Les clés du leadership

Lundi 7 décembre dernier, l’amphi Boutmy a accueilli la 3ème cérémonie du Prix du leadership, organisée cette année par Le Cercle du Leadership, Sciences Po Executive Education et Le Figaro Economie. « Sciences Po Executive Education est partenaire de ce prix, car sa vocation est de former les leaders et futurs leaders et ainsi de développer les valeurs et les compétences du leadership. » explique Nicolas Péjout, directeur de Sciences Po Executive Education.

Depuis trois ans, ce prix récompense deux personnalités du monde de l’entreprise qui ont contribué à une initiative ou à une innovation majeures en matière de leadership par deux prix : le « Prix du Leadership » et le « Prix Espoir du Leadership ». 2 femmes ont été mises à l’honneur cette année : Angélique Gérard, directrice de la relation abonnés du groupe Iliad a remporté le Prix Espoir du leadership ; Véronique Morali, présidente du directoire de Webedia a remporté le Prix du leadership. 

Leur vision du leadership ? Pour Véronique Morali, leadership rime avec agilité : « La nécessité d’être agile est une constante dans le leadership. Il faut expliquer en permanence aux équipes les virages, les évolutions, la migration des compétences. C’est d’autant plus nécessaire que nous avons réalisé beaucoup d’acquisitions ces deux dernières années. »
Développant un management de proximité, Angélique Gérard fait attention à ne pas s’éloigner de ses collaborateurs. Pour elle, le leadership c’est aussi « […] un apprentissage continu. Cela me convient car j’ai envie d’apprendre. » 

Et demain ? 

Le Prix du leadership fait une « photo » de ce qu’est un bon leader aujourd’hui. Cette photo sera-t-elle toujours d’actualité demain ? Pas d’après Nicolas Péjout : « Sans avancer trop de certitudes dans un monde incertain, il est vraisemblable que certaines des dimensions du leader actuel se renforceront. La transformation digitale va forcément impacter la façon dont le leadership se pense et s’exerce. Les leaders seront par ailleurs amenés à gérer un nombre croissant de conflits, de crises, de situations tendues. Les dirigeants devront aussi composer avec une diversité d’acteurs car le monde s’ouvre toujours davantage : une diversité très forte des modes d’apprentissage favorisera l’apparition de nouveaux profils dans les entreprises et administrations. Enfin, pour s’adapter à ces tendances, le leader de demain devra toujours plus se former tout au long de sa carrière pour ralentir le rythme d’obsolescence de ses compétences. »