Accueil>Portrait d'Alumni : Rebondir vers l’entreprenariat
25.05.2016
Portrait d'Alumni : Rebondir vers l’entreprenariat
En 2014, alors qu’il est Responsable du contrôle de gestion chez SPIE, Damien Delacourt décide de suivre l’Executive Master Finance d'entreprise et de marché – The emerging CFO. Objectif : développer ses connaissances pour mieux comprendre l’écosystème financier dans lequel évolue l’entreprise.
Tout juste diplômé en 2016, il se donne une nouvelle trajectoire professionnelle et se dirige vers l’entreprenariat : il prend la présidence d’une société de conseil en acquisition et cession d’entreprise, Advalys.
Avancer
Après une Maîtrise d'administration économique et sociale, Droit & finances à l’université de Strasbourg, Damien Delacourt occupe pendant plus de 20 ans des postes dans l’administration et la finance d’entreprise. Alors qu’il est Responsable du contrôle de gestion chez SPIE, il éprouve le besoin de reprendre des études. Professionnellement, il a le sentiment de moins évoluer. Plutôt généraliste de la finance d’entreprise, il a envie de mieux comprendre les enjeux de son Groupe, de plus en plus financiarisé.
Mais sa décision de se former n’obéit pas à une nécessité immédiate : « Au cours de ma carrière, j’ai suivi des formations courtes sur des sujets techniques, j’ai développé des savoir-faire, des savoir-être, mais peu de savoir au sens propre du terme. En suivant un cursus complet, je m’inscrivais plus dans une logique d’accomplissement personnel. »
Il échange longuement avec ses managers et les équipes des Ressources Humaines pour consolider son choix et aborder sa formation sereinement. Après une réflexion murie, il opte pour l’Executive Master Finance d'entreprise et de marché – The emerging CFO de Sciences Po : d’un point de vue pratique, le rythme de 2 à 3 jours de cours par mois lui convient bien. Il sait également que Sciences Po lui donnera accès à un réseau professionnel puissant.
Mais c’est l’expertise de l’institution dans le domaine des sciences sociales qui le décide : « J’avais envie de prendre de la hauteur. Les sciences sociales, qui font partie de l’ADN de Sciences Po, apportent à l’enseignement un regard sur le monde différencié par rapport aux autres écoles. »
Accélérer
En 2014, il commence sa formation. Les enseignements et les différentes approches le passionnent. Il prend conscience que la finance de marché est complémentaire à la finance d’entreprise, et qu’elle apporte un éclairage très fin sur les enjeux auxquels les organisations peuvent être confrontées.
Il développe ses connaissances, mais aussi ses façons d’agir : « 2 ans, c’est long pour son environnement professionnel et personnel. Il faut savoir s’organiser pour ne pas s’essouffler sur la durée. La formation a même fait évoluer ma façon d’exercer le management : j’ai mieux fixé les priorités, j’ai aussi délégué de façon plus systématique. Je me suis contraint à bien cloisonner les moments, à bien distinguer les temps professionnels, personnels, et le temps de la formation. »
À mesure qu’il avance dans le cursus, qu’il se plonge dans les lectures et les devoirs, il se sent de plus en plus à l’aise sur les sujets. « Le vrai juge de paix de la formation, c’est le mémoire. C’est un travail de fond, au long court et les attentes de Sciences Po sont très élevées ». Il choisit de travailler sur les effets d’une modification rapide et profonde des actifs d’une entreprise industrielle, « un sujet qui entrait en résonnance avec mon parcours et me permettait de confronter vision des marchés financiers et vision de l’entreprise ». Challengé par son tuteur, il mène un travail très abouti et couronné de succès : il obtient les félicitations du jury.
Prendre un virage
La formation lui donne l’audace de donner une nouvelle inflexion à sa carrière. Pendant son cursus, il prend conscience qu’il souhaite poursuivre sa vie professionnelle sur une autre voie. Désormais plus confiant, il souhaite s’aventurer sur des terrains moins connus. « Pendant 2 ans, j’ai pris du recul, j’ai découvert de nouveaux enjeux. Cette expérience m’a incité à quitter ma zone de confort pour aller relever de nouveaux défis. »
Il a également tissé des liens forts avec les membres de sa promotion, issus d’horizons variés, de la banque aux entreprises industrielles. Autant de contacts auprès desquels il trouve un appui très naturel au moment de sa prise de fonction à la tête d’Advalys.
« J’ai vécu une belle aventure. Elle m’a donné l’envie et l’énergie de remettre en perspective mes acquis pour poursuivre ma trajectoire professionnelle dans un environnement plus incertain, mais aussi plus stimulant. »
Damien Delacourt
PDG, Advalys