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17.08.2015
Vive l'Europe à vélo !
Cet été, un groupe de six étudiants du campus de Dijon du Collège universitaire de Sciences Po a pour projet de rejoindre Budapest à vélo. Un défi motivé par leur passion commune pour l'idée européenne, et l'envie de montrer que l'Europe existe au-delà du projet politique. Entretien avec l'équipe de "Bicycl'est".
En quelques mots, pouvez-vous résumer votre projet ?
Bicycl'est : Le point de départ de notre projet c’est notre intérêt pour l’Europe. Comme celle-ci est souvent décriée en ce moment, nous avons décidé de monter un reportage sur le thème « L’Europe : unité dans la diversité ? ». Le but c’est de montrer que l’Europe et plus précisément l’Union Européenne (UE) ne sont pas seulement un projet politique. Ce qui fait la beauté de l’UE c’est aussi sa diversité culturelle. C'est ce qye nous voulons montrer en partant de Dijon jusqu’à Budapest à vélo. Nous avons choisi le vélo parce que c’est un moyen de déplacement écologique. Et parce qu’il y a dans le vélo l’idée de «slow motion» : nous allons prendre le temps de découvrir les endroits que nous traverserons. Enfin, c’est aussi un défi que nous nous lançons !
Comment vous-êtes vous rencontrés ? Comment est né le projet ?
Bicycl'est : Nous nous sommes rencontrés à Sciences Po, sur notre campus dijonnais. Ce sont d’abord Léa, Sophie, Valentin et Amaëlle qui ont fait naître le projet, en discutant un soir d’une simple envie de faire un voyage à vélo. Petit à petit l’idée a mûri dans leur tête et ils ont choisi de créer un projet collectif. Puis en en parlant un peu autour d’eux, certaines personnes ont eu envie de se greffer au projet, et c’est de cette manière que nous sommes arrivés à créer une équipe de 10 personnes pour organiser notre voyage, dont 6 partent à vélo.
Pourquoi avoir choisi ce parcours ?
Bicycl'est : Nous avons choisi de partir de Dijon car c’est notre campus, et d’arriver à Budapest parce que le trajet Dijon/Budapest nous fait longer le Danube (Eurovélo 6) et ainsi traverser 4 pays de l’Europe centrale et orientale (Allemagne, Autriche, Slovaquie, Hongrie). C’est un clin d’œil à notre campus. Ce parcours nous permet aussi de rencontrer la diversité culturelle présente au sein de l’Europe.
Avez-vous des objectifs à réaliser durant ce voyage ?
Bicycl'est : Nous nous sommes organisés de manières à avoir du temps libre l’après-midi et un jour de repos par semaine. De cette façon nous pourrons visiter les endroits dans lesquels nous allons passer, interviewer les habitants pour savoir ce qu’ils pensent de l’Europe, et plus particulièrement les jeunes. Notre premier objectif - après celui de réussir à atteindre Budapest bien sûr - c’est de monter un reportage sur l’Europe pour pouvoir le présenter dans les collèges et lycées.
Y-a-t-il un message derrière ce projet ?
Bicycl'est : Je crois que nous voulons avant tout « redorer le blason » de l’Union Européenne, comme le disait Michel Rocard, « l’Europe c’est comme le vélo quand on arrête de pédaler ça tombe ». Nous voulons surtout éveiller un sentiment européen chez les plus jeunes et montrer que l’Union Européenne n’est pas seulement politique, mais aussi culturelle. Nous sommes unis dans la diversité et nous devons le rester !
Racontez-nous votre parcours académique à Sciences Po ? Que pouvez-vous dire aujourd’hui de ce que vous apporte le Collège universitaire ? et la vie sur le campus en particulier ?
Camille Goutaland : Pour ma part, j’ai choisi Sciences Po parce que je veux devenir reporter (de guerre), je voulais apprendre à « penser par moi-même » et à décrypter tout ce qui m’entoure. J’ai choisi le campus de Dijon surtout pour le projet européen. L’Histoire de l’Europe est forgée par les conflits, et la réconciliation, ça me semblait intéressant de pouvoir étudier ce processus pour devenir journaliste reporter. Aujourd’hui le Collège universitaire m’apporte avant tout une expérience de la diversité culturelle, sur une promotion de 80 étudiants 36 nationalités sont présentes ! J’aime évoluer dans ce milieu, côtoyer tous les jours des cultures différentes est une expérience très enrichissante, et cela crée une ambiance bien particulière.
Inès Roy-Lewanowicz : Sciences Po me donne l’opportunité de suivre des cours qui me permettront d’acquérir les connaissances, des méthodes de raisonnement et d’analyse qui me seront utiles pour devenir journaliste. Le campus de Dijon, tourné vers l’Europe et les pays de l’Est me permet d’approfondir mes connaissances sur ce continent dont l’organisation politique et économique est unique au monde et dont l’histoire rend les choses encore plus compliquées et fascinantes. De plus, la vie sur le campus me permet de côtoyer des personnes avec lesquelles je peux échanger sur de nombreux sujets. On se développe ensemble, et pas uniquement d’un point de vue purement intellectuel, mais aussi autour de différentes activités culturelles ou sportives.
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