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04.02.2022
Rencontre avec Meredith McCain, étudiante engagée et lauréate de la bourse Longview
Cette étudiante exceptionnelle de Sciences Po, au-delà des langues, des cultures et des frontières, a pour ambition d’œuvrer pour le bien commun, tout en s’investissant dans l’obtention de son Master en Human Rights and Humanitarian Action (EN) de l'École des affaires internationales (PSIA).
Des États-Unis à Paris, elle a déjà participé à diverses initiatives en faveur des droits humains, tant sur le plan professionnel que de manière bénévole. Avec l'aide de la Longview Scholarship (EN), Meredith a consacré son temps à sa passion pour les droits humains.
Elle nous parle des relations internationales, de son expérience à Sciences Po et de ses projets après l'obtention de son diplôme. Découvrez-en plus sur son expérience !
Qu'est-ce qui vous a menée à Sciences Po ? Avez-vous toujours été intéressée par les affaires internationales ?
J'ai d'abord entendu parler de Sciences Po par une étudiante française en échange qui a vécu au sein de ma famille. C'était son rêve d'aller à Sciences Po, et elle en parlait si bien que cela a éveillé ma curiosité. Quand j'ai commencé à chercher des universités de premier cycle aux États-Unis, je voulais en trouver une qui proposait un programme d'échange avec Sciences Po, car je cherchais à me spécialiser en science politique et à améliorer mon français.
Au cours de ma première année, j'ai donc passé un semestre sur le campus du Collège universitaire de Sciences Po à Menton, où j'ai pu suivre des cours sur le Moyen-Orient et la région méditerranéenne, à la fois en arabe et en français. J'ai connu une expérience enrichissante là-bas, il était donc tout naturel pour moi d’envisager PSIA pour mes études en master. Mes expériences collectives d'étude de la politique internationale comparée pendant mes études de premier cycle à l'université de l’université de Rice aux États-Unis, mes expériences de stage de premier cycle et mon échange à Menton ont vraiment piqué ma curiosité et mon intérêt pour les relations internationales.
Vous avez reçu la bourse Longview en l'honneur de Jane Pumphrey Nes - une bourse attribuée chaque année à un Américain ou une Américaine qui démontre un intérêt profond pour la langue française - afin de poursuivre votre master. Qu'est-ce qui vous intéresse particulièrement en France et dans la langue française ?
Ma famille voyage assez peu à l'étranger, mais j'ai eu de la chance car nous avions pu faire un voyage en France quand j'avais huit ans. Voir la tour Eiffel, manger un pain au chocolat et tous les autres clichés français m'ont donné envie d'apprendre le français et de le parler couramment un jour. J'ai commencé à l’étudier à l'école à l'âge de 11 ans et en ai aimé presque chaque instant. Mes professeurs de français étaient très passionnés et engagés tout au long de ma scolarité et cela m'a poussée à continuer à apprendre la langue, même si cela pouvait parfois être frustrant et difficile à pratiquer aux États-Unis, où il y a peu de francophones. Et bien sûr, le fait d'avoir participé à un échange d'étudiants français et d'avoir eu l'occasion de voyager en France pendant mes études m'a motivée encore plus. La langue est très belle et très amusante à parler, la France est si diverse avec tant de choses à voir, et le fait de parler français ouvre tout un monde de possibilités, comme celle de voyager et de travailler en Afrique de l'Ouest.
Vous avez récemment effectué un stage au Bureau des affaires afghanes du Département d'État américain, où vous avez participé à l'évacuation d'Afghans en danger et de citoyens américains. Comment avez-vous trouvé ce stage ? Qu’est-ce qui a été le plus gratifiant dans cette expérience ?
Mon stage au Bureau des affaires afghanes s'est terminé en septembre, j’y ai vécu une expérience très intense de dix semaines. J'ai trouvé ce stage en postulant par le biais du programme de stages pour étudiants du département d'État américain, qui recrute chaque année des stagiaires d'été. Ce stage m'a permis de mieux comprendre la diplomatie américaine et la réalité du terrain en Afghanistan. Malgré les difficultés auxquelles est confronté le peuple afghan, j'ai eu la chance de travailler avec une équipe de personnes extrêmement talentueuses et motivées qui voulaient faire tout ce qui était en leur pouvoir pour aider dans une situation qui se détériorait et pour évacuer les personnes en danger. Bien que j'aie joué un très petit rôle dans le volet diplomatique du processus d'évacuation, j'ai beaucoup appris sur la diplomatie en action.
J'ai poursuivi cette expérience avec un stage cet automne avec l'association française Réfugiés Bienvenue, basée à Paris. C'était très gratifiant de travailler directement avec des réfugiés en région parisienne après avoir vu les scènes déchirantes qui se sont déroulées en Afghanistan pendant l'été. Beaucoup de nos bénéficiaires sont originaires d'Afghanistan, ainsi que de nombreux autres pays, et j'ai eu l'occasion de travailler avec l'équipe de communication et de développement pour aider à trouver les possibilités de logement pour les réfugiés en Île-de-France.
En plus de vos cours et de votre stage, vous êtes également bénévole auprès des réfugiés avec Sciences Po Refugee Help (EN) et Paper Airplanes (EN). Quelles sont vos missions ? Qu'apprenez-vous au travers de ces expériences ?
Je me suis portée volontaire auprès de Sciences Po Refugee Help pendant l'année scolaire 2020-21, à la fois dans les équipes de recherche et d'aide juridique. Ces deux expériences de bénévolat m'ont permis de mieux comprendre les nombreuses façons dont je peux, en tant qu'étudiante, rendre à mon tour, que ce soit en contribuant à la recherche sur les questions relatives aux réfugiés et aux migrations, en fournissant des ressources aux demandeurs d'asile à Paris ou en mettant à la disposition d'autres étudiants les connaissances que j’ai acquises des processus de demande de bourse et d'inscription à l'université.
Je poursuis mon engagement auprès de l'association Réfugiés Bienvenue en faisant du bénévolat également. Nous avons toujours besoin de plus de bénévoles pour toute personne intéressée !
Vous terminerez votre Master au printemps 2022. Avez-vous défini vos projets après avoir reçu votre diplôme ?
Pour l'instant, je ne suis pas tout à fait sûre de ce que je ferai après l'obtention de mon diplôme. J'espère trouver un emploi qui relie mes intérêts pour la question des migrations, la diplomatie, la politique et l’engagement, tant au niveau local qu’au sein d'une plus grande organisation. J'aimerais continuer à vivre et à travailler à l'étranger, en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique ou en Amérique du Sud... qui sait ! Mais je verrai cela avec le temps.
L'équipe éditoriale de Sciences Po
En savoir plus
- Sur la Paris School of International Affairs (EN)
- Sur la bourse Longview (EN)
- Sur le Master Human Rights and Humanitarian Action (EN)
- Sur l'association Sciences Po Refugee Help (EN)
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