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27.08.2015

Que faire après un bachelor à Sciences Po ?

 Zhiheng Png, étudiant singapourien, a obtenu son bachelor à Sciences Po en 2010. Un tremplin pour la suite de ses études, et un socle intellectuel solide sur lequel il a construit son brillant parcours personnel et professionnel. Récit d'un itinéraire, où l'on apprend que le plan en deux parties mène aussi aux plus hautes fonctions dans le gouvernement singapourien. 

Pourquoi avoir choisi Sciences Po pour votre bachelor (Bac+3) ?

Zhiheng Png : Les étudiants singapouriens qui partent faire un bachelor à l’étranger ont tendance à choisir les pays anglo-saxons comme les États-Unis ou le Royaume Uni, parce qu’ils s’en sentent proches par la culture et par la langue. Pour ce qui me concerne, j’ai eu envie de sortir de ma zone de confort, d’apprendre une nouvelle langue, et de faire l’expérience d’une culture différente de celle dans laquelle j’ai grandi.

J’ai décidé de venir en France pour la réputation de ses grandes universités et la richesse de son héritage culturel et intellectuel. J’ai obtenu une bourse du gouvernement singapourien, en échange d’un engagement à travailler dans le service public singapourien plus tard. Sciences Po, en raison de la place qu’elle occupe dans la formation des acteurs politiques et administratifs français, s’imposait comme un choix naturel. J’ai été convaincu par la qualité de son programme interdisciplinaire en sciences sociales, son ouverture internationale - notamment avec la troisième année à l’étranger, et son palmarès en termes d’enseignement, de recherche, et d’insertion professionnelle.  

En quoi la formation que vous avez reçue à Sciences Po vous a-t-elle préparé à poursuivre vos études à Harvard (USA) et à la London School of Economics (LSE, Royaume-Uni)?

Z. P. : Une des spécificités de la formation intellectuelle à Sciences Po est la place centrale de accordée à l’analyse : le symbole le plus connu des étudiants, c’est le fameux plan de dissertation en deux parties et deux sous-parties. Au-delà des différentes disciplines, il y a une exigence assez stricte à aborder chaque question de manière très structurée. Cela m’a appris à penser de manière rigoureuse et approfondie. Grâce à ce socle intellectuel fondamental, très solide, j’ai pu ensuite aller plus loin dans l’étude de disciplines plus spécifiques comme l’économie à Harvard et à la LSE.

La palette très vaste des enseignements et la communauté étudiante très dynamique m’ont aussi donner les moyens de m’engager sur des sujets très divers à Harvard et à la LSE, et de tisser des liens avec des camarades issus de tous les horizons. C’est grâce à cela que j’ai pu vivre une expérience éducative très riche, qui ne se limitait pas à la salle de cours.

Vous travaillez désormais au ministère des Finances de Singapour. Quelles ont été les étapes de votre parcours professionnel ?

Z. P. : Avant de rejoindre le Ministère des finances de Singapour, j’ai travaillé chez Zalora , une start-up d’e-commerce du groupe Rocket Internet, et chez Morgan Stanley. Chez Zalora, j’avais une mission très opérationnelle, sur un domaine très précis : il s’agissait d’optimiser des processus existants et d’en développer de nouveaux pour augmenter la productivité et mieux répondre aux objectifs opérationnels de l’entreprise.

J’ai travaillé ensuite chez Morgan Stanley Banque d’investissement sur une mission plus vaste, qui consistait à s’appuyer sur les outils de l’analyse financière pour conseiller nos clients et les aider à atteindre leurs objectifs financiers.

Ces deux postes m’ont bien préparé pour le poste que j’occupe actuellement à la Direction des Programmes Économiques. Je travaille sur le développement, le financement et l’évaluation des politiques économiques de Singapour.

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