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01.02.2023
Focus campus : les étudiants de Nancy invités au Centre mondial pour la Paix à Verdun
Une cinquantaine d'étudiantes et d'étudiants du campus de Nancy, mineure Union européenne, partenariat franco-allemand, ont été invités par le Centre mondial de la Paix à Verdun à célébrer le 60e anniversaire du Traité de l'Élysée. Trois d'entre eux ont eu l'opportunité de participer à des tables rondes franco-allemandes autour d'enjeux majeurs comme l'économie et la finance, l'environnement et l'énergie ou encore la défense et la souveraineté.
Découvrez leur parcours, leur retour sur cette expérience inédite et leur attachement à leur campus.
Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer votre choix de campus et de majeure pour votre cycle de Bachelor ?
Je suis David Benk, j’ai 20 ans et je suis allemand. Après mon bac en 2020, j’ai décidé de venir en France pour une année de césure, pendant laquelle j’ai effectué un service civique à l’Office franco-allemand de la jeunesse à Paris. Compte tenu de cet engagement franco-allemand, pour moi c’était le choix évident de postuler pour le double diplôme entre le campus de Nancy et la Freie Universität Berlin. J’ai choisi la majeure Économies et Sociétés car elle combine l’approche plutôt mathématique de l’économie avec l’approche critique de la sociologie.
Je m'appelle Salomé Guilbert, j’ai 19 ans et je suis actuellement en deuxième année à Sciences Po sur le campus de Nancy. J'ai choisi Sciences Po pour la possibilité donnée aux étudiants de poursuivre un cursus en sciences humaines et sociales sans pour autant se spécialiser immédiatement après le baccalauréat. En effet, grâce aux six enseignements fondamentaux de première année, j'ai pu avoir un aperçu des différentes disciplines et c'est donc vers la majeure Politique et Gouvernement que je me suis dirigée. C'est tout particulièrement sur le programme européen franco-allemand de Nancy que mon choix s'est porté pour mon bachelor car les thématiques européennes proposées dans les cours de séminaires m'intéressent spécifiquement. De plus, le choix d'un programme trilingue (français, anglais et allemand) m'a semblé être un atout de taille afin de me perfectionner et d'acquérir des compétences qui pourront me servir dans le milieu professionnel.
Mon nom est Sarah Laurent, je suis étudiante en deuxième année à Sciences Po sur le campus de Nancy, mineure Union européenne & Partenariat franco-allemand. J’ai toujours eu un grand intérêt pour l’actualité, les questions de sociétés et de politique et c’est pour ces raisons que j’ai choisi la majeure Politique et Gouvernement. Originaire de Metz, la proximité avec l’Allemagne m’a permis tôt d’échanger avec ce pays que j’apprécie tout particulièrement. Le lien franco-allemand est présent dans mes activités parallèles à Sciences Po telles que le sport de haut niveau en athlétisme où il m’arrive régulièrement de disputer des compétitions dans des pays frontaliers et l’Allemagne s’avère très accueillante avec une valorisation du sport qui diffère de celle de la France. De plus, je suis membre de la Réserve Opérationnelle de l’Armée de Terre et mon Régiment appartient à la Brigade Franco-Allemande ce qui favorise mon intérêt pour les partenariats de cet ordre et ma venue sur le campus de Nancy.
À quelle table ronde de la Journée d’échanges franco-allemands au Centre mondial de la Paix à Verdun avez-vous participé et quels souvenirs en garderez-vous ?
David Benk : J’ai participé à la table ronde sur l’économie et la finance. Ce qui m’est resté en tête, c’est notamment le fait qu’il n’y avait que des hommes qui y ont participé – en sociologie du genre, on avait analysé la dominance masculine du champ politique et financier. À part cela, c’était intéressant qu’il n’y ait presque pas de différences entre le contenu des interventions des participants allemands et français.
Salomé Guilbert : J'ai participé à la table ronde sur le thème de l'environnement et de l'énergie, à laquelle prenaient part Franziska Brantner, membre du Bundestag allemand et Secrétaire d'État parlementaire auprès du Ministre Fédéral de l'économie et de la protection du climat, Brice Lalonde, ancien Ministre de l'environnement et Président d'Équilibre des énergies, Anne Lauvergeon, ancienne Présidente du Directoire d'Areva ainsi que Pascal Thibaut, journaliste et correspondant RFI à Berlin. La question de l'énergie est depuis longtemps un sujet de discorde entre la France et l'Allemagne, en particulier sur la question du nucléaire. Ces divergences sont encore plus visibles dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique dont l'Europe fait l'expérience en ce moment. Les réponses françaises et allemandes sont très diverses et ont par conséquent alimenté une bonne partie du débat. J'ai eu l'opportunité de poser des questions dont une sur la face cachée des énergies vertes et en particulier sur les ressources nécessaires à leur construction : les métaux rares.
Sarah Laurent : J’ai été représentante de la jeunesse au cours de la table ronde défense et souveraineté. Comme son nom l’indique, nous avons traité des questions de sécurité et des enjeux de défense de nos jours. Ce fut un plaisir d’avoir la chance d’échanger avec des individus d’expérience et au cœur de l’action. J’étais notamment entourée par Annegret Kramp-Karrenbauer, ancienne Ministre Fédérale de la Défense allemande, son homologue français Gérard Longuet, ministre des Armées de 2011 à 2012, d’importants journalistes et d’anciens chefs d’États-Majors. Je sors grandie et convaincue de cette expérience. Mon engagement dans la Réserve française prend davantage sens et ma volonté de travailler dans le domaine de la défense et des relations franco-allemandes se confirme. J’ai beaucoup appris et c’est certainement ce pourquoi je suis le plus reconnaissante. En plus de représenter la relation intime entre l’Allemagne et la France, cette rencontre permet de mieux appréhender les enjeux qui lient nos deux pays et les actions à mettre en place. Ce fut le cas pour chacune des tables rondes de ce vendredi 20 janvier 2023.
Défendez votre campus : pourquoi les futurs étudiants de bachelor devraient choisir le campus de Nancy ?
David Benk : On ne le supposerait peut-être pas, mais les cultures universitaires française et allemande et les attentes des étudiantes et étudiants de France et d'Allemagne sont extrêmement différentes. Nancy donne la possibilité de faire la connaissance des deux et ce campus est ainsi un lieu très riche culturellement.
Salomé Guilbert : Au-delà du projet académique très stimulant du campus, je dirais que Nancy laisse une place importante à l'engagement associatif, sportif et artistique. Les deux années nancéiennes sont très riches en opportunités pour découvrir ou se perfectionner dans des domaines qui nous tiennent à cœur. L’ambiance sur le campus est très festive et franco-allemande, elle porte le nom de Kampusgeist.
Sarah Laurent : D’abord, sa taille humaine. Le campus de Nancy est le premier campus de région créé par Sciences Po Paris, lui donnant une expérience de plus de 20 ans. Cet avantage est non négligeable puisqu’une famille nancéienne existe depuis et le lien entre générations est fort. Les alumni se souviennent toutes et tous très bien de leur passage sur le campus à rayonnement européen, ce qu’ils y ont appris, les évènements auxquels ils ont eu la chance de participer, les amis qu’ils s’y sont fait… Comme sur tous les campus du Collège universitaire de Sciences Po, les enseignements sont qualitatifs. Je trouve que la spécialisation géographique de Nancy donne plus de sens aux cours auxquels on assiste. Je pense aussi que choisir Nancy, c’est la garantie d’avoir tous les outils pour progresser dans les langues, surtout pour les germanophones en devenir. À moitié allemande, la communauté étudiante est riche et a beaucoup à vous apporter sur le plan culturel et personnel. L’administration est proche de ses élèves et la ville de Nancy est étudiante et dynamique. La mairie, de la même manière, favorise les projets de la jeunesse et vous accompagne dans la réalisation de ces derniers. J’ai choisi Nancy parce que je suis curieuse, que les personnes sont ouvertes d’esprits et que j’y suis comblée intellectuellement.
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