Portrait d’Alumni : Khaled Igué – Les clés du développement du continent africain

Après un parcours universitaire particulièrement étoffé, Khaled Igué a trouvé à Sciences Po Executive Education la formation qui complétait parfaitement ses compétences pour atteindre le but qu’il se fixe : s’investir pour le développement de l’Afrique.

Trajectoire internationale

Né au Bénin, Khaled Igué y grandit et fait ses études à Cotonou jusqu’à l’âge de 18 ans. Il part ensuite étudier l’anglais au Ghana, s’installe à Paris le temps d’enchaîner une classe préparatoire et une école d’ingénieur – l’INSA, institut national des Sciences Appliquées – et s’envole pour une dernière année à Chicago, au sein de l’Illinois Institute of Technology. 
Il obtient son diplôme en 2009, et rejoint Areva où il travaille sur des projets énergétiques et des partenariats stratégiques. Il continue à enrichir sa formation universitaire. Il est bientôt diplômé en sciences économiques de l’université de Paris I, titulaire d’un MBA en Management de la Sorbonne Graduate Business School.
En parallèle, il décide de concrétiser son envie de s’investir pour l’Afrique et fonde en 2012 le Think Tank Club 2030 Afrique. Ambition : mettre les compétences de ses experts, leur savoir et leur énergie au service des organes de gouvernance africains afin de les accompagner dans le processus d’émergence qui mènera à un développement économique et social harmonieux du continent à horizon 2030.

Décloisonner public et privé

En 2013, il participe à la réalisation d’un projet minier au Niger pour Areva. Un projet qui l’amène à travailler en étroite collaboration avec les institutions nigériennes. Dans le cadre des initiatives qu’il déploie avec son Think Tank, il échange également quotidiennement avec des acteurs publics. Il cherche alors à développer sa connaissance du fonctionnement des politiques publiques. « Je viens du monde des projets, de la stratégie d’entreprise. Il me manquait les clés pour mieux agir en collaboration avec des acteurs institutionnels et j’avais besoin de prendre de la hauteur sur ces problématiques. »
Lorsqu’il découvre le programme de l’Executive Master Politiques et Management du Développement – Potentiel Afrique, il a le sentiment que la formation a été conçue pour lui. Il se lance en 2013.
« Au-delà du contenu de cette formation, qui répondait idéalement à mes attentes, j’ai apprécié la richesse des outils mis à disposition des élèves par Sciences Po, la qualité des intervenants, mais aussi la confrontation avec les professionnels qui ont une expérience concrète du développement du continent africain : conseillers gouvernementaux, hauts-cadres de mairies en Afrique, cadres d’entreprise travaillant avec l’Afrique… La formation permet de décloisonner les univers et de remettre en perspective les enjeux : en Afrique, les projets mêlent très souvent acteurs publics et privés. On ne peut penser de manière dichotomique ; les deux univers sont étroitement liés. » 

Investissement renforcé dans le développement du continent africain

L’investissement pour le développement du continent africain irrigue tout le parcours de Khaled Igué. Il choisit de rédiger son mémoire sur le renforcement des capacités énergétiques du Bénin, en particulier en tirant profit du potentiel des énergies renouvelables. Un mémoire qui se concrétise peu après par un projet de production d’énergie par biomasse, exploitant les tiges de coton.
Tout juste diplômé de Sciences Po, Khaled Igué rejoint le cabinet de conseil Eurogroup Consulting, avant d’intégrer OCP Africa, entreprise africaine dédiée à la transformation agricole sur le continent. Il est chargé des partenariats avec les gouvernements africains pour la transformation du secteur agricole, « un secteur central sur le continent ».

« L’Executive Master a joué un rôle-clé, tant dans ma trajectoire professionnelle que personnelle. Il m’a permis de renforcer mon investissement pour le développement du continent africain, de mieux connaître les leviers à actionner… Les nombreuses rencontres que j’ai faites lors de cette formation ont aussi été essentielles : j’ai renforcé mon expertise grâce aux échanges que j’ai pu avoir avec de nombreux acteurs du développement, et j’ai gardé des liens forts avec le réseau des Alumni. »
Pour finir, il invite tous les cadres qui travaillent en Afrique ou en lien avec le contient à élargir leurs compétences : « il faut vous former, afin d’accroître votre expertise dans le privé pour ceux qui travaillent dans le public, dans le public pour ceux qui travaillent dans le privé. Car la transformation de l’Afrique passera par les partenariats entre les deux secteurs ! »