Accueil>Il était une data : 96% des DRH considèrent que le rôle du manager dans le modèle d'entreprise post-crise sera de donner du sens*."
26.01.2021
Il était une data : 96% des DRH considèrent que le rôle du manager dans le modèle d'entreprise post-crise sera de donner du sens*."
Se sentir utile au travail, trouver du sens dans ses missions, avoir un impact positif sur son environnement… Les salariés n’éprouvent plus uniquement le besoin de réussir mais de se réaliser professionnellement. La crise du Coronavirus a contribué à redéfinir les priorités des collaborateurs pour être davantage en phase avec leurs aspirations personnelles. Un désir entendu par les DRH puisque 96 % d’entre eux attendent des managers qu’ils donnent du sens aux missions des salariés (contre 60 % en 2019 !). Mais comment conjuguer quête de sens et qualité de vie au travail ?
La quête de sens : un constat transgénérationnel
Bullshit job, burn, bore, puis brown-out pour caractériser la perte de sens au travail et le désengagement de ses fonctions… Les maux de l’entreprise ne manquent pas. On ne compte d’ailleurs plus les récits de reconversion professionnelle, les déclics qui poussent de jeunes ou moins jeunes diplômés à s'aventurer en terres inconnues. Bref, la quête de sens est le nouveau leitmotiv du travailleur et cette notion n’est pas seulement un marqueur fort issu de la génération Millenials. Dans une étude Ifop parue en janvier 2020, 45 %** des salariés estiment qu’il faudrait davantage les impliquer pour débattre sur le sens de leur activité. Autre étude, même son de cloche : l’Apec affirme que 51*** % des cadres jugent “très important” d’exercer un métier qui a du sens. Et pour couronner le tout, 82 % des sondés pensent que l’entreprise est responsable du bonheur de ses salariés. En résumé, le salarié attend de son entreprise qu’elle lui confie des missions dont les effets sont évaluables avec des résultats tangibles, des échanges horizontaux avec un relationnel très développé dans la collaboration ET une ambiance de travail bienveillante et épanouissante. Les collaborateurs attendent-ils trop de l'entreprise ? Quelle place accorder au bonheur au travail et est-ce le rôle des managers de veiller à l’épanouissement de chacun ?
La quête de sens versus la qualité de vie au travail ?
Dans les années 2000 chez Google, puis à partir de 2015 en France, les CHO (Chief Happiness Officer) ont fait leur apparition. Pour le mieux ? Souvent tournés en dérision, les missions du Happiness Manager ne sont pourtant pas si dénuées de sens, particulièrement dans une période où le lien social est contrarié. S’il lui appartient d’améliorer la qualité de vie au travail et d’endosser le rôle de médiateur entre les salariés et le top management, assurer le bon sens des objectifs et des missions donnés aux collaborateurs relève davantage des décideurs RH et des managers directs. Le bien-être a toute sa place dans les conditions de travail mais la quête de sens se situe dans les fonctions, les objectifs et les missions confiés au collaborateur. Le premier indicateur motive quand le deuxième implique. Les intitulés de poste lunaires et les missions hors-sol ne font plus recette, les baby-foot au milieu de l’open-space non plus. Enfin si, une fois que les managers et les DRH mettent les aspirations de leurs collaborateurs en tête des priorités de l’entreprise, le travail peut devenir un terrain de jeu et même une source d’épanouissement, lui-même vecteur d’engagement et de productivité.
Le manager, un équilibre entre bienveillance et performance
Flexibilité, valorisation, implication, utilité, bien-être… Cette quête de sens se joue sur plusieurs tableaux. Si les marques employeurs sortent leurs plus beaux atouts pour remporter l’adhésion des candidats, une fois en poste, c’est le manageur qui se retrouve en première ligne pour assurer la promesse des RH et satisfaire les attentes du collaborateur. 73 % des salariés souhaitent avoir en face d’eux un manager respectueux et 68 % un manager à l’écoute*. L’intelligence émotionnelle et la bienveillance sont donc particulièrement sollicitées par les équipes. En 2020, plus que jamais, il s’applique à capter l’humeur de chacun et l’état d’esprit de ses équipes pour maintenir la confiance et la cohésion. Cependant, il doit également répondre aux objectifs de performance et mener à bien des projets ambitieux qui nécessitent la mobilisation de chacun. Tiraillés entre compétences, performances, leadership et exploitation de leurs soft skills, ces meneurs d’équipes apparaissent comme la pierre angulaire de la réussite de l’entreprise et de l’épanouissement de ses salariés.
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Sources :
* le futur du travail vu par les DRH, Étude BCG x ANDRH, Juin 2020.
45 % ** : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2020/01/117022-pr%C3%A9sentation-pour-publication.pdf