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09.01.2017
"Nous voulons faire partie de la révolution alimentaire"
Camille Azoulai est étudiante en master communication à l’École du management et de l’innovation de Sciences Po et co-fondatrice de Funky Veggie, une start up food qui propose des produits bio, vegan et sans gluten. Interview
Pourquoi avoir choisi de vous lancer dans une start up food qui propose une offre vegan ?
J’ai toujours été intéressée par le milieu du food. Pour ce qui est de l’aspect vegan, c’est surtout pour des raisons environnementales. Notre système alimentaire n’est pas viable, en 2050, nous ne pourrons plus manger autant de viande. Avec Funky Veggie, nous voulons faire partie de la révolution alimentaire sans perdre le plaisir de manger. En France, la cuisine vegan peut avoir une image un peu triste alors qu’elle est tout l’inverse ! La cuisine vegan est incroyablement créative, elle ne s’inscrit dans aucune tradition, aucun carcan, il n’y pas d’exercices imposés comme avec les recettes de cuisine française traditionnelles. La cuisine vegan, comme je la pratique en tout cas, est bonne pour tout et tout le monde : respectueuse de l’environnement, pleine de goût, et bonne pour la santé.
Quelle est la promesse de Funky Veggie ?
Le plaisir ! Il faut que nos clients prennent du plaisir avec nos produits. Le grand défi, c’est donc de faire des paniers (des panyeahs) qui plaisent à tous, même aux carnivores endurcis. Le panyeah, c’est le premier produit que nous avons développé en 2016 : un panier prêt à cuisiner, bio, vegan, et sans gluten, livré une fois par semaine chez les clients. Au coeur de notre cuisine, il y a des produits simples et non transformés. Nous utilisons beaucoup d’aliments assez peu connus, ou en tout cas peu cuisinés, comme le millet, le fonio, la patate douce, les graines de chanvre, les graines de chia ou la spiruline.
Quelles sont vos projets de développement pour Funky Veggie ?
Notre objectif est de lancer nos produits dans la grande distribution, toucher le grand public plutôt qu’une clientèle de niche. En France par exemple, notre objectif est d’être distribué chez Franprix. Pour attaquer la grande distribution, nous développons actuellement une offre de snacking, avec des boules vegan dans la lignée des energy balls qui sont assez répandues à l’étranger, mais peu connues en France. L’objectif, après le développement du snacking, ce sera de faire du frais : nous travaillons par exemple sur des spaghetti de légumes avec différentes sauces et "toppings".
Comment envisagez-vous l’international ?
Dans le food, tout ce qui est français et parisien s’exporte très bien. Notre objectif est de vendre nos boules sur les marchés américains, britanniques, et idéalement aussi à Hong Kong, ville très prisée des américains et des anglais justement.
Qui sont les petites mains en cuisine chez Funky Veggie ? Comment créez-vous les recettes et les plats que vous distribuez ?
Pour le moment la production se fait dans ma cuisine avec l’aide d’une stagiaire. On cherche un atelier pour s’installer, et pouvoir acquérir des machines pour transformer les produits nous-mêmes. Nous tenons vraiment à rester indépendants le plus possible dans notre production, comme pour le financement.Pour créer les recettes, nous allons au marché d’Aligre bio à Paris, on regarde les légumes du mois, on laisse libre cours à nos envies, on fait des mixs. Enfin, lancer son projet entrepreneurial demande de nombreuses compétences et nous faisons appel à notre réseau, amis ou famille, pour trouver celles qui nous manquent.
En savoir plus
- L'École de management et de l'innovation - Sciences Po
- Funky Veggie
- La campagne de financement participatif de Funkie Veggie