Accueil>"J'ai appris qu'on ne s'arrêtait jamais d'apprendre"
07.07.2015
"J'ai appris qu'on ne s'arrêtait jamais d'apprendre"
Trois ans avant de passer l'examen d'entrée, Adama Gaye savait déjà qu’il voulait étudier à Sciences Po. Entré au Collège universitaire en 2009, il poursuit ses études par le Master Affaires Publiques, et sort diplômé en 2014. Désormais en poste dans le développement commercial chez Saint-Gobain, Adama revient sur ses années Sciences Po.
- Pourquoi avoir choisi Sciences Po pour vos études ?
Adama Gaye : Je cherchais avant tout une formation combinant l’expérience internationale et des cours académiques de haut niveau. Pendant mes études à Sciences Po, j’ai eu l’opportunité de voyager dans dix pays différents. J’ai passé ma troisième année à New York, j’ai fait un stage aux Nations Unies, et ai participé à un voyage humanitaire à Dakar en tant que président de l’association "Sciences Po pour l’Afrique".
- Qu’est-ce qui a motivé votre choix de rejoindre l'association "Sciences Po pour l’Afrique" ? Qu’avez-vous accompli en tant que président de cette association ?
A. G. : Sciences Po offre beaucoup plus que de bons cursus académiques. La vie étudiante est une part très importante de l'expérience, j’ai donc voulu avoir des responsabilités au sein d’une association. J’ai été élu président durant ma deuxième année au Collège universitaire. Notre objectif principal était de sensibiliser les étudiants aux problématiques africaines, et de revaloriser la réputation du continent. Nous avons organisé des évènements à Sciences Po avec des acteurs majeurs du continent, comme le Premier Ministre du Niger, par exemple. Nous avons également rencontré le président du Sénégal, ainsi que son Premier Ministre durant un voyage sur place, et nous avons créé la “Semaine Africaine” à Sciences Po, qui est désormais un des temps forts de la vie étudiante. Aujourd’hui, il y a une communauté active d'anciens élèves de Sciences Po en Afrique, et les étudiants sont informés des opportunités offertes sur ce continent.
- Qu’avez-vous appris de votre expérience associative ?
A. G. : J’ai appris à prendre des initiatives, à assumer des responsabilités et à diriger une équipe, des projets. J’ai compris qu’il était nécessaire d’innover, et que cela demandait du courage. Mon engagement au sein de l’association m’a également apporté beaucoup de compétences utiles pour travailler dans les affaires publiques.
- Comment définissez-vous les affaires publiques ?
A. G. : Les affaires publiques sont souvent remises en question en France. Mais elles nous concernent tous. Elles n’impliquent pas uniquement les États et les ministères, il s’agit également d’interventions plus locales, à l'échelle d'un quartier, d'une ville. Nous pouvons tous devenir des acteurs publics, chacun à notre niveau. Je suis même convaincu qu’il est possible de servir l’intérêt général tout en travaillant dans des entreprises privées.
- C'est votre cas depuis que vous travaillez chez Saint-Gobain. Pouvez-vous nous parler de votre fonction au sein de cette entreprise ?
A. G. : Saint-Gobain est une grande entreprise qui élabore des solutions concernant l’habitat. C’est une entreprise beaucoup plus connue en Europe qu’en Afrique, et c’est une des raisons pour lesquelles on m'a recruté ! Je parcours l’Afrique pour rencontrer des responsables de projets dans la construction, à la fois publics et privés : ma mission est de dynamiser le développement commercial de Saint-Gobain dans les différents pays africains.
- Parmi toutes les compétences acquises pendant vos études, quelles sont les plus utiles, selon vous, à votre poste actuel ?
A. G. : Sciences Po m’a donné des bases très solides. J’ai appris à synthétiser, j'ai acquis des méthodes de travail, ainsi qu’un réel goût pour la rigueur. Mais je pense que le plus important reste le fait d’apprendre à garder l’esprit ouvert. Sciences Po montre à ses étudiants qu’ils sont constamment engagés dans un processus d’apprentissage, et les prépare à accepter cette voie.
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