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02.09.2016

“Sciences Po m’emmène vers mon rêve”

Pour sa rentrée solennelle le jeudi 1er Septembre, Sciences Po campus de Poitiers accueillait Alvaro de Soto, ancien secrétaire général adjoint de l’ONU. L’occasion pour les étudiants d’y entendre une inspirante leçon inaugurale. Reportage, à retrouver également en vidéo et sur Instagram.

Des poignées de main, mais aussi des accolades, des sourires, des yeux rieurs, robe blanche, costume-chemise, baskets aux pieds pour certains, le soleil éclatant sur la place de l’Hôtel de ville de Poitiers, étudiants en première ou en deuxième année, tous heureux de se retrouver en ce jour de rentrée inaugurale de Sciences Po, campus de Poitiers. Tous là pour écouter, attentifs et unis, le maire de Poitiers, Alain Claeys, Frédéric Mion, directeur de Sciences Po, Alvaro de Soto, diplomate péruvien et ancien secrétaire adjoint de l’ONU, leur signifier, “que c’est ici ensemble, que tout commence”.

 

Tout commence 

Cette année et leur nombre en constante augmentation, 182 étudiants du Collège universitaire ont choisi le campus de Poitiers pour son projet pédagogique axé sur le continent latino-américain. Une rentrée avec 72 étudiants issus de la procédure internationale et 32 nationalités représentées : le monde hispanophone, lusophone, mais aussi scandinave, anglo-saxon, européen et africain, 22% d’étudiants boursiers, certains sélectionnés par la convention d’éducation prioritaire (CEP). Tout un monde donc, divers, riche et curieux, réuni ici et dans “une joie sans mélange”, souligne Frédéric Mion, le directeur de Sciences Po, pour “comprendre le monde pour mieux le transformer”.

La bioéthique, les droits des femmes et “mon épanouissement personnel”

Après un séjour à Paris lorsqu’elle était en classe de seconde, organisé par l’Agence de l’enseignement du français à l’étranger (AEFA), et à travers des conférences sur le thème des droits des femmes, Sylvie Hureau prends conscience des difficultés rencontrées par les femmes pour avorter, et du manque d’égalité entre les femmes et les hommes. Une autre façon de voir, qui après un bac scientifique obtenu au Pérou, la conforte dans son ambition : “les connaissances que je vais acquérir ici en droit, en histoire, en philosophie et en sciences sociales vont bâtir mon projet professionnel”. Et d'envisager déjà une troisième année de stage au Brésil pour espérer devenir par la suite, consultante en bioéthique. “Après l’Europe je veux retourner vivre en Amérique Latine, mais Sciences Po”, promet-elle “va me donner le bagage nécessaire pour m’ouvrir au monde et faire de moi une personne plus épanouie”.


Photo  : Instagram Sciences Po

Pour l’heure, il est question de droit international, des réunions tenues dans le secret pour résoudre des conflits et des guerres, des intérêts divergents entre les grands de ce monde : Alvaro de Soto, diplomate péruvien, ancien secrétaire général de l’ONU, enseignant au sein de l'Ecole des affaires internationales (PSIA) à Sciences Po, éclaire les étudiants de son savoir et de son expérience passée dans les arcanes des Nations unies. Une leçon inaugurale que son compatriote, Marcelo Velit, 18 ans, étudiant en première année de Sciences Po attend avec impatience.

"Martin Luther King et mon grand-père, mes héros"

Cette passion pour la résolution des conflits, Marcelo Velit la tient de son grand-père, Ernesto Velit qui a fondé à Lima l’Institut de polémologie, créé pour mieux comprendre la récurrence des guerres et des conflits. “Depuis que j’ai cinq ans, on s’en parle” dit-il le poing serré. “Au lycée, je me suis intéressé au problème du terrorisme” poursuit-il. Et j’ai compris que mon pays n’était pas le seul à en souffrir, avec les guerres menées par les rebelles du Sentier lumineux et le Mouvement révolutionnaire de Tupac Amaru (MRTA). Que ce fléau était subi par d’autres pays. Et de citer un autre héros : “J’écoute en boucle les discours de Martin Luther King qui a su créer un sentiment de paix et mener une révolution pacifique pour les droits civiques”. Pour le conduire vers ce but, il faut des qualités professionnelles, reconnaît Marcelo Velit, de même que des qualités humaines. Alvaro de Soto dira à la fin de sa leçon inaugurale, entouré de quelques étudiants : “il faut savoir faire preuve de créativité, écouter, être dans l’empathie”. Comme en écho aux ambitions de Marcelo Velit qui “dans trente ans, peut-être”, souhaite participer par son travail au même idéal, et aller vers son rêve : “parvenir à la paix”.


Retrouvez l'Instagram de Sciences Po. Ici Alvaro de Soto, avec les étudiants de Sciences Po, campus de Poitiers

 

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Légende de l'image de couverture : Sciences Po