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23.03.2022
Philibert | Assistant, Cabinet du Ministre d’État chargé de l’Economie et des Finances du Bénin
Après avoir étudié l’économie et la gestion à l’École Nationale d’ Économie Appliquée et de Management (ENEAM) et à la Faculté des Sciences Économique et de Gestion (FASEG) de l’Université d’Abomey Calavi, Philibert Adankon a intégré en 2018 le Master finance et stratégie mention finance de Sciences Po, grâce au programme de la Fondation Mastercard. Il travaille aujourd'hui au sein du Cabinet du ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances du Bénin.
Quelles fonctions occupez-vous aujourd'hui ?
Depuis septembre 2021, j’ai intégré le Cabinet du Ministre d’État chargé de l’Economie et des Finances du Bénin, en tant que son Assistant.
Je continue encore d'appréhender le poste, tellement les problématiques traitées sont diverses. En effet, j’ai un périmètre de mission assez large, qui couvre tous les sujets du Ministère. Sans être exhaustifs, depuis mon arrivée au cabinet en septembre, j’ai été plus impliqué sur des sujets en rapport avec le financement des projets, l’amélioration du climat des affaires et l’attractivité des investissements directs étrangers, l’énergie, la fiscalité...
Quel a été votre parcours professionnel avant d'occuper ce poste ?
J’ai effectué un stage de 6 mois en Private Equity chez Améthis qui m’a permis de comprendre les contours de ce métier et d’appréhender les enjeux liés au financement du Secteur Privé surtout africain. Mon expérience dans le conseil aux gouvernements chez Rothschild & Co à Paris a été sans doute la plus marquante. J’ai à cette occasion eu la chance de travailler sur des sujets de financement des infrastructures, de notation financière, de développement des marchés financiers locaux et d’émissions obligataires sur les marchés financiers internationaux, etc., notamment l’émission en juillet 2021 des obligations ODD de la République du Bénin, la première émission ODD par un État africain.
Ces expériences m’ont permis de confirmer mon choix de mettre mon savoir-faire et ma carrière au service du Continent africain, et ont conforté l’option que j’ai faite de saisir l’opportunité qui m’a été offerte de rentrer travailler dans mon pays, le Bénin à l'issue de mes études à Sciences Po.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de Sciences Po qui souhaiteraient travailler en Afrique ?
Mettre à profit son réseau : ce n’est pas évident quand on est France ou hors Afrique de chercher et trouver facilement un travail (stage ou emploi) en Afrique, quel que soit le pays. Les seules opportunités que l'on voit souvent passer sont celles portées par les multinationales, les organismes internationaux, les ONG internationales, etc. Mais ces opportunités sont très limitées en nombre et à quelques pays considérés comme des hubs régionaux (Afrique du Sud, Maroc, Kenya, Côte d’Ivoire, etc.).>Pour dénicher les autres opportunités parfois plus intéressantes, il est important à mon avis de mettre à profit ses réseaux notamment académique et professionnel (LinkedIn, Alumni, contacts, etc.)
Être ouvert : Nous avons la chance de vivre à une époque où le continent (dans ses diversités) se construit, et a un grand besoin de la compétence, interne comme externe. Malheureusement les choses ne sont pas souvent très structurées et les opportunités sont moins perceptibles. Il faut donc être suffisamment ouvert et prêt à faire des concessions pour pouvoir saisir les meilleures opportunités qui se présentent.
Écrire sa propre histoire : Comme l’a dit Steve Jobs, « […] Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire. »