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13.06.2024

Célia Aujard-Catot, promotion 2019

 

POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE VOTRE PARCOURS ACADÉMIQUE ? COMMENT EST NÉ VOTRE INTÉRÊT POUR L’HISTOIRE ?

Mon parcours académique a été bercé par les sciences humaines et l’art. Après un baccalauréat littéraire avec une spécialité en théâtre et une option facultative en arts plastiques, j’ai effectué deux années de classes préparatoires aux grandes écoles littéraires à la Prépa du Lycée Carnot de Cannes, en option Histoire et théories des arts (l’histoire faisait déjà partie de mes matières scolaires de prédilection, tant lorsque cela concernait les sociétés humaines, que lorsque cela concernait les œuvres d’art, les artistes et les courants artistiques). J’ai effectué une troisième année de classe préparatoire en changeant de lycée, pour intégrer la classe préparatoire A/L du Lycée du Parc de Lyon, toujours en option Histoire et théories des arts. C’est au sein de cette classe que j’ai pu suivre des cours de préparation pour intégrer Sciences Po et que j’ai pu préparer mon dossier pour candidater à l’École de la recherche en Histoire plus particulièrement.

L’histoire m’intéresse depuis le début de ma scolarité ; j’ai toujours aimé apprendre à connaître les événements passés et l’explication de ces derniers. J’ai eu des professeurs passionnants, qui ont développé ce goût pour les sciences humaines et l’art. C’est toutefois vraiment au cours des classes préparatoires que j’ai décidé de poursuivre dans un cursus d’histoire. Différentes lectures – qu’elles soient personnelles ou académiques – m’ont poussées à prendre conscience de mon attrait pour cette matière. Je suis également issue d’une famille qui a le goût pour la connaissance et les musées, aussi ai-je foulé le sol de ces lieux de savoir depuis l’enfance ; j’avais envie de me plonger dans les défis de la théorie et de la recherche en histoire.

 

« Intégrer l'École de la recherche de Sciences Po m’a profondément marquée et épanouie. »

Célia Aujard-Catot, promotion 2019

Chargée de mission rénovation des diplômes au MASA

QUE VOUS ONT APPORTÉ VOS ANNÉES D’ÉTUDES À L’ÉCOLE DE LA RECHERCHE ? QUELS SOUVENIRS GARDEZ-VOUS DE VOTRE ÉCOLE, DE VOTRE PROMOTION, DE VOS ENSEIGNANT·E·S ?

Mes années d’études à l’École de la recherche m’ont beaucoup apporté car j’ai pu ouvrir le champ des possibles et faire diverses rencontres - tant relationnelles qu’institutionnelles et intellectuelles. Je me suis épanouie dans l’ouverture des champs de réflexion. J’ai beaucoup aimé le fait de choisir des séminaires sur différents sujets, avec des professeurs à la pointe et experts dans leur domaine, qui avaient tous et toutes une approche de la réflexion et de la recherche en histoire différente et constructive. J’ai pu ainsi étoffer mes connaissances, réfléchir aux différentes manières de construire l’histoire et d’expliquer des événements ou des périodes en fonction des points de vue pris ou des écoles historiques suivies qui ont chacune leur propre méthodologie.

Sciences Po possède une bibliothèque dans laquelle j’ai passé beaucoup de temps à travailler, consulter des ouvrages. J’ai beaucoup apprécié de pouvoir m’inscrire à des activités sportives comme le RAC, l’escalade ou encore participer à des cours de « danse et vie » dans le pôle Bien-Être proposé aux étudiant·e·s. J’ai même pu suivre des cours de photographie avec une artiste et enseignante dont j’ai beaucoup apprécié la pédagogie et le contact. Les séminaires généraux et les clubs d’activité permettaient de rencontrer des étudiants d’autres écoles, et cela était intéressant d’échanger avec eux.

Ma promotion m’a accompagnée pendant deux années – deux années durant lesquelles j’ai pu découvrir des personnes et développer des amitiés fortes. Il y a eu beaucoup d’entraide entre nous. Je trouvais également intéressant de pouvoir confronter les points de vue et les sujets que nous avions chacun choisi de creuser pour notre mémoire final.

Intégrer l'École de la recherche de Sciences Po m’a profondément marquée et épanouie.

QUEL EST L’ENSEIGNANT·E OU L’ENSEIGNEMENT QUI VOUS A LE PLUS MARQUÉE ?

La question est difficile, car j’ai eu beaucoup d’intérêts pour plusieurs enseignements ou apprécié différentes approches pédagogiques. 

Des enseignants m’ont beaucoup marquée et appris, ils m’ont donné le goût pour leur spécialité. D’autres enseignants ont également pu être riches dans leur apport d’un point de vue méthodologique. 

Je dirais… Sabine Dullin et son séminaire sur l’histoire de l’URSS m’a vivement intéressée. Il n’y a pas qu’elle, l’enseignement d’Elissa Mailänder sur l’enseignement de la construction de la masculinité m’a également marquée. Je pense aussi aux formidables cours d’Emmanuel Blanchard, qui nous a appris à réaliser un documentaire historique. Je pense aux séminaires « Procès pour l’histoire » d’Hélène Bellanger, qui nous a fait travailler sur le procès Pinochet et sur les archives du procès.

QUELLE FONCTION OCCUPEZ-VOUS AUJOURD’HUI ?

Je suis aujourd’hui en poste en tant que Chargée de mission rénovation des diplômes au Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (MASA), au sein de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER), plus précisément dans le Service de l’Enseignement Technique (SET) et dans le Bureau des Diplômes de l’Enseignement Technique (BDET). 

J’étais auparavant coordinatrice et médiatrice culturelle dans la Micro-Folie Draguignan, ainsi que chargée de médiation jeunes publics au Musée des Beaux-Arts de Draguignan.

QUELLES ONT ÉTÉ LES PRINCIPALES ÉTAPES DE LA CONSTRUCTION DE VOTRE PROJET PROFESSIONNEL ?

Mon projet professionnel n’a pas été lisse, en quelque sorte. Je voulais m’orienter dans l’administratif, mais j’avais aussi beaucoup d’attrait pour les sciences humaines et l’art. 

Ainsi, après mon diplôme de master en 2019, j’ai réalisé deux années au sein de l’Hôpital Sainte-Anne de Paris XIVe, au sein du Centre d’Étude de l’Expression (CEE), pour obtenir un diplôme d’art thérapeute. J’ai effectué en parallèle un service civique en animation dans deux hôpitaux gériatriques de l’AP-HP, puis des stages de six mois, le premier dans un service de soins palliatifs et le deuxième avec une tutrice de stage qui intervenait dans un centre hospitalier psychiatrique, mais aussi dans un centre pénitentiaire. Ce fut de fortes expériences humaines et académiques. Juste avant d’obtenir mon diplôme d’art thérapeute, j’ai intégré la collectivité territoriale de Draguignan, dans le service animations culturelles, afin d’être coordinatrice d’un projet de musée numérique ; je suis ensuite devenue médiatrice culturelle et chargée de médiations jeunes publics au musée des Beaux-Arts. En parallèle de l’écriture du mémoire en art-thérapie, je travaillais à développer des contenus pour expliquer l’art à divers publics, ainsi qu’à élaborer des stratégies pour faire connaître le dispositif du musée numérique.

Au bout de deux années et demi de travail au sein de la mairie de Draguignan, j’ai voulu m’orienter plus spécifiquement dans la fonction publique d’État et dans l’administration. Je voulais toutefois toujours travailler en lien avec le secteur pédagogique et culturel, mais en changeant de cadre. J’ai aussi pour projet de passer le concours d’accès aux instituts régionaux d’administration (IRA). J’ai candidaté au poste de chargée de mission rénovation des diplômes et l’ai obtenu ; je travaille depuis dans l’univers de l’enseignement agricole, et plus précisément, des diplômes et des formations professionnelles.

J’ai toujours eu pour attrait de contribuer à encadrer le développement des savoirs, des connaissances, quels que soient les domaines, mais aussi de m’intéresser aux différents parcours professionnels et aux différents chemins de vie.

QUELLES ONT ÉTÉ LES CONTRIBUTIONS DE VOTRE FORMATION À LA FONCTION QUE VOUS OCCUPEZ AUJOURD’HUI ?

La formation d’historienne me permet de savoir comment chercher et construire un contenu à présenter ou à expliquer. J’ai également développé la rigueur formelle propre à la rédaction de mémoire en histoire, mais aussi le goût pour la recherche et l’attention à la méthodologie. Ainsi, je suis pointilleuse dans l’architecture des documents que je rédige et présente, je sais également construire et orienter mon propos, mais également je me sers de ma formation pour rechercher des éléments juridiques.

AURIEZ-VOUS UN CONSEIL À DONNER À UN·E ÉTUDIANT·E QUI SOUHAITE S’ORIENTER VERS LE SECTEUR D’ACTIVITÉ DANS LEQUEL VOUS TRAVAILLEZ AUJOURD’HUI ?

Premier conseil : ne pas avoir peur de ne pas présenter un parcours professionnel lisse ou uniforme. Les expériences professionnelles sont toujours enrichissantes, tant que vous ne perdez pas de vue le fil conducteur de la somme de ce que vous avez fait et de ce que vous êtes ! 

Le conseil pratique que je pourrais donner est de rester attentif aux conseils méthodologiques, de recherches mais aussi de classement des données. Il est important d’organiser sa charge de travail et sa réflexion ; les plans bien construits, quels que soient les types de rédaction, sont toujours gagnants pour permettre d’expliquer avec clarté et de présenter avec rigueur. Il faut également aimer regarder dans le détail des textes et être vigilant dans sa réflexion. 

Une dernière chose : toujours avoir de solides sources pour ses arguments ou comme piliers de construction de sa réflexion est essentiel.

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