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Villes et numérique

L’École Urbaine de Science Po est partenaire, aux côtés de l’INIA et de l’entreprise Cozy Cloud, du projet « self data » porté par la métropole de Lyon. Ce projet est lauréat du programme national « Territoires Intelligents et Durables » opéré par la Banque des Territoires. Celui-ci poursuit un double objectif : d’une part celui de contribuer au développement de nouveaux services numériques pour les habitants de la métropole de Lyon. Les premiers cas d’usage développés cherchent notamment à favoriser l’inclusion numérique et à contribuer à l’écologisation des comportements. D’autre part, celui de permettre aux individus de contrôler leurs données personnelles et de lutter contre les asymétries de pouvoir dans l’économie numérique. 

Le concept de « self data », tel que défini par la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING), désigne la production, l’exploitation et le partage de données personnelles par les individus, sous leur contrôle et à des fins qui leur sont propres. À Lyon, ce concept se traduit par la mise à disposition par la métropole d’un « coffre-fort numérique » où les usagers peuvent stocker leurs données et y opérer des services dans le respect de leur vie privée. Ce sont les individus eux-mêmes qui décident qui peut accéder à leurs données personnelles et pour quels objectifs. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de régulation de l’économie numérique soutenue par l’Union européenne à travers diverses réglementations comme le RGPD et le Data Governance Act.

L’École Urbaine accompagne le déploiement du projet en analysant ses conditions de mise en œuvre ainsi que ses impacts sur la gouvernance et les politiques urbaines dans la métropole de Lyon. Ces travaux s’inscrivent dans la continuité des recherches menées dans le cadre de la Chaire Ville et Numérique entre 2017 et 2023.

Manon Laugaa, chercheuse post-doctorale du projet

Manon Laugaa, récemment arrivée à Sciences Po, coordonne le projet de recherche. Membre à part entière de la communauté intellectuelle et académique de l'École urbaine de Sciences Po, elle mènera des activités combinant recherche et enseignement.

Docteure en science politique, elle a soutenu sa thèse à Sciences Po Bordeaux, intitulée « En orbite de la ville numérique. Sociologie politique des cabinets satellites dans l’action publique urbaine ». Elle y explore les effets des activités des cabinets de conseil sur les politiques numériques urbaines et sur le marché de la ville numérique, tout en explorant l’impact de l’hybridation public-privé sur le secteur du conseil et sur les pratiques des consultants.

Avant de rejoindre l’École urbaine, elle a été attachée temporaire d’enseignement et de recherche (ATER) à Sciences Po Bordeaux, où elle co-dirigeait le master Stratégies et Gouvernances Métropolitaines aux côtés de Gilles Pinson."

Deux projets collectifs

Le projet de recherche intègre également deux projets collectifs. 

Le premier est mené par six étudiants du master GETIC. Il propose une comparaison de différents projets européens visant à utiliser les données personnelles pour la transition écologique. 

Le second projet est réalisé par cinq étudiants du master STU et porte sur l’appropriation des dispositifs de self data par les usagers et ses effets sur l’administration lyonnaise. 

Chaire Villes & numériques 

Lancée en mars 2017 au sein de l’École urbaine, en partenariat avec le Centre d’études européennes et de politique comparée, la chaire “Villes et Numérique” est une chaire d'enseignement et de recherche sur les questions de la transformation des villes au regard de la révolution numérique. La chaire a été clôturée en décembre 2023.

Elle associe des entreprises et des organisations, les étudiants, les chercheurs et les partenaires de l'École urbaine.

Quatre mécènes se sont engagés de 2017 à 2020 : Cisco, La Poste, RTE et la Caisse des dépôts. La Poste, RTE et la Caisse des dépôts ont renouvelé en 2020 leur mécénat pour 3 ans.

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