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13.08.2015
Une année de césure en Inde : Simona, étudiante à l’École de droit
Simona Kalikova est une étudiante du Master en Droit économique de l’École de droit de Sciences Po. Après sa première année, elle a décidé de prendre une année de césure en Inde avant de poursuivre son master. Engagée dans la défense des droits humains, et en particulier des droits des femmes, Simona nous raconte son expérience indienne.
“J’ai décidé de prendre une année de césure après la fin de ma première année de master à l’École de droit pour poursuivre ce qui est à la fois une passion et une vocation : les droits humains en général et le droit des femmes en particulier. Pour mieux comprendre et lutter contre la discrimination et la violence contre les femmes, je voulais travailler dans un pays où renforcer les droits des femmes représente un défi essentiel. J’ai donc choisi l’Inde comme destination : la plus grande démocratie du monde, où la violence envers les femmes représente malheureusement une réalité quotidienne.”
“Changer le regard de la société indienne sur les femmes”
“Je voulais contribuer à faire changer le regard que la société indienne porte sur les femmes, à la fois à travers mon engagement et à travers mes recherches. C’est pourquoi j’ai rejoint le “Center for Women and the Law” de l’École nationale de droit de l’Université de l’Inde, à Bangalore (une institution partenaire de l’École de droit de Sciences Po).
En parallèle, je participais à une campagne de sensibilisation régionale pour la prévention des violences sexuelles sur les enfants : dans ce cadre, j’ai été amenée à donner des cours d’éducation sexuelle dans des écoles locales.
Un peu plus tard, j’ai travaillé et vécu dans des zones rurales de l’état du Rajasthan, où j’ai pris part à une campagne de sensibilisation sur le droit à l’information et le droit à l’écoute organisée par une association locale appelée Mazdoor Kisan Shakti Sangathan. Cette opportunité de passer plus d’un mois dans différents villages du Rajasthan m’a réellement ouvert les yeux et permis de mieux comprendre les dynamiques explicites et implicites autour du genre, ainsi que la discrimination et la violence liées aux castes et aux classes sociales.”
La césure, une année-clé pour réfléchir à son avenir
“Je voulais aller plus loin dans la lutte pour l’amélioration de la situation des femmes en Inde. Je me suis donc engagée au sein du bureau d’ONU Femmes en Inde, où j’ai effectué un stage au Gender Responsive Budgeting Unit. Travailler pour ONU Femmes me permet non seulement de mieux comprendre les différentes initiatives politiques pour renforcer l’égalité des genres dans la région, mais aussi de développer mes connaissances juridiques, mes compétences acquises à l’École de droit, et mon expérience professionnelle.”
“Mon année de césure a été une merveilleuse opportunité, non seulement pour comprendre les différentes réalités de la condition des femmes en Inde et participer aux efforts locaux et internationaux pour l’améliorer, mais aussi pour mettre en oeuvre mes compétences et mes connaissances acquises en première année à l’école de Droit. C’est aussi une opportunité unique pour prendre la distance nécessaire et réfléchir de manière plus clairvoyante à mon avenir, à la fois personnel et professionnel”.
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