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11.07.2024
Portrait d'étudiant : Valentin Salperwyck
Valentin Salperwyck est un jeune diplômé du Master Gouvernance des transitions écologiques dans les villes (GETIC). Il a mené son projet collectif de fin de master sur une étude d’impact de l’écoquartier bruxellois Tivoli GreenCity, sous l'angle du métabolisme urbain.
Quel a été votre parcours avant d’intégrer l’École urbaine ?
Après mon bac, j’ai effectué une L1 de Science Politique à la faculté de droit et de science politique de Lille 2. J’ai repassé ensuite le concours commun des IEPs et j’ai intégré Sciences Po Rennes. Après un semestre à la Konstanz Universität en Allemagne et cinq mois de stage dans une association de conduite de projets européens dans la transition énergétique locale, j’ai effectué une année de Master 1 à Sciences Po Rennes en parcours Europe et Affaires Mondiales (EAM).
Après un stage qui m’a beaucoup appris et pendant la rédaction de mon mémoire portant sur la mise en œuvre des politiques énergétiques européennes à l’échelle de la région Bretagne, j’ai voulu recentrer mon parcours sur les transitions socio-écologiques à l’échelon local. C’est cette volonté initiale qui m’a orienté vers le Master GETIC.
Pourquoi avez-vous choisi le Master GETIC ?
Ce qui m’a paru intéressant quand j’ai fait le choix du Master GETIC est le fait d’avoir un éventail assez large de disciplines, que ce soit de la sociologie, de l’histoire, de la science politique, du droit ou encore du SIG, des statistiques ou des méthodes de recherches en sciences sociales. Toutes ces matières gravitent et sont appliquées aux questions de transitions écologiques.
Ce pari du décloisonnement et de la multidisciplinarité qui m’anime depuis le début de mon parcours académique me plait beaucoup et fais selon moi beaucoup de sens dans le monde professionnel où toutes les disciplines traditionnelles sont amenées à dialoguer et à se comprendre pour résoudre des problèmes complexes et multifactoriels comme le changement climatique.
Y-a-t-il un enseignement qui vous a particulièrement marqué ?
Certains enseignements m’ont énormément plu, notamment les cours de la formation académique commune comme La planète Terre, une planète habitable ou Ocean and Earth Climate. Ces cours très axés sur les sciences physiques et naturelles complètent de manière indispensable selon moi mon parcours jusque là plus tourné vers les sciences sociales. Sans nécessiter une formation scientifique très robuste, ils apportent une ouverture d’esprit sur des domaines de pointes et une compréhension des méthodes de sciences naturelles, précieuse pour l’élaboration de politiques publiques pertinentes et holistiques.
D’autres cours plus techniques comme les statistiques ou le SIG m’ont beaucoup plu et familiarisé avec des logiciels et un mode de réflexion qui m’était assez étranger.
Quel a été votre expérience du projet collectif ?
Mon capstone project (project collectif) était assez particulier puisqu’il a rassemblé trois masters différents de l’école urbaine (GETIC, STU et le Cycle d’Urbanisme) soit 15 étudiant(es). Notre mission a consisté à établir une étude d’impact de l’écoquartier bruxellois Tivoli GreenCity conçu par l’aménageur public citydev.brussels, selon trois prismes d’évaluation, répartis par masters : les usagers pour STU, la mixité fonctionnelle pour le Cycle et le métabolisme urbain pour GETIC.
Nous avons également réalisé une matrice d’évaluation d’écoquartier qui se veut réplicable à d’autres projets urbains. Ce travail a été très formateur sur deux aspects principaux. Sur le fond, nous avons travaillé sur des thématiques parfois très jeunes d’un point de vue scientifique, notamment pour le métabolisme urbain. Il était très stimulant de renverser la vision traditionnelle d’un projet urbain pour s’intéresser aux échanges, interactions et intégrations des flux du projet dans son environnement. Sur la forme ensuite, ce projet collectif s’est révélé être assez vite plus un projet collectif de 15 personnes plutôt que trois projets de 5 personnes.
La conduite de projet est un art hautement collectif et il n’y a, je crois, pas meilleure école que de se coordonner, s’organiser et s’harmoniser à 15 pendant 9 mois.
Quels sont vos objectifs pour la suite ?
Pour la suite, j’aimerais m’investir dans des missions de lutte contre le changement climatique sous des angles qui m’intéressent particulièrement comme les politiques énergétiques, le métabolisme urbain ou la sobriété matière. L’approche urbaine du Master GETIC me plaît beaucoup car c’est un échelon qui rend possible l’expérimentation et la radicalité dans nos réponses à apporter à la crise climatique. J’ai toujours une sympathie et une familiarité avec l’échelon européen grâce à mon parcours.
Je n’ai pas vraiment d’idée précise en tête, mais ma formation et mon passage à l'École urbaine me permettent de saisir ce que je trouve intéressant et ce qui m’anime sans vraiment me confiner à un domaine précis. Il y a en France des structures comme l’ADEME, l’Anah, le Cerema ou l’OFB qui représentent pour moi l’excellence du service public et la primauté de l’intérêt collectif : c’est aussi ce qui m’anime.