurielle et d’une reconnaissance internationale importante, par l’ouverture de ses programmes aux étudiants internationaux. Elle a des approches d’autant plus variées que les différents programmes qu’elle propose révèlent la pluralité de la pratique urbaine. Même si la charge de travail était importante, j’ai énormément appris au travers des enseignements prodigués à la UCL. Nous avons, en particulier, été confronté à la méthode comparative des systèmes de planification et nous avons découvert des auteurs classiques dans la tradition anglo-saxonne.

Que pensez-vous de ce semestre en échange ? 

L.C. : Cette expérience représente une pièce très importante de ma formation comme urbaniste. Je sens que mes capacités ont été renforcées et qu’elles doivent maintenant être mises à l’épreuve et canalisées au travers d’une expérience professionnelle. Je suis sûre que ces mois en échange auront un apport essentiel dans ma future vie professionnelle.

A.C. : Ce fut une opportunité de pouvoir découvrir Londres en y habitant et en y vivant. J’ai également pu travailler en parallèle dans un restaurant dans l’Est londonien, découvrant encore d’autres aspects de la ville. Cet échange s’est révélé riche, intense et plein de découvertes et de rencontres. 

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