Accueil>Horizon 2024 : les Jeux en débat
15.10.2021
Horizon 2024 : les Jeux en débat
À un peu plus de 1 000 jours de l’ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été qui se tiendront en France en 2024, le Certificat pour sportifs de haut niveau et l’École urbaine de Sciences Po ont lancé le 12 octobre un cycle de conférences dédié à cette olympiade française et à son héritage. Sur trois années, ce cycle ouvert à un large public proposera des analyses et des débats autour du sport, des multiples impacts sociétaux des Jeux et des transformations urbaines qui y sont associées.
Devant un amphithéâtre Boutmy plein à craquer, Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024, a insisté d’emblée sur la nécessité pour la France d’inventer un nouveau modèle de Jeux.
Il a mis l’accent sur les trois défis majeurs qui attendent Paris 2024 : la célébration de l’événement, qui se veut tout à la fois spectaculaire et sobre, en capitalisant notamment sur des sites iconiques existants (Tour Eiffel, jardins du château de Versailles, vague de Teahupo’o à Tahiti,...) ; l’héritage des Jeux, qui doit être durable tant en termes d’inclusion et de pratique sportive que d’urbanisme et d’infrastructures ; enfin, l’engagement de tous les Français, mais aussi des entreprises et des territoires dans cette aventure collective si rare.
Le triple médaillé d’or olympique en canoë, dont “la vie s’est construite et a changé grâce au sport”, a lancé un vibrant appel aux étudiants de Sciences Po pour nourrir Paris 2024 “de leur regard, de leurs idées, de leurs contributions”. “Il y a de la place pour innover, pour faire des Jeux différents. On peut faire des choses assez folles, il faut qu’on soit ambitieux ensemble, qu’on soit créatifs.”
Le propos introductif de Tony Estanguet a ouvert un débat en présence de quatre invités.
Pour Patrick Le Galès, doyen de l’École urbaine de Sciences Po : “Ces Jeux sont un très beau défi pour notre pays à condition que l’on arrive à mettre en œuvre un nouveau modèle plus durable, plus sobre”. Le financement de projets urbains, la gestion des transports, de la pollution de l'air, la création de logements... sont autant de challenges à relever. Ces Jeux seront aussi l’occasion de faire en sorte de rééquilibrer la métropole du Grand Paris. Le travail essentiel de l’École urbaine de Sciences Po sera d’observer les projets d’urbanisme à différentes échelles, de comparer, de chercher, de mesurer.
Sarah Ourahmoune , vice-présidente de la Fédération française de boxe, conseillère politique de la ville au CNOSF, entrepreneuse et médaillée olympique, est aussi une ancienne élève du Certificat pour sportifs de haut niveau. Pour elle, les enjeux de cette olympiade se situent aussi bien sur le plan de la performance et du nombre de médailles, que de la valorisation de la pratique sportive et de ses valeurs. “Le sport, c’est un outil important dans l’éducation des enfants, dans le vivre ensemble.”
Avec un programme suivi par les caméras du monde entier et 4 milliards de téléspectateurs, la gestion de 12 000 athlètes et de 25 000 journalistes, le défi organisationnel et de sécurité est tout à fait inédit et “nous devons nous donner les moyens de cette réussite et de cette fierté”, souligne à son tour Michel Cadot, délégué interministériel aux Jeux de 2024 et président de l’Agence nationale du Sport.
Comme l’a conclu Michaël Aloïsio, porte-parole de Paris 2024, “nous voulons être jugés, pas sur les éditions précédentes des Jeux, mais sur nos Jeux, sur ce qu’on fait collectivement avec Paris 2024”.
Gageons que les prochaines rencontres du cycle “Horizon 2024, les Jeux en débat” sauront être tout aussi vives et passionnantes, à la mesure des attentes colossales portées par cet événement planétaire !
L'équipe éditoriale de Sciences Po
Abonnez-vous à nos newsletters !
En savoir plus :