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17.10.2024

« L'Executive Master Management des politiques publiques c'est apporter les compétences nécessaires pour agir dans un monde de plus en plus complexe »

L’Executive Master Management des politiques publiques accompagne les professionnels dans leur évolution de carrière et leur apporte outils et méthodes pour faire face à la complexification de leur environnement professionnel. Construite en partenariat avec l’Ecole des affaires publiques la formation ambitionne de développer la pensée critique et l’ « esprit de recherche » des participants. Les explications de Patrick Castel et de Clément Lacouette-Fougère, co-directeurs scientifiques de l’Executive Master.

Pourquoi les participants souhaitent-ils se former ? 

Clément Lacouette-Fougère : C’est souvent l’évolution de leur carrière qui incite les professionnels à nous rejoindre. Lorsque les participants s’inscrivent, beaucoup d’entre eux ont déjà entamé un tournant professionnel. Ils cherchent à conforter leurs savoirs et leurs compétences en affaires publiques et à mieux comprendre comment fonctionne l’action publique. Chaque parcours est singulier mais il peut s’agir par exemple de cadres du privé dont le poste est amené à évoluer vers les relations publiques et plus d’interactions avec des acteurs politiques et des organisations publiques. L’Executive Master va leur permettre de gagner en connaissances – et, par ricochet, en légitimité – en prévision de leur futur poste. Certains acteurs du secteur public s’inscrivent quant à eux afin de s’ouvrir à d’autres enjeux de politique publique que ceux qu’ils maîtrisent déjà. Ils peuvent aussi souhaiter remettre en perspective leur expertise sectorielle par rapport à des enjeux plus généraux d’économie politique ou de management public. 

Quel est le profil des participants de l’Executive Master Management des politiques publiques ?

Patrick Castel : Les profils sont extrêmement variés au sein même de la fonction publique : les participants sont issus des administrations centrales, des collectivités locales, des agences… Cette diversité ne peut que favoriser un partage d’expériences particulièrement positif au sein de la promotion. Les promotions peuvent ainsi compter en leur sein des responsables d’établissements médico-sociaux comme des banquiers d’affaires. Des élus (députés, maires…) viennent également suivre notre formation, ainsi que des représentants du monde associatif. Des profils techniques côtoient donc des personnalités engagées.

Clément Lacouette-Fougère : On trouve au sein des promotions une grande diversité de profils, les secteurs public et privé étant représentés dans des proportions équivalentes.

« Différentes questions clés sont alors abordées : le numérique, la santé, les politiques sociales, la transition écologique et le changement climatique, les politiques européennes ou encore les politiques territoriales. »

Clément Lacouette-Fougère

Co-directeur de la formation

La formation doit aussi accompagner les professionnels face aux mutations qui touchent leur secteur d’activité…

Patrick Castel : L’Executive Master a en effet pour objectif de doter les participants des outils intellectuels et méthodologiques nécessaires pour agir dans un monde de plus en plus complexe. Complexe au regard des différents niveaux d’intervention (international, national, territorial) mais aussi des multiples organisations qui interviennent sur les questions publiques et avec lesquelles ils doivent interagir. 

Clément Lacouette-Fougère : Les professionnels doivent faire face à plusieurs grandes transitions. Ils accompagnent tout d’abord la mutation numérique qui touche tous les groupes ou administrations. Les organisations doivent également s’adapter face à l’urgence écologique. Elle les questionne : comment articuler les politiques publiques ou les stratégies privées à un tel enjeu ? La transition sociale et sanitaire est un autre point d’attention, avec de nombreuses implications sur les problématiques d’autonomie, de dépendance et de vieillissement de la population. Enfin, les professionnels doivent aborder les questions des transitions démocratiques (confiance des citoyens dans les institutions publiques, rôle des élus…). Autant de défis pour lesquels il faut chausser des lunettes de sciences sociales et s’« outiller » n’est pas superflu. C’est ce que nous leur proposons au sein de notre formation.

Quels sont les grands axes structurants de la formation ?

Patrick Castel. Nous proposons une approche pluridisciplinaire avec, au début de la formation, une entrée par compétences autour de trois grands blocs : la sociologie des organisations et du changement, la sociologie de l’action publique (politique publique et transformation de l’état) et enfin l’évaluation des politiques publiques. La question des finances publiques et de l’économie publique est également abordée. Ces enseignements sont portés tout à la fois par des chercheurs en sciences sociales à la pointe des débats scientifiques, capables d’apporter un regard critique, mais aussi par des praticiens qui offrent aux participants un regard plus opérationnel.

Clément Lacouette-Fougère. Nous proposons dans un second temps une approche plus thématique. Différentes questions clés sont alors abordées : le numérique, la santé, les politiques sociales, la transition écologique et le changement climatique, les politiques européennes ou encore les politiques territoriales.

« L’Executive Master a en effet pour objectif de doter les participants des outils intellectuels et méthodologiques nécessaires pour agir dans un monde de plus en plus complexe. »

Patrick Castel

Co-directeur de la formation

Quels sont les formats pédagogiques privilégiés au sein de l’Executive Master ?

Clément Lacouette-Fougère. La diversité des formats retenus fait la richesse de cette formation : elle marie les approches théoriques (enseignements de la sociologie, de l’économie et de la gestion) et des mises en pratique. Nous proposons ainsi des études de cas très concrètes sur la sociologie des organisations et la prise de décision ou encore des masterclass où interviennent des grands témoins (dirigeants, chercheurs, anciens ministres…) qui apportent leur expertise. Nous organisons également des visites (Conseil d’Etat, Commission européenne…) et une learning expedition à l’étranger à l’issue de laquelle une note critique doit être rédigée – développer une pensée critique fait partie des leitmotivs de la formation.

Autre élément structurant de la formation : chaque participant doit rédiger un mémoire de recherche…

Clément Lacouette-Fougère. C’est un temps très important, qui va leur demander plus d’un an de travail. Les participants doivent « construire » l’objet de leur recherche, définir avec précision ce qu’ils veulent éclairer, effectuer le travail de collecte d’informations, puis rédiger le mémoire.

Patrick Castel. C’est un travail qui doit leur permettre de mobiliser les outils intellectuels et les savoir-faire méthodologiques qui leur ont été transmis durant la formation. Mais au-delà, c’est aussi, pour eux, l’occasion de développer un « esprit de recherche ». Pour les accompagner en ce sens, un dispositif de tutorat a été mis en place. Des professionnels de la recherche et de l’administration sont à leurs côtés tout au long de la réalisation de ce mémoire. Ces tuteurs leur permettront de maîtriser au mieux les différentes facettes d’une démarche de recherche (comprendre comment « designer » un sujet, analyser les données collectées…). Pour certains participants, ce mémoire de recherche est un moyen de faire le lien direct avec leur monde professionnel ou leur projet de carrière : ils choisissent une problématique qu’ils pourront développer après la formation.

Pour en savoir plus :