Accueil>Portrait d’Alumni : Aline Modassié - l’engagement et le sens du devoir au service de l’Afrique

22.09.2016

Portrait d’Alumni : Aline Modassié - l’engagement et le sens du devoir au service de l’Afrique

À 38 ans et 14 années d'expérience , dont 13 auprès du FEICOM (le Fonds Spécial d'Equipement et d'Intervention Intercommunale qui finance le développement local au Cameroun) Aline Modassié, originaire du Cameroun a retrouvé, grâce au programme LeAD Campus - Leaders pour l’Afrique de demain, la conviction qu’il était possible de développer des projets entrepreneuriaux profitables et utiles pour son pays. Cette diplômée de l’Université de Montréal et de l’Université catholique d’Afrique centrale et actuelle chargée du management des risques veut désormais apporter sa vision pour contourner durablement les déficits d’infrastructures au Cameroun.

Une femme d'engagement et d'éthique

La volonté de créer des modèles économiques inclusifs et bénéfiques pour les populations est la constante qui résume le parcours et l’ambition d’Aline Modassié. Sélectionnée par son entreprise (FEICOM) pour intégrer la première promotion de LeAD Campus, elle y voit dès le départ une opportunité à saisir. Dès l’entame du programme, son projet d’électrification de villages camerounais à partir d’énergies renouvelables séduit les intervenants. Six mois plus tard, elle a entre les mains un business plan prêt à être présenté à de potentiels investisseurs. Alors que 47% de la population camerounaise reste sans accès à l’électricité, sa participation au programme LeAD Campus apparaît comme un moyen de développer des solutions d’électrification à destination des villages. « L’urgence n’attend plus. Les énergies renouvelables sont une alternative. Tout au long du programme, les enseignements, le système de mentorat et le réseau créé m’ont permis de monter le plan de développement et d’imaginer les scenarii qui rendent le projet rentable sur un plan économique, environnemental, et surtout social ».

Croire en ses capacités, en son projet et rencontrer les bons interlocuteurs

Elle ne conçoit plus de projets sans qu’ils soient autant profitables aux populations qu’à ceux qui les initient. Elle explique : «  Il faut cesser de croire que réussite dans le secteur privé ne peut rimer avec lutte contre la pauvreté. Les projets doivent désormais être conçus, voulus et mis en oeuvre comme inclusifs et à destination des premiers nécessiteux : la population » . Au cours des six mois de formation, certains modules l’ont particulièrement marqués : « Que ce soit à Capetown, Dakar ou Paris, ces sessions ont été complémentaires. L’objectif était de nous faire saisir les enjeux sociaux et environnementaux attachés à nos activités ».  Ambitieuse et impatiente, elle souhaiterait développer au plus tôt ce projet d’électrification une fois la finalisation de la levée de fonds. Confiante, elle reconnaît que LeAD Campus lui a permis d’y croire à nouveau : « C’est un programme qui nous donne des clés concrètes pour trouver des financements grâce à des rencontres d’affaires avec des investisseurs, des personnalités politiques. Tout cela permet de se créer un réseau et de prendre confiance en soi. La suite c’est de se lancer, tout simplement ! ».
Les personnes qu’elle rencontre au gré des trois modules lui donnent la confiance et les contacts qu’elle recherche : « Je finalise le programme avec un projet que je peux défendre devant de potentiels investisseurs. Et les cadres de l’AFD et de Proparco nous ont donné les contacts que je recherchais ». 

Leadership et le sens éthique dans les affaires

Au contact de ceux qu’elle qualifie de « leaders économiques qui comptent » à l’instar d’Aminata Touré (ndlr : Ancienne première ministre du Sénégal), Lionel Zinsou (ndlr: Ancien Premier ministre du Bénin et Président d’Africafrance), Stanislas Zézé (Président de la première société de notation ivoirienne), elle dit avoir réalisé qu’il était possible et nécessaire de chercher à impacter son environnement. Elle se souvient avec nostalgie des six mois du programme LeAD Campus. Au Cap, le module « My Leadership » est une expérience qu’elle vit comme bouleversante : « On va à la rencontre de soi et on prend conscience que l’engagement est la variable décisive dans le développement économique du continent. Mandela est un modèle, un homme qui n’a pas hésité à sacrifier sa vie pour la cause de son peuple et pour une idée, ça donne à réfléchir ». À Dakar, « My Business » lui apprend à monter un plan d’affaires, définir une stratégie d’entreprise, et surtout développer une approche business positionnée en fonction de l’environnement concurrentiel. À Paris, le module « My Society » veut dépasser la simple recherche de rentabilité financière et entre au contact de concepts comme l’économie circulaire ou l’économie collaborative. « Ce sont des notions que je pensais connaître, mais de rencontrer des acteurs, des spécialistes, des professionnels, encore une fois c’est une réalité qui vient s’offrir à nous ».

LeAD Campus reste pour elle l’expérience clé de sa carrière. Elle interpelle même les leaders politiques  africains sur l’intérêt de cette formation : « L’avenir du continent africain réside dans l’entrepreneuriat  et l’intrapreunariat responsable. LeAD Campus intègre l’humain dans les méthodes pour développer nos activités, nos filières, nos économies et in fine, nos pays. Ce programme permet d’entrer dans un état d’esprit qui permettra de tirer vers le haut la société. » 

« Grâce à ce programme de haut niveau, je me sens en mesure de contribuer au développement économique de mon pays. Plus engagée et mieux connectée j’ai la conviction que des projets responsables sont possibles. »

Aline Modassié

Promotion 2016

Abonnez-vous à notre newsletters